Paris, retard à l'allumage
Le film du match vu des réseaux
Pour son premier match de la saison, Paris a eu un aperçu de ce qui l'attend pour le reste du championnat. Et s'il ne parvient pas à se mettre, comme ce soir face à Montpellier (1-1) au diapason du degré de motivation de ses adversaires, le club de la capitale s'expose à de nombreuses désillusions. Totalement à côté de la plaque en première période, le PSG a buté pendant une heure sur une équipe de Montpellier morte de faim et séduisante. Mais grâce à une réaction d'orgueil en deuxième période, les hommes de Laurent Blanc sont parvenus à renverser une situation mal embarquée après l'ouverture du score précoce de Cabella (10e).
"Oui, on espérait un meilleur résultat, il faut être logique, regrette Blanc. Mais Paris a peu fourni de jeu en 1ère période, trop peu à mon goût pour pouvoir d'abord ouvrir le score et mettre en difficulté l'équipe adverse (...) En fin de match, on aurait pu le gagner mais je pense que le résultat est équitable."
Cabella, maillon fort
Comme souvent l'année dernière, le PSG a montré une fois encore qu'elle était surtout une équipe à réaction. Submergé en début de rencontre par une équipe héraultaise déchaînée (4 fautes en 6 minutes), Paris ne parvient pas à rentrer dans son match et se met à montrer des signes de fébrilité entrevus la saison dernière. Dès la 10e minute, Montpelier vient punir cette entame ratée. Au niveau du rond central, Cabella chipe la balle à ibrahimovic et lance Herrera plein axe. L’argentin se présente devant la surface adverse mais voit sa frappe contrée, mais le ballon revient sur Cabella qui trompe astucieusement sirigu d’un tir croisé.
Incapables de se révolter, les Parisiens enchaînent les mauvais choix et se complaisent dans une forme de suffisance qui leur a tant fait défaut la saison dernière. Tout sauf impressionnés, les Héraultais répondent par un engagement de tous les instants et sont même proches de doubler la mise sur cette frappe croisée de l’intenable Cabella (40e).
Lavezzi introuvable
Comme à son habitude, Lavezzi enchaîne les courses mais semble perdu à la pointe de l’attaque parisienne. L’Argentin ne parvient pas à se mettre dans le sens du but et les Parisiens manquent d’un point de fixation dans leurs offensives, Ibrahimovic préférant souvent aller chercher le ballon plus bas.
Faute de pouvoir imposer son style, le club de la capitale se laisse dicter le rythme du match par Montpellier. A l’image d’un Pastore une nouvelle fois pas dans son assiette, le PSG rentre aux vestiaires en ayant raté pratiquement tout ce qu’il a entrepris.
Probablement secoués à la mi-temps, les Parisiens retrouvent quelques couleurs, notamment sur coup de pied arrêté où Zlatan passe tout près d’égaliser d’un missile de 35 mètres (50e). Quelques minutes plus tard, c’est un coup franc tiré par Lucas à l’entrée de la surface qui vient flirter avec la transversale de Jourdren. Peu à peu, Paris se remet dans le sens de la marche et et va finir par sortir la tête de l’eau grâce aux éternels compères Ibra et Maxwell, amis dans la vie et très complices sur le terrain. Mais une fois n’est pas coutume, c’est le Suédois qui, d’une remise de la tête, permet à l’ancien barcelonais de catapulter le ballon au fond des filets pour offrir l’égalisation à son équipe.
Les débuts de Cavani
Puis, à la 72e minute, deux évènements majeurs allaient se succéder. D’abord, un carton rouge stupidement récolté par El Kaoutari pour deux grossières fautes successives. Puis, l’entrée très attendue de Cavani en lieu et place de Lavezzi. L’Uguayen, recruté pour près de 65 millions d’euros, aurait d’ailleurs marqué sur son premier ballon sans le retour miraculeux de l’ancien parisien Siaka Tiené.
Malgré l'infériorité numérique et quelques situations chaudes comme cette tête de Rabiot à la fin du temps réglementaire, Montpellier va tenir le choc et décrocher un nul logique dont il se contentera sûrement. Paris lui devra montrer un autre visage pour se montrer à la hauteur de ses ambitions.
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