Nantes s'impose à Bordeaux (3-0)
Victime d'un début de saison catastrophique, Bordeaux était invaincu depuis deux mois dans l'Hexagone. Mais Nantes s'est chargé de replacer l'équipe girondine dans ses doutes, en faisant preuve d'un terrible réalisme à Chaban-Delmas.
La bonne humeur régnant à Chaban-Delmas avant le match, avec la présentation au public de Serge, le lama devenu célèbre depuis son escapade nocturne dans le tramway bordelais, n'a pas duré le temps du match pour les Bordelais qui ont vu les Nantais briller là où eux mêmes ont péché, à savoir sur le plan du réalisme. Jusqu'à l'ouverture du score de Bessat, d'une belle volée, à quatre minute de la pause, les Canaris avaient subi la domination et les assauts des hommes de Francis Gillot, souvent inspirés dans la construction mais incapables de conclure, à l'image d'un poteau d'Obraniak (18e) ou de Diabaté (20e, 32e) par deux fois contré in extremis par Vizcarrondo (dont la deuxième fois de la main). Sans compter son but inscrit peu après, refusé pour un hors-jeu signalé inexistant qui aurait pu tout changer dans ce dimanche noir pour ses couleurs.
Le stoppeur vénézuélien a été très bon, tout comme son compère Djilobodji qui a doublé le score, à la réception d'un coup franc à la 61e minute. Trois minutes plus tard, c'est Djordjevic de près qui a scellé le score, inscrivant là son 8e but de la saison comme le Parisien Ibrahimovic, profitant de l'apathie de la défense bordelaise. L'ampleur du score est lourd, né de deux absences défensives avant la pause et à l'heure de jeu sur deux phases arrêtées payées cash. En remportant le derby de l'Atlantique (3-0), les Canaris prolongent leur excellent début de saison, et ne se trouvent qu'à trois points de Monaco, qu'ils recevront le 24 novembre prochain. Pour Bordeaux, la quasi-élimination en Ligue Europa et ce revers replacent la formation dans une situation incertaine. Au moins Francis Gillot peut s'appuyer sur un jeu bien meilleur et des occasions à la pelle. Mais dominer n'est pas gagner.
Réactions
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux): "On doit gagner 3-0 à la mi-temps, et une demi-heure après on perd 3-0. Quand on voit ce scénario, c'est complètement illogique, le score illogique. Comment ça s'explique ? Manque d'efficacité offensive et défensive de notre part, l'efficacité de Nantes, la différence se trouve là. C'est dommage, en 1re mi-temps, on a les moyens de tuer ce match, de prendre deux, voire trois buts d'écart mais on n'y arrive pas. On a un poteau, un tête à tête avec le gardien, des frappes, des bonnes actions, des centres, il y a des matches comme ça où cela ne veut pas rentrer. En 2e, avec la fatigue de la Coupe d'Europe, on baisse un peu d'intensité et on se fait cueillir sur des actions anodines. On fait des erreurs sur les deux premiers buts, même le 2e but. Il fallait gagner pour voir plus haut, on s'aperçoit que l'on a raté la marche. On va essayer de gagner le prochain match pour essayer de revenir. Ce n'est pas encore fini car il n'y a pas beaucoup d'écart avec les équipes 5e ou 6e. On a raté une bonne occasion aujourd'hui. Il y a des matches comme ça où cela ne veut pas rentrer".
Michel Der Zakarian (entraîneur de Nantes): "On a souffert un peu en 1re mi-temps pendant un quart d'heure où on a eu du mal à conserver le ballon devant. A chaque fois qu'on a su sortir, on les a mis en difficulté. On marque des jolis buts et un sur coup de pied arrêté. Gagner 3-0 à l'extérieur, à Bordeaux qui restait sur sept matches sans défaites, c'est une très belle après-midi pour nous. Quand tu veux gagner des matches, il faut être efficace dans les zones de vérité, on l'a été. Eux, dans leurs temps forts, ils ont manqué de réussite sur un centre rentrant qui tape le poteau, sur deux, trois autres situations. On a très bien défendu et on a été très solide. L'objectif est de prendre 42 points le plus vite possible pour le maintien. Si on les prend assez vite, on reverra nos ambitions. Il faut rester les pieds sur terre, continuer à travailler, la priorité est de pérenniser le club en L1".
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