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OM : les gardes à vue des dirigeants prolongés de 24 heures

Les gardes à vue des dirigeants et ex-dirigeants de l'OM, entendus depuis mardi matin à Marseille et en région parisienne au sujet de transferts de joueurs présumés frauduleux, ont été prolongées de 24 heures, a révélé à l'AFP une source judiciaire. Sur les 15 personnes placées en garde à vue, une seule, un agent administratif, a été relâchée, mardi dans la journée, a également révélé la source.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Vincent Labrune, Pape Diouf et Jean-Claude Dassier

Les Bleus ont clôturé leur année sur une bonne note au Vélodrome mardi soir. Mais la ville vit désormais au rythme des annonces de la justice sur l'affaire des transferts de l'OM. Les anciens présidents Pape Diouf et Jean-Claude Dassier ainsi que l'actuel Vincent Labrune, ainsi que son bras droit Philippe Pérez, sont toujours en garde à vue à Marseille ou à Paris. Au total, une quinzaine de personnes -membres ou ex-membres de l'encadrement du club ou intermédiaires et agents de joueurs, agents administratifs, avocat - ont été interpellés et entendus. Une seule, un agent administratif, a été relâchée mardi dans la journée. L'ex-directeur sportif du club José Anigo, désormais recruteur en Afrique  pour le club et installé au Maroc, "doit aussi être entendu", selon des sources proches du dossier, rapporte l'AFP.

Au coeur des interrogations des enquêteurs de la Direction centrale de la  police judiciaire (DCPJ), saisie d'une commission rogatoire d'un juge d'instruction marseillais de la JIRS, l'examen de "contentieux" et de  transferts effectués "ces dernières années", et la recherche de présumées "fraudes liées" à ces transferts. Toujours selon ces sources, des "liens avec le banditisme" ont été établis dans ce dossier datant de plusieurs années et qui fait notamment suite à une information judiciaire ouverte en 2011 pour "extorsion de fonds, blanchiment et association de malfaiteurs". Le transfert de l'attaquant André-Pierre Gignac, de Toulouse à Marseille,  en 2010, est notamment dans le collimateur des enquêteurs. Des perquisitions  ont déjà eu lieu au siège de l'OM voici quelques mois lors desquelles des documents ont été saisis.

Commission et rétro-commissions

Les policiers pensent qu'il y aurait eu, à l'occasion de transferts  d'importance, essentiellement des commissions et rétro-commissions "dans  lesquelles des membres du milieu apparaissent", ont expliqué les sources proches de l'enquête. Un réquisitoire supplétif, pour abus de biens sociaux, a été ouvert  récemment dans ce dossier, a indiqué la source judiciaire. Lors de perquisitions au siège du club, en janvier 2013, une autre source  proche de ce versant de l'enquête avait avancé que le dossier serait lié à  celui sur le racket de boîtes de nuit d'Aix-en-Provence, pour lequel le caïd  corse Jacques Mariani avait été condamné en février 2012 à sept ans de prison. Selon cette source, les enquêteurs soupçonnaient alors un agent de joueurs, proche de José Anigo, d'avoir perçu des rétro-commissions lors des transferts  d'André-Pierre Gignac et de Souleymane Diawara, en faveur de membres influents du milieu régional. "Les auditions de ce jour s'inscrivent dans un travail d'investigation entamé il y a près de deux ans portant notamment sur les conditions autour  d'anciens transferts de joueurs", a commenté mardi l'OM dans un communiqué, assurant que ses dirigeants "n'ont cessé de collaborer avec la justice" depuis  lors.

"L'actionnaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, a réitéré aujourd'hui (mardi) sa détermination pour que l'Olympique de Marseille soit géré dans le respect des règles professionnelles et éthiques et a exprimé sa pleine  confiance dans l'actuelle équipe dirigeante ainsi que dans le système  judiciaire français", a ajouté le club. Chez les supporters de l'OM, les réactions oscillent souvent entre  fatalisme et théorie du complot. "Les juges ont raison", assure, à deux pas du  Vieux-Port, Rukan, en veste de survêtement du Real Madrid. "Il n'y a pas de  garde à vue pour rien, on sait qu'il y a de la mafia autour de tous les clubs  de toute façon...", juge le jeune homme. Regrettant la "mauvaise image" dont l'affaire affuble le club, Mahmoud, un employé de La Poste, s'interroge toutefois sur le "moment" où ont lieu ces  gardes à vue: "C'est bizarre, c'est au moment où le club est premier". Tout comme Bruno, abonné depuis 15 ans, qui s'interroge: "Pourquoi cette affaire sort maintenant, et pas l'année d'avant?". Contrairement à d'autres, Mahmoud, qui était au Vélodrome pour France-Suède mardi et doit y retourner dimanche pour OM-Bordeaux, ne craint pas un éventuel départ de l'actionnaire du club Margarita Louis-Dreyfus: "Le club est connu quand même, si elle part, quelqu'un d'autre la remplacera".

Vidéo : Dassier, Diouf et Labrune placés en garde à vue

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