OL-Montpellier : Nabil Fékir prêt à reprendre son envol
Une intuition. Voilà à quoi a tenu la titularisation de Nabil Fékir contre Montpellier. Privé des terrains durant les trois semaines précédentes en raison d’une arthroscopie du genou droit, le Lyonnais ne devait être au mieux que remplaçant pour son retour programmé contre l’OL. Une illumination de Bruno Genesio, son entraîneur, en a décidé autrement : "Ce n’était pas préparé. Hier soir (mardi soir, ndlr), je pensais le mettre sur le banc. Mais je me suis dit que dans ce système et pour permettre à Maxwell Cornet d’avoir du soutien, c’était une possibilité intéressante de le faire débuter. C’était un pari". Un pari largement gagnant puisqu’avec un doublé, Fékir, a été, avec Corentin Tolisso, le grand artisan de la victoire lyonnaise contre Montpellier.
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"C’était une bonne soirée pour l'équipe et pour moi. Nous avons réussi à gagner même si c'était mal embarqué au début. Nous avons trouvé les ressources pour l'emporter", s’est-il félicité. Ses deux buts ont mis fin à une disette de 389 jours sans trouver les filets adverses en match officiel. La dernière fois ? C’était un triplé à Caen le 29 août 2015. Quelques jours plus tard, il s’apprêtait à connaître sa première titularisation en équipe de France contre le Portugal.
La fin d’un long tunnel
Cette première avec les Bleus allait tourner au cauchemar. A Lisbonne, au bout de 13 minutes de jeu, il est victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit. Stoppé en plein vol, il voit ses rêves de Ligue des champions avec l’OL, d’Euro avec l’équipe de France, s’envoler. Il reviendra bien, plus tôt que prévu, en avril, mais c'est resté insuffisant toutefois pour monter dans le train de l’Euro. Ces quelques matches en fin de saison dernière n’ont pas été flamboyants non plus, preuve qu’un retour à son meilleur niveau serait compliqué. Son genou n’était pas totalement guéri, d’où l’arthroscopie subie début septembre. "Cette intervention m'a fait du bien. En début de saison j'avais cette petite gêne au genou. Cela m'empêchait d'être à 100%. J'espère maintenant que les blessures vont me laisser tranquille", a-t-il réagi après la rencontre contre les Héraultais. Libéré des blessures , il s’est aussi libéré d’un poids que connaît tout attaquant, resté muet trop longtemps. Au moment de tirer le penalty, qu’il avait lui-même obtenu, il a avoué que "ça (avait) gambergé un peu".
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Plein axe
Positionné en soutien de l’attaquant, le rôle qu’il affectionne le plus, on a retrouvé le Nabil Fékir d’il y a un an et demi. Celui qui avait mis à genou la plupart des défenses de Ligue 1. Sa percée plein axe et son dribble sur Hilton en première période ont montré qu’il n’avait rien perdu de sa capacité de percussion et d’élimination. Son une-deux avec Rafael, sur sa deuxième réalisation, a rappelé qu’il avait conservé son sens du jeu et du but. Nabil Fékir est sur la bonne voie et veut prendre les choses comme elles viennent. Il ne se fixe "pas d’objectif particulier, si ce n’est d’être le plus décisif possible". "C'est mon rôle et aider l'équipe au maximum. Je sais que je ne suis pas encore à 100%. Il me faut encore beaucoup travailler pour retrouver toutes les sensations mais ça revient bien. Je me sens de mieux en mieux et il faut continuer", a-t-il prévenu. Didier Deschamps, fan du joueur, suivra sûrement sa trajectoire avec attention. Mais après une année difficile, Fékir peut refermer la terrible parenthèse. Sa saison est enfin lancée et celle de l’OL, relancée, après trois matches sans victoire en Ligue 1. Le retour de l’un fait sans doute le bonheur de l’autre.
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