Paris pas au même rythme que les grands d'Europe
Grâce aux résultats de l'OM tenu en échec à Evian (1-1) et de l'OL tombé à domicile face à Lille (1-3), le Paris Saint-Germain prend progressivement ses aises sur la plus haute marche du podium français. Avec six points d'avance sur son dauphin lyonnais, huit sur Marseille et onze sur les outsiders rennais et stéphanois, les hommes de Carlo Ancelotti peuvent entamer le derniers tiers du championnat l'esprit libéré. Jamais le club n'a pris à ce point les rênes de la Ligue 1 depuis l'arrivée des propriétaires qataris en juin 2011. "Rien n'est encore décidé", a pourtant tenu bon de préciser l'entraîneur du PSG vendredi, après une victoire plus étriquée qu'elle n'y parait face à Bastia (3-1). Une prudence bienvenue, car à l'inverse des très grands d'Europe, son équipe n'a pas encore tué la concurrence.
Barcelone, United et le Bayern au-dessus
En Espagne, l'infernal FC Barcelone a déjà relégué l'Atletico Madrid, deuxième, à 12 points. Le Real Madrid, toujours engagé en Ligue des Champions, a perdu tout espoir de titre en Liga, 16 unités derrière la meilleure attaque du continent (78 buts en 23 matchs). Emmenée par Leo Messi, la machine catalane n'a perdu qu'un seul match cette saison, et a encore écrasé son adversaire dimanche (6-1 contre Getafe).
Même topo en Angleterre, où les retards de Manchester City (53 points) et de Chelsea (49 points) sur Manchester United ne seront sans doute pas comblés. A douze journées de la fin du championnat, les Red Devils se baladent (65 points) et ont remporté 21 de leurs 26 matchs.
La domination du Bayern Munich sur la Bundesliga est encore plus renversante : avec 15 points d'avance sur le Borussia Dortmund, le club de Franck Ribéry, invaincu à l'extérieur (!) a éliminé tout suspense dans le championnat allemand. Ainsi, l'écart entre Munich (1er) et Dortmund (2e) est le même qu'entre Dortmund (2e) et Düsseldorf (15e)…
La Juve tient la comparaison
Dans les grands championnats européens, seule la Juventus de Turin semble se trouver dans une situation relativement similaire à celle du PSG. Confortée dans son fauteuil de leader de Serie A ce weekend grâce aux nuls concédés par ses poursuivants et à sa victoire sur la Fiorentina (2-0), la Vieille Dame a désormais 5 points d'avance sur son dauphin. Mais si Naples est encore en embuscade, les deux équipes de Milan (l'Inter à 12 points du leader, les Rossoneri à 14) et la Lazio de Rome (11 points derrière la Juve) semblent déjà distancées.
Cela n'est pas le cas des deux Olympiques français, en méforme mais toujours menaçants. L'OL n'est engagé plus qu'en Coupe de France et l'OM, sorti des deux coupes, n'a plus que l'Europa League pour détourner sa concentration de la Ligue 1. Ce n'est pas le cas du Paris Saint-Germain, encore présent sur tous les fronts (Coupe de France – face à l'OM fin février – et surtout Ligue des Champions, où le club compte frapper fort dès mardi face à Valence). Les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic ont pour eux la dynamique – ils n'ont plus perdu depuis le 1er décembre à Nice – mais pas le calendrier de fin de saison, chargé et périlleux.
Le fait que le PSG version qatarie soit un club neuf qui ne s'impose que depuis quelques mois sur la scène européenne après des années de disette n'est pas anodin non plus. A l'inverse des autres "monstres" du Vieux Continent, le club de la capitale découvre ce statut, et doit s'y faire. L'excès de confiance n'est donc pas le seul danger menaçant la bonne forme parisienne. Qu'on se le dise, le chemin vers le sacre espéré par le PSG à Lorient le 26 mai prochain est encore long.
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