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OM, la fin de l'état de grâce ?

Toutes les séries ont une fin. Celle-là s'est arrêtée assez brutalement au stade du Hainaut. Après six victoires de rang, Marseille est tombé de très haut à Valenciennes. Une défaite 4-1 anecdotique ou les premiers signes d'un effectif limité ?
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Steve Mandanda et Nicolas Nkoulou pris en défaut par le Valenciennois Foued Kadir (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Sur le pont dès le 2 août, Marseille était prêt avant les autres. Son marathon pour accéder à la Ligue Europa a eu cet effet bénéfique de souder un groupe autour d'un objectif européen et de reformer un collectif défaillant la saison dernière. Le mérite en revient notamment à Elie Baup, mobilisateur et protecteur. Cet élan victorieux a mis l'OM sur de bons rails et favorisé la résurrection d'un André-Pierre Gignac, le symbole des galères phocéennes. Jusqu'à dimanche, le plan a fonctionné sans accroc. Solidité, mental, réussite, que de louanges n'a-t-on pas dressé à ces Marseillais. Et puis pschitt ! Le trou noir sur la pelouse de Valenciennes à l'heure où la sieste bat des records d'audience. "Rien n'a marché. Tout était un peu à l'envers, confirme Elie Baup. Le verdict ce soir est lourd, brutal, conséquent. On va s'expliquer, discuter, travailler."

Un banc limité

Que peut voir le technicien olympien dans ce naufrage ? Son équipe a clairement marqué le pas. Première circonstance atténuante, l'OM est l'équipe qui a joué le plus de matches cette saison (12, ndlr). Avec pour conséquence une fatigue qui s'accumule. Serpent de mer du mercato, le banc refait surface. Faute de moyens suffisants, Baup n'a pas pu enrôler de vraies doublures pour tenir toute la saison. Hormis un joker ou le marché d'hiver, cette situation va perdurer car on sent bien la volonté de Margarita Louis-Dreyfus de ne pas mettre la main au portefeuille. Au-delà de la fatigue bien légitime, c'est le spectre d'une ou deux blessures de cadres qui laisse craindre l'effondrement de la maison OM. L'autre crainte sur la Canebière, c'est que Marseille a évolué au dessus de son niveau réel pendant deux mois. Les prochaines rencontres le diront mais il est évident que l'euphorie a pu masquer certaines carences défensives.

Limassol et Paris attendus

Hors-sujet à l'image du gardien Steve Mandanda, les Provençaux plaident coupables mais n'en font pas une montagne. Les accidents ça arrive. Ce n'est pas une raison pour tout remettre en question. "On devait bien perdre un jour mais pas de cette manière, lâche Benoît Cheyrou. On n'a pas été bons tout simplement. On ne va pas partir dans tous les sens dans l'analyse, on va prendre le temps de digérer avant de se l'expliquer." Même son de cloche pour Baup : "Il ne faut pas s'éterniser sur une lourde défaite comme ça. Il faut vite penser à ce qui nous attend et à se remettre à l'endroit." Limassol jeudi et Paris dimanche, les prochaines échéances arrivent vite. "On a payé cher chaque petite erreur commise, c'est désolant mais on a deux matches pour se rattraper, reprend Gignac. Un en coupe d'Europe et celui que vous attendez tant (contre Paris en Championnat). Il faut se remettre au travail. C'est la même chose toutes les semaines. On a enchaîné pas mal de victoires, du beau jeu, et ce soir c'est une contre-performance, voilà..." Si le PSG prend le pouvoir en s'imposant dimanche au Vélodrome, l'OM sera tout simplement rentré dans le rang. Tout dépendra de l'état d'esprit affiché. Mais de ce côté-là il ne devrait pas y avoir de problème.

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