Lorient-PSG, choc des cultures
"Il y a des entraîneurs qui n’entraînent pas, comme Laurent Blanc, et c’est un modèle qui ne me plaît pas", déclare Christian Gourcuff au JDD. "Il a passé ses diplômes d’entraîneur il y a trente ans, lui rétorque le manager Blanc. Il devrait les repasser maintenant et il s’apercevrait que le métier a évolué." Recette "old school" contre méthode "moderne", ce débat a fait monter la tension avant cette rencontre. Les deux hommes se serreront bien la main avant le coup d’envoi et après le match. Car malgré ce petit échange verbal par voie de presse, le Breton et le Cévenol s’apprécient, du temps où le champion du monde 1998 entraînait (ou manageait) Bordeaux (2007-2010) et le fils de Christian, Yoann Gourcuff. Ce qui l’agace plutôt, c’est que la presse s’intéresse autant à lui avant le match. "Aujourd’hui, on parle plus de moi que du PSG, c’est sympa", s’amuse t-il.
Après la polémique avec Blanc, Gourcuff a réuni la presse chez lui mardi pour commenter sa décision de ne pas prolonger son contrat à la tête du club breton. Une proposition de deux ans supplémentaires pourtant formulée par son président, Loïc Féry, mais que l’entraîneur lorientais a refusé. Après 25 ans passés sur le banc des Merlus (1982-1986, 1991-2001 et 2003-2014), une page se tourne dans l’histoire du club. Nul doute qu’il voudra y écrire encore quelques beaux passages en lettres d’or. A commencer par ce choc des cultures contre le PSG de Laurent Blanc. Pour affronter le club parisien, Gourcuff devra néanmoins se passer de son attaquant guinéen Sadio Diallo, qui souffre d’une élongation aux adducteurs. L’ancien du PSG Grégory Bourillon (gastro-entérite), Gilles Sunu (quadriceps) et Maxime Barthelmé (ligament croisé du genou gauche) sont aussi sur le flanc. Par contre, Wesley Lautoa (fatigue) et Vincent Aboubakar (genou) sont de retour.
Ibrahimovic ne s'arrête jamais
Auteur de 12 buts cette saison en 28 matchs, l’attaquant camerounais reste bien loin des 27 buts en 23 matchs de Zlatan Ibrahimovic. En inscrivant un doublé contre Saint-Etienne (2-0) dimanche dernier, il a battu le record du club du nombre de buts sur une saison toutes compétitions confondues, dépassant les 39 réalisations de Carlos Bianchi en 1978. « Le plus important était de gagner ce match, cet honneur est juste un bonus », reconnaît le Suédois, peu habitué à tant de modestie. "Depuis cette saison, cette équipe a aussi un style de jeu qui lui est propre avec une très forte possession du ballon qui lui permet de bien gérer ses rencontres de bout en bout, analyse Kevin Monnet-Paquet, l’attaquant lorientais. Pour moi, le PSG n’a pas d’équivalent en France sur le plan technique. Il le démontre journée après journée, avec des joueurs de classe internationale et un gros collectif notamment au milieu de terrain."
Un milieu qui pourra finalement compter sur Yohan Cabaye, victime de douleurs dorsales contre les Verts et resté en soins ostéopathiques en début de semaine. Marco Verratti récupèrera néanmoins sa place dans l’entrejeu. Grégory Van der Wiel (genou) est lui toujours absent. Dans un stade du Moustoir où ils n’ont plus perdu depuis la saison 2007-2008 (0-1), les Parisiens voudront se rapprocher encore un peu plus du titre, eux qui comptent huit points d’avance sur Monaco. Comme pour prouver que la méthode Blanc fonctionne aussi.
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