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Lyon-Saint-Etienne : un derby chaud pour le titre et pour l'Europe

Le 110e derby entre l'OL et Saint-Etienne clôture la 33e journée de Ligue 1 et s'annonce capital pour les deux clubs. Chaque équipe a des objectifs alors que la fin de saison approche et aucune n'a intérêt à perdre des points alors que Lyon a perdu la tête du classement après la victoire du PSG à Nice (3-1) et que les Verts ont l'occasion de monter sur le podium après le match nul de Monaco contre Rennes (1-1).
Article rédigé par franceinfo
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Le joueur de Saint-Etienne Max-Alain Gradel (JEFF PACHOUD / AFP)

Le titre et l'Europe. Voilà les deux objectifs annoncés de l'OL et de Saint-Etienne. Si Hubert Fournier préfère axer la préparation de ce derby sur la "qualification  pour la Ligue des champions", l'OL vise encore le titre alors que le PSG est le nouveau leader de Ligue suite à sa victoire à Nice. Une victoire et son équipe reprendrait son trône de leader - en attendant le match en retard du PSG contre Metz . Surtout les Lyonnais repousseraient Monaco à huit points après le nul de l'équipe de Leonardo Jardim contre Rennes. L'OL a repris sa marche en avant avec sa victoire contre Bastia mercredi (2-0) et aborde ce derby en confiance. Chez le voisin, ce derby vaut également très cher car la nouvelle contre-performance de Monaco à domicile permet aux Verts de rêver de la troisième place. Christophe Galtier, lui, aussi se veut toutefois prudent, mais tous savent que la qualification pour la Ligue des Champions est encore possible. "(Le derby) reste un match à part que les équipes soient en positions favorables ou pas. Il reste encore beaucoup de points en jeu, les confrontations contre ceux jouant le maintien seront aussi difficiles", a estimé l'entraîneur des Verts.

Saint -Etienne invaincu depuis sept journées

Les Verts (5e), invaincus depuis sept journées (4 victoires, 3 nuls), ne sont plus si loin de la 3e place occupée par Monaco. Le capitaine Loïc Perrin en a conscience et sait qu'en cas de succès à Lyon, ils dépasseraient Marseille (4e), battu vendredi à Nantes (1-0). Ce contexte européen a sans doute contribué à détourner l'attention du contexte régional et à apaiser l'ambiance souvent nauséabonde autour de cette  rencontre qui prédomine souvent avec des "petites phrases" parfois au goût  douteux et qui n'ont pas (encore) été prononcées. Le match contre Bastia a aussi empêché les Lyonnais de penser trop tôt au derby, à l'instar des Stéphanois à l'aller qui avaient livré une rencontre en Europa League, le jeudi précédent. "Cela me va très bien. Ce n'est que du football. Profitons de la chance d'avoir deux équipes à ce niveau. Une opposition saine ne gâche pas le spectacle", relève Fournier.  "Il reste du temps, connaissant Jean-Michel Aulas et son goût pour la  ommunication... Il y aura une réponse et surtout des commentaires", prédit néanmoins Galtier.

Pression des supporters

Les groupes de supporters demeurent néanmoins très attachés à un engagement sans faille de leurs favoris pour le derby. Ainsi, comme avant chaque match contre l'ASSE, les ultras lyonnais avaient prévu de venir "encourager leur équipe" lors de l'ultime entraînement à huis clos, samedi. A Saint -Etienne , les supporters qui veulent boycotter le déplacement, en raison du nombre de places insuffisant (600) et des conditions de voyage imposées, ont affiché des calicots à proximité du centre technique de l'Etrat, rappelant des épisodes désagréables à l'encontre du "peuple vert". Sportivement, l'OL devra afficher d'autres vertus que celles démontrées à l'aller pour espérer s'imposer et l'esprit de revanche des joueurs lyonnai  dont la plupart sont formés au club "ne sera sans doute pas suffisant, même s'ils ont pris de l'expérience" selon Hubert Fournier.

"Il faudra répondre au défi physique, mais il sera également nécessaire de contourner le bloc stéphanois car nous avons un déficit athlétique important par rapport à Saint -Etienne ", prévient ce dernier. Pour Christophe Galtier, "le duo Alexandre Lacazette-Nabil Fekir mais aussi Maxime Gonalons, dont ce sera le retour, et les joueurs de couloirs"  représentent les principales menaces. En attendant, l'OL reste, c'est inédit depuis 1989, sur deux défaites dans le derby, 2-1 à Gerland le 30 mars 2014 et surtout 3-0 à Geoffroy-Guichard, le 30 novembre pour la première victoire des Stéphanois à domicile depuis avril  1994. Et les Lyonnais se souviennent également qu'ils n'ont battu les Verts qu'une fois à Gerland depuis 2007 (2 défaites, 3 nuls), le 29 octobre 2011 (2-0).

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