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Quatre choses à savoir sur Pablo Longoria, le nouveau président de l'OM

Arrivé il y a sept mois sur la Canebière en tant que directeur sportif, voilà déjà Pablo Longoria propulsé à la tête de l'Olympique de Marseille. Homme de confiance de Frank McCourt, l'Espagnol de 34 ans a gravi les échelons à toute vitesse et se dit "prêt" à exercer un poste "auquel il se prépare depuis son entrée dans le monde du football".
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (NICOLAS TUCAT / AFP)

L'heure des grandes manoeuvres a enfin sonné du côté de l'OM. Dans un communiqué publié vendredi 26 février sur le site officiel du club, l'actionnaire principal Frank McCourt a annoncé l'arrivée de l'entraîneur argentin Jorge Sampaoli à la tête de l'équipe première. Dans le même temps, il a acté le changement de président en remplaçant Jacques-Henri Eyraud – tancé depuis de longues semaines par les supporters – par le directeur sportif Pablo Longoria. Une ascension fulgurante pour ce dernier, qui était arrivé à Marseille l'été dernier.

• Analyste pour Marcelino à 20 ans, recruteur de Newcastle à 21

Force est de constater, au regard du parcours du nouvel homme fort du club olympien, que celui-ci n'a pas attendu avant de grimper les échelons. Passionné par les jeux de gestion, en particulier de football, Pablo Longoria n'a pas la vingtaine quand il obtient un stage en tant qu'observateur auprès de l'agent Eugenio Botas, qui travaille notamment avec le technicien espagnol Marcelino. Pendant trois années, Longoria apporte son analyse au manager du Recreativo Huelva (2005-2007) puis du Racing de Santander (2007-2008). 

À 21 ans, Newcastle l'approche pour en faire son recruteur. Une première expérience professionnelle en Angleterre qu'il débute sur la pointe des pieds. Discret, peu bavard, l'Espagnol observe et travaille (dur) dans l'ombre. Et c'est justement son côté "bosseur" qui lui ouvrira les portes d'autres clubs européens.

• Angleterre, Espagne, Italie, France... un voyageur du foot

"Le foot est inconcevable sans passion. Mes derniers choix ont été fondés sur la passion et l’histoire des clubs où j'ai travaillé. (...) Je souhaite apporter le plus possible à l’Olympique de Marseille et j'ai hâte de vivre la passion des supporters, du stade et de la ville." Ces mots, prononcés lors de sa nomination au poste de directeur sportif de l'OM l'été dernier, illustrent ce qui anime Pablo Longoria. Après sa pige à St. James Park, il revient à Huelva en tant que directeur de recrutement (février 2009 à novembre 2010) avant de prendre la direction de l'Italie et de l’Atalanta Bergame (décembre 2010 à juin 2013).

En juillet 2013, il rejoint Sassuolo avant, deux ans plus tard, d'être nommé en charge du "scouting" à la Juventus, jusqu'en février 2018. Un dernier poste de directeur technique chargé du recrutement à Valence pendant un an et demi, jusqu'en septembre 2019, et le voilà en Ligue 1 avec une casquette plus grande qui sied mieux à ses ambitions dans un milieu qu'il a appris à connaître sur le bout des doigts.

• Un dénicheur de talents à la tête de l'OM

Qu'il s'agisse de Florent Sinama-Pongolle au Recreativo Huelva en 2006 - toujours deuxième meilleur buteur de l'histoire du club avec 22 réalisations - ou de Rodrigo Bentancur à la Juve en 2017, Pablo Longoria compte plusieurs jolis coups à son actif en ce qui concerne le recrutement.

Mais sa particularité réside davantage dans ses trouvailles de jeunes espoirs, à l'image de celles réalisées à Valence : l’international U19 français Koba Koindredi, l’Anglais Yunus Musah, l’espoir polonais Mateusz Legowski ou encore le gardien espoir argentin Joaquín Blázquez... "C’est un homme capable de tout pour connaître le moindre détail sur un joueur", expliquait le journaliste espagnol Roberto Ferriol à nos confrères de SoFoot en juillet 2020. "Il était capable d’aller espionner les recrues potentielles dans un bar pour savoir comment elles se comportaient en société une fois le football terminé. Il réfléchit comme un détective qui fait semblant de lire son journal, toujours bien placé dans un coin de la pièce." Reste à voir si son nouveau rôle à la tête de l'OM sera conciliable avec celui de directeur sportif occupé précédemment.

• Six premiers mois encourageants à Marseille

Dans l'ombre d'André Villas-Boas qui a impulsé le recrutement olympien en début de saison, Longoria a pris ses marques, sans faire de bruit. Outre la venue de Luis Henrique (pour huit millions d'euros hors bonus), il a contribué à réduire la masse salariale en trouvant une porte de sortie à Kevin Strootman, prêté au Genoa, et a bien rempli les caisses de l'OM avec les ventes de Bouna Sarr au Bayern Munich (10 millions d'euros) et de Morgan Sanson à Aston Villa (17 millions d'euros).

Mais c'est avec le prêt d'Olivier Ntcham cet hiver, contre l'avis de l'entraîneur portugais, que le nouveau boss s'est illustré et, semble-t-il, a marqué des points auprès de Frank McCourt. Pro-actif dans sa recherche d'un remplaçant – le nom de Sampaoli avait vite filtré –, défenseur d'un style de jeu plus affirmé "qui corresponde à la passion de nos supporters", l'Espagnol de 34 ans a gagné la confiance du propriétaire américain. Avant de regagner celle des joueurs et des fans ?

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