OM : Jacques-Henri Eyraud promet des bouleversements structurels
Un directeur sportif débarqué, des relations ombrageuses avec un coach en position de force, des finances jugées inquiétantes, des supporters de plus en plus hostiles... L'ambiance sur la Canebière n'est pas des plus calmes en dépit de l'arrêt total du football français. Le président de l'OM, Jacques-Henri Eyraud a ressenti le besoin de mettre en avant tout le travail qu'il a pu effectuer "en coulisses" pour limiter l'afflux de critiques. Ce dimanche, il a publié une tribune sur le réseau social LinkedIn qui sonne comme une drôle de tentative d'apaisement et surtout d'auto-légitimation.
Deux nouveaux postes au sommet
"Mieux vaut ne pas trop se fier aux 60 millions de sélectionneurs car beaucoup d'entre eux changent généralement de direction aussi rapidement qu'une girouette", écrit notamment le président phocéen. Tout au long de ce long texte, Eyraud se montre sûr de lui, sûr de sa stratégie. "Nous avons aujourd'hui achevé la première phase de notre plan et entamons la deuxième", prévient-il. Après 4 années de mise en place, il s'agit d'envisager une nouvelle structuration du club.
Après le départ du directeur sportif Andoni Zubizarreta, un poste de "Head of football" a été créé, censé être plus qu'un simple poste de DS. Jacques-Henri Eyraud précise également qu'un poste de "Head of Business" a aussi été ouvert. La promesse d'une transformation est clairement formulée. Pour son nouvel organigramme, le président olympien entend attirer "des experts très pointus, des spécialistes", avec pour prochain horizon l'intégration du "Top 20 européen".
Quête de légitimité
Si Eyraud promet des bouleversements, il ne remettra pas pour autant son bilan en question. Au contraire, il le défend et il compte bien continuer sur la même voie. "Depuis 4 ans, en parallèle du sportif, nous transformons peu à peu l'OM pour toujours gagner en puissance et faire en sorte que l'organisation du club lui permette d'atteindre les standards du top 20 européen", assure le président du récent 2e de Ligue 1. Il se félicite de l'amélioration des infrastructures, de la modernisation de la communication numérique de l'OM et du développement du travail sur les données.
Avec le besoin de prouver qu'il oeuvre vraiment pour le club, Eyraud insiste sur son travail d'écoute auprès des grands clubs européens, dont il a visité les installations par lui-même. "À Barcelone, j’ai découvert que rien n’était possible sans une attention forte portée à l’identité d’un club, sa préservation à tout prix, mais aussi son renforcement constant", écrit-il par ailleurs. Les supporters marseillais apprécieront. Pas sûr que ce long texte suffise à colmater les fissures relationnelles.
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