PSG et OM privés de visiteurs
Ceci s'inscrit dans le cadre de la politique de lutte contre la violence menée conjointement par l'Etat, la LFP et les clubs", précise enfin la Ligue. Cette décision survient alors que des petites phrases ont déjà été échangées à distance entre dirigeants marseillais et parisiens en vue du "clasico", alors qu'il n'était encore pas question de fermeture des tribunes visiteurs. José Anigo, le directeur sportif de Marseille, avait ainsi critiqué récemment Le président du PSG Robin Leproux au sujet de l'horaire du "clasico" le 7 novembre et du nombre de supporteurs marseillais autorisés à venir à Paris.
Leproux a tenu mercredi à mettre les choses au point. "Le nombre de supporteurs qui viendraient à Paris est une décision de la Ligue, pas du PSG , expliquait le responsable parisien. Ensuite, l'horaire du match, ça découle forcément des pouvoirs publics, pour des raisons de sécurité donc ce n'est pas non plus une décision du PSG . Si M. Anigo a vraiment tenu ses propos, il a encore perdu une occasion de se taire", a ainsi déclaré le président du PSG . "Leproux perd ses nerfs pour tenir de tels propos", a répondu Anigo ce jeudi sur le site internet de l'OM avant de connaître la décision de fermeture des tribunes. "Si Robin Leproux a eu le courage de virer les hooligans de son stade, cela ne lui donne pas le droit de donner des leçons aux autres, poursuit Anigo. Nous n'avons pas de problèmes avec nos supporters et nous sommes venus à 2000 au Parc des Princes pendant des années sans provoquer d'incidents. Les supporters olympiens se déplacent toujours très nombreux à travers la France et l'Europe pour encourager leur équipe, et je souhaite qu'ils puissent continuer à le faire, même au Parc de Princes."
Ces joutes verbales qui n'ont d'autre objectif que de faire monter la pression avant un affrontement toujours passionné, sont, pour les autorités, de nature à mettre encore davantage de pression autour de la rencontre. Cette décision de la Ligue vise donc à calmer le jeu en faisant en sorte que les deux clans ne puissent pas se trouver dans une position d'affrontements. Mais elle ne fait pas l'affaire de l'OM pour qui c'est la "plus mauvaise des solutions". "Empêcher les gens de venir, c'est la plus mauvaise des solutions pour le football. Les gros problèmes n'ont jamais opposé les Parisiens aux Marseillais mais les Parisiens entre eux", a déclaré José Anigo. "C'est un lobbying politique fait à Paris qui a accouché de cette solution et il va être difficile de la faire comprendre aux supporteurs marseillais", a-t-il encore estimé. Le président marseillais, Jean-Claude Dassier, a qualifié d'injuste cette décision. "Nos supporters se déplacent en nombre dans toute la France sans le moindre incident. Il est regrettable que, malgré les décisions courageuses du PSG, les supporters parisiens continuent de perturber le football français",
De son côté, le président parisien Robin Leproux a déclaré avoir "pris acte" tout en manifestant quelques réserves. "Une décision a été prise pour avoir un risque zéro en la matière. Mais il y avait aussi la question de l'horaire. Je dis les choses très simplement, le " Parc sera plein et quand les 45.000 personnes entreront, je souhaiterais qu'il fasse jour. Mais cela (l'horaire), ce sera une décision de la Préfecture et du ministère de l'Intérieur. On prend acte, mais ni sur l'horaire ni sur la fermeture des tribunes visiteurs, ce n'est une décision du Paris Saint-Germain. 'aspect qu'on ne peut regretter, c'est de vouloir mettre le public en sécurité et éviter des incidents au Parc. Mais on se dit qu'on doit être capable de s'accueillir les uns les autres, sinon, c'est une victoire des éléments violents. Mais il y a des circonstances extrêmes, inquiétantes. On peut comprendre que ce soit la décision qui a été prise. On reste très vigilant..."
En marge du dernier PSG -OM, le 28 février, un affrontement entre supporters parisiens rivaux avait vu le passage à tabac d'un homme de 37 ans, qui était décécé ensuite dans la nuit du 17 au 18 mars des suites de ses blessures.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.