Monaco-Nantes: l'ASM cherche son second souffle
Monaco va jouer gros dans les semaines à venir. Auteurs d’une première partie de saison très convaincante, les Monégasques abordent les prochaines échéances avec un soupçon de doute dû à des prestations moins abouties ces derniers temps. Tout a commencé le 1er février avec ce 16e de finale à rebondissements à Chambly (5-4 après prolongation). Mais c’est surtout depuis quinze jours que les joueurs de Leonardo Jardim montrent des signes d’essoufflement.
Doutes sur la défense
Le doute s’est immiscé depuis les cinq buts encaissés à Manchester City (5-3), et la défense azuréenne ne s’est pas rassuré mercredi face à l’OM (victoire 4-3 après prolongation au Vélodrome). C’est simple : sur les trois derniers rendez-vous, Monaco présente une différence de buts nulle : 9 buts marqués mais 9 encaissés.
Contre un FC Nantes en regain de forme depuis l’arrivée du coach portugais Sergio Conceiçao, le club de la Principauté devra associer à son attaque "pétaradante" une solidité retrouvée. L’ASM possède la 4e meilleure défense de Ligue 1 à distance respectable du PSG (25 contre 19). Subasic, auteur d’une grosse faute de mains en Ligue des champions, et ses défenseurs, doivent davantage maîtriser les temps forts adverses.
Attaque prolifique
S’ils y parviennent, les talents offensifs monégasques pourront faire la différence et régaler la galerie, le prodige Kylian Mbappé en tête. Avec une moyenne de presque 2,9 buts par match depuis le mois d’août, Monaco affole les compteurs (78 buts marqués en 27 matches). En continuant à ce rythme, les Monégasques arriveraient à un total de 110 buts à l’issue de la 38e et dernière journée. Le record absolu du Racing Club de Paris datant de 1960 (118 buts !) semble même abordable vu le calendrier proposé aux coéquipiers de Radamel Falcao d’ici mai**.
Mais attention à ne pas se tromper d’objectif ! Un record –si prestigieux soit-il- ne remplace pas un titre. Finaliste de la coupe de la Ligue, quart-finaliste de la coupe de France et huitième de finaliste de la Coupe d’Europe et leader du championnat, Monaco peut voir grand. Mais offrir à la Principauté un 8e sacre national semble pour l’instant le plus faisable.
Les Rouge et Blanc ont leur destin en mains (trois longueurs d’avance avant cette 28e journée) mais ils savent trop bien ce qu’une grosse campagne en C1 peut coûter. En 2003-04, leur magnifique parcours jusqu’à la finale perdue contre Porto les avait privés de la consécration hexagonale au profit de Lyon. A courir tous les lièvres à la fois…
**L’attaque fait gagner des matches. La défense fait gagner des titres. En 1960, le Racing avait terminé 2e derrière le grand Reims et Nîmes malgré ses 118 buts inscrits.
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