Marseille battu au Vélodrome, Paris premier leader !
Scénario catastrophe pour l'OM
Si la défaite de l'Olympique de Marseille fait sensation, évidemment en ouverture de cette nouvelle saison de L1, elle n'est pas du tout illogique au vu de la partie. Le Stade Malherbe de Caen, très joueur et longtemps dominateur, a en effet rapidement mis le doute dans les rangs olympiens. L'OM n'a contrôlé les débats qu'une moitié de mi-temps, grâce à un gros taux de possession de balle. Mais cette avantage se diluait dans une inquiétante impuissance offensive à l'approche des 20 m. Sans impact ni percussion, avec un Niang plutôt effacé, le champion de France était en mode mineur. Lucho s'était pourtant créé une énorme occasion, au sortir d'un une-deux avec Niang, mais il piquait trop son ballon (15). En ligne très resserrée, le promu sortait progressivement du bois, audace en bandoulière à l'instar de l'inusable Traoré. Cela faillit rapidement coûter très cher aux Marseillais, pris de vitesse sur au moins trois occasions franches: une frappe de Mollo sur le poteau (24), une tête de l'actif El Arabi au-dessus devant le but vide (39) et un tir puissant du même El Arabi des 20 m faisait frissonner le stade (42). Le scénario catastrophe prenait corps après la pause. Libre de mouvement au milieu, Seube s'avançait tranquillement pour armer son tir des 25 m. Mandanda n'était pas aidé par un léger rebond, mais ce but n'avait rien d'illogique. Il provoquait la colère des virages....
Deschamps lançait alors ses réservistes: aucunement décisif, Valbuenacédait sa place à Ben Arfa, toujours plus proche d'un prêt àNewcastle, et Ayew était relayé par Samassa. Niang, qui avait du mal àtrouver ses positions, passait de l'axe à gauche, mais c'est encore ElArabi qui faisait sensation: son rush plein axe était stoppé inextremis par Azpilicueta (58). Vint enfin la présumée délivrance du stade, dans un climat quise tendait: à la régulière mais en force, Samassa débordait Sorbonpour égaliser (1-1, 77). Dans la minute suivante, Niang, décidément peu inspiré, manquait de la tête la balle de break capté par Thebaux. Mais les Normands en voulaient encore: sur un centre à l'arraché de Yatabaré, El Arabi, homme du match, crucifiait Mandanda de la tête (1-2, 86).
La sensation normande avait pour effet de faire monter les sifflets depuis les travées du Vélodrome. Elle avait surtout valeur de piqûre de rappel pour l'OM, qui va devoir retrouver un peu plus de sérénité dans les têtes et retrouver des vertus offensives.
L'OM qui pleure, le PSG qui rit. Dans un Parc des Princes qui sonnait creux et autour duquel des affrontements ont eu lieu entre supporteurs et forces de l'ordre, occasionnant des interpellations, le club de la capitale a réussi son entrée en lice et confirmé sa bonne avant-saison et ses prédispositions offensives. Erding a marqué le premier but de la L1 2010-2011 dès la 5e minute, sur un service de Hoarau, avant que Sessegnon signe le bijou de la soirée, une reprise de volée acrobatique, et que Nenê, la recrue, ouvre son compteur en fin de match. L'égalisation de Payet ne fut pas moins belle, après une feinte de tir mettant Camara et Coupet à terre. Mais si les Parisiens ont semblé assez tranquilles, et surtout se sont montrés patients et réactifs en contres. Du côté stéphanois, où l'on n'a semble-t-il pas tiré les leçons des derières saisons pour le moins pénibles, on est reparti pour souffrir, les mêmes causes créant les mêmes effets, une défense encore une fois trop friable et surtout une inanité offensive qu'il faudrait bien régler une fois pour toutes.
Lyon avait déjà paru un peu juste dans ses matches de préparation. Les hommes de Puel ont confirmé qu'ils étaient bien loin de leur forme optimale, en concédant un petit match nul 0-0. Et encore, dominés par une équipe de Monaco très alerte, surprenant par sa vivacité, le bloc lyonnais un peu trop statique aurait pu connaître un sort encore plus défavorable si l'OL n'avait pas eu dans ses rangs un Lloris des grands jours. Le gardien de l'équipe de France s'est beaucoup employé, sur des têtes de Park (18e) ou d'Aubameyang (71e) ou face à une frappe de Niculae (56e). En face, Ruffier s'est aussi mis en évidence sur quelques timides escarmouches lyonnaises, notamment en milieu de deuxième période devant Bastos et Cissokho. Mais dans l 'ensemble, ce sont les Monégasques qui ont dominé les débats, et surtout ont lancé dans le grand bain le jeune Mendy, international français des moins de 19 ans, étonnant de maturité dans un milieu de terrain qui a dominé son homologue lyonnais.
Toulouse se positionne en deuxième position derrière le PSG, grâce à ses deux buts d'écart contre Brest, un promu qui ne connaît pas la même fortune que Caen. Idem pour Arles-Avignon, battu à Sochaux (2-1) après avoir pourtant ouvert le score très tôt.
Le match le plus prolifique (avec PSG-Saint-Etienne) concerne Auxerre et Lorient (2-2), qui se sont livrés à une course-poursuite. Le Tallec en a, en tout cas, profité pour marquer son premier but pour les Bourguignons.Des buts de Bérenguer (82) et Féret (28) ont permis à Nancy d'obtenir un succès mérité à Lens (2-1) où Jemaâ a manqué le penalty de l'égalisation à la 90e minute, lors de la première journée de L1, samedi au Stade Félix-Bolaert. Comme la saison dernière, les Nancéiens ont confirmé leur aisance loin de leur base. Et le nord leur réussit plutôt bien en début de saison. Lors du précédent exercice, ils s'étaient lancés avec un succès à Valenciennes, cette fois c'est le voisin lensois qui a subi la loi lorrain.
Retard à lallumage
Le principal enseignement que lon peut tirer decette première journée concerne les grosses cylindrées, visiblement pas encorevraiment au point. Toutes ont pourtant disputé leur lot habituel de rencontresdavant-saison mais elles doivent gérer la réorganisation liées aux départs etaux arrivées, mais aussi la tension morale liée aux velléités de certainsjoueurs de changer dair, qui sans doute pèse un peu sur le groupe. Cet le caspour Marseille, qui a connu les pires difficultés à trouver une assisecollective face au promu Caen, qui au contraire a paru plus à son aise. Idem pour Lyon qui, en dépit de quelques séquences intéressantes, a beaucoupsouffert face à Monaco, là encore plus percutant. Du côté des équipes performantes la saison dernière, Auxerre et Lille se sontégalement heurtés à des adversaires qui ont davantage fait preuve dengagement offensif. Certes, pour les équipeseuropéennes, qui vont devoir se colleter de sérieux clients au cours dunesaison qui sannonce longue, ce retard à lallumage résulte dune préparationphysique encore insuffisante, et ces premières sorties poussives et nhypothèquenten rien lavenir, mais elles permettent de mettre un peu de piment à ce débutde championnat.
Sessegnon acrobate
Stéphane Sessegnon a fait lever les tribunes (à moitié vides) du Parcs des Princes en inscrivant un splendide ciseau à l'entrée de la surface de réparation. Sur une longue touche de Céara, Sessegnon reprend un ballon dévié de la tête. Le ballon frappe l'intérieur du poteau avant de heurter la tête du malheureux Jeannot. Le but de la soirée !
Le litige
Le but de Bangoura fera certainement couler beaucoup d'encre, l'attaquant du club breton étant clairement hors-jeu à la 24e minute lorsqu'il fusille Mickael Landreau.
20 mois d'attente pour Toulouse
Les Toulousains, qui se sont imposés 2-0 contre Brest, n'avaient plus obtenu de pénalty depuis 20 mois. Le dernier coup de sifflet dans la surface en leur faveur remontait au 10 janvier 2009.
"Athlètes du Monde"
Jean Galfione a donné le coup d'envoi symbolique du match entre l'Olympique de Marseille et Caen. L'ancien perchiste travaille effectivement avec l'association "Athlètes du Monde", laquelle s'est associée avec OM Attitude. Un euro sera prélevé sur chaque billet vendu afin d'aider l'ONG dans sa mission : cette dernière uvre pour la protection des enfants et des femmes victimes de l'exploitation et de la violence à travers le monde.
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