Lille et Sochaux lancent le grand sprint final
Pour Marvin Martin et Benoit Pedretti, cette rencontre ne sera pas tout à fait comme les autres. Le premier, révélation de l’année 2011, formé à Sochaux, évoluait il y a quelques mois encore chez les Lionceaux qu’il a largement contribué à maintenir en Ligue 1 la saison passée (14e avec 42 points), et auxquels il pense encore souvent. « Franchement, ça m’embête de les jouer dans ce contexte », a-t-il concédé à l’Est Républicain. « On est obligé de l’emporter et eux ont besoin de points. J’aurais préféré un autre scénario mais bon, c’est le football ».
Pedretti, lui aussi révélé au centre de formation franc-comtois, a connu les plus belles heures jaune et bleu des années 2000. Mais neuf ans après son départ, le milieu de terrain parvient lui à faire la part des choses. « Gagner contre Sochaux, ça ne sera pas un crève-cœur. Il leur resterait encore quatre matches pour se sauver. Cela fait plusieurs années que le club vit des années compliquées, mais il arrivera toujours à s’en relever. Vendredi, ça sera à nous de gagner en premier ».
« Tout peut aller très vite »
La semaine dernière, les Lillois s’étaient en effet rendus à Bastia (succès 2 buts à 1) en connaissant les résultats de leurs plus sérieux concurrents, Lyon et de Marseille, tous deux victorieux. « Il existait donc une petite pression », a reconnu Pedretti en conférence de presse. « Cette fois, nous allons jouer avant nos adversaires directs. C’est assez nouveau pour nous ». Dans cette situation particulière, les Dogues peuvent frapper un grand coup, car ni l’OM, 2e (qui se déplace à Lorient, 7e) ni l’OL, 3e (qui reçoit St-Etienne, 4e) ne jouent des matches évidents ce week-end.
Au milieu de ce groupe qui vise encore les places européennes à cinq journées de la fin du championnat, les Lillois sont non seulement bien placés (5e avec 56 points), mais restent aussi sur une jolie dynamique (5 victoires lors des 7 dernières rencontres et aucune défaite à domicile en championnat depuis la réception de Paris fin janvier). Combler l’écart de cinq points qui le sépare du club phocéen – qui ne perd plus mais n’impressionne pas – ressemble donc une mission pas si impossible que cela. « On a un bon coup à jouer dans ce championnat », confirme Dimitri Payet, le meneur de jeu nordiste (onze buts et dix passes cette saison). « L’OM ne pointe qu’à cinq unités, tout peut aller très vite. La pression est là, mais en continuant notre dynamique, on engrangera des points précieux ».
Plus prudent, Pedretti explique en connaissance de cause que « Sochaux réalise souvent des perfs contres les ‘gros’, on s’attend à un match difficile. Ils ne lâcheront rien, je sais ce que c’est. J’en ai joué des matches comme celui-là avec eux ». Et même si les Lillois n’ont subi aucune défaite lors des dix dernières confrontations face aux Lionceaux dans le Nord (la dernière victoire sochalienne remontant au 9 décembre 2001) ; et même si les Sochaliens (18e) restent sur trois matches sans victoire, Ryad Boudebouz y croit dur comme fer. « Il va falloir se battre, se surpasser, pour aller gagner à Lille », a-t-il expliqué. Avec la conviction qu’au bout de l’effort, le maintien les attend.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.