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Qui a gâché la fête du PSG?

Si l'opposition cherche les responsables du fiasco de la fête du PSG au Trocadéro lundi soir, l'identité des fauteurs de trouble est elle aussi un point d'interrogation ce mardi. "Casseurs" profitant de l'occasion dans un quartier huppé de la capitale pour laisser parler leur violence ou supporters historiques du PSG mécontents du sort qui leur est réservé par ce PSG version qatari?
Article rédigé par franceinfo
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Des maillots du PSG. Par centaines sur le parvis du Trocadéro. Difficile d'identifier les "vrais" des "faux" supporters. Ceux pointés du doigt pour les débordements de la veille au Trocadéro à l'occasion de la parade du PSG et de la présentation de leur trophée des champions. Si certains députés UMP, à l'image de Jean-Sébastien Vialatte, se sont laissés aller à des supputations idiotes, le député du Var parlant de "descendants d'esclaves" pour identifier les casseurs, les 39 interpellations et les 38 gardes à vue qui ont découlé de ces débordements n'ont encore rien donné.

Pourtant une tendance se dégage à la lumière de banderoles qui ont flotté non loin de l'esplanade du Trocadéro. Liberté pour les ultras" proclamait ainsi l'une d'elle déployée par des supporters sur l'esplanade du Trocadéro, peu avant l'arrivée des stars de l'équipe parisienne. 

"Ce n'était pas nous"

Même si les casseurs, comme souvent lors de manifestations sur la voie publique, ont largement contribué aux scènes d'émeutes, c'est bien le conflit entre les "ultras" parisiens et les nouveaux propriétaires du club qui est à l'origine des débordements de lundi soir. Exclus des tribunes du Parc des Princes en août 2010 après la mise en place du plan Leproux qui avait démantelé les virages - rivaux - d'Auteuil et de Boulogne, ils ont à nouveau été épinglés par la direction qatarienne du PSG qui a voulu donner à l'enceinte parisienne un public familial, notamment en augmentant le prix des billets.

Tandis que la polémique faisait rage, les "ultras"  ont publié mardi un communiqué pour se distinguer des "casseurs", beaucoup plus nombreux qu'eux lundi soir au Trocadéro, selon des journalistes de Reuters présents sur les lieux. "Les ultras ne sont pas des casseurs", écrivent-ils. "Nous, ex-pensionnaires des virages du Parc des Princes, boycottons le stade et les produits du club depuis la présidence du sinistre Robin Leproux. Or, regardez les images que les médias ont diffusées en boucle : les casseurs arborent pour la plupart les maillots que nous refusons de porter. CQFD. Ce n'était pas nous"

Dissolution

En attendant les résultats des interpellations, deux députés PS de Paris Christophe Caresche  et Jean-Marie Le Guen ont demandé dans un communiqué qu'à "la suite des violences et des débordements intervenus lors du  rassemblement au Trocadéro afin de fêter la victoire de l'équipe du Paris Saint-Germain dans le championnat de France de football, nous demandons que  toute la lumière soit faite sur les auteurs de ces actes graves".

"S'il se confirme que ceux-ci sont membres d'un club de supporters identifié pour ses débordements et ont déjà été sanctionnés pour des violences  répétées en particulier dans l'enceinte et aux abords du Parc des Princes, nous  demandons la dissolution de ce club, conformément aux dispositions prévues par  la loi", ajoutent-ils. Ainsi malgré les différentes politiques mises en place depuis trois ans, les supporters demeurent encore un problème pour le club de la capitale.

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