Lorient-PSG : Quel visage pour le PSG après l'élimination face au FC Barcelone?
Au Moustoir, c’est plus qu’un match que disputera le PSG. Si la déroute, et l’élimination qui a suivi, face au FC Barcelone en Ligue des champions était plus qu’une défaite, cette rencontre contre le FC Lorient (29e journée) est primordiale. Pas décisive, mais déterminante pour la suite de la saison. Car, après une telle débâcle, le club parisien doit rebondir. Il doit prouver qu’il a les capacités de remonter la pente, de sortir du trou – béant – dans lequel il est tombé mercredi soir.
"Il faut avant tout parler de Lorient et penser au match que nous devons faire pour gagner les 3 points. Lorient est dernier mais a besoin des 3 points. De notre côté, nous avons remporté 14 de nos 17 derniers matches. Contre Lorient nous devons montrer que l'équipe continue dans la même dynamique qu'avant le match de mercredi. Le plus important aujourd'hui c'est de surmonter la défaite de mercredi avec une victoire à Lorient", a assuré Unaï Emery en conférence de presse. Pour ce match face à la lanterne rouge du championnat, l’Espagnol va devoir faire sans Thiago Motta, Blaise Matuidi, Lucas "qui ne sont pas prêts", ni Marco Verratti, suspendu.
Quel état d’esprit ?
Accablés par l’élimination, les Parisiens ont été accueillis par des supporters remontés mercredi tard dans la nuit. Un comité d’accueil hostile qui a miné un peu plus des joueurs terrassées, hébétés par un tel scenario catastrophe au Camp Nou. Mais, pas le temps de s’apitoyer, il a fallu sécher les larmes qui ont coulé, retrouver ses esprits et un mental qui a été totalement défaillant en Catalogne. Visé par les critiques, les regards se sont tournés vers le capitaine Thiago Silva, largué, dépassé, incapable de rameuter. Interrogé par les journalistes sur le Brésilien, Emery a sèchement répondu : "quand je gagne je n'aime pas parler d'un joueur en particulier. Quand je perds, je n'aime pas parler d'un joueur en particulier". Sa réaction, comme celle de ses coéquipiers, sera attendue. "S'ils flanchent, ils auront donné raison aux gens qui les critiquent", résume un ancien de la maison PSG, Antoine Kombouaré, ex-joueur et entraîneur parisien, aujourd'hui coach de Guingamp.
Lire aussi : L'avenir, Unaï Emery, Thiago Silva, le bilan de Nasser Al-Khelaïfi après l'élimination
On va voir aussi comment passe le discours d’un Emery alors que le quotidien catalan Mundo Deportivo fait état de critiques internes venant des joueurs visant Unaï Emery. "Dans les conversations, les joueurs du PSG, spécialement les attaquants, se plaignaient de la tactique conservatrice d’Emery qui les a conduit au désastre. Défendre le 4-0 n’a pas évité la ‘goleada’. Au lieu de ça, le PSG a créé du danger lorsqu’il s’est mis à jouer, mais ce n’était pas la principale motivation d’Emery sauf quand le Barça menait 3-0", a écrit le journal.
Encore des choses à gagner
En s’arrêtant avant les quarts de finale de la Ligue des champions, Unaï Emery est assuré de faire moins bien que Laurent Blanc. Son poste n’est pour l’instant pas menacé. Nasser Al-Khelaïfi a assuré à son technicien son "soutien plein et entier" lors d’une interview dans Le Parisien. "Quand j'ai parlé avec lui (Nasser), j'ai senti sa confiance", a confirmé l’Espagnol. Son maintien passera forcément par un nouveau quadruplé (Trophée des champions, Ligue 1, Coupe de la Ligue, Coupe de France). "Nous avons besoin de gagner à Lorient pour continuer notre progression. Nous avons aussi en tête la finale de la Coupe de la Ligue contre Monaco et on sait que c’est la 100e édition de la Coupe de France, donc nous avons à cœur de la remporter", a-t-il déclaré. Toutefois, ce n’est même pas sûr que cela puisse suffire à sauver sa tête. Laurent Blanc peut en témoigner. Mais si le PSG ne relève pas la tête dès dimanche, les changements pourraient très bien s’accélérer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.