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Ligue 1 : pourquoi l'OL doit-il s'inquiéter avant son match contre le PSG

Même si l’Olympique lyonnais n’a que six points de retard sur le Paris Saint-Germain, avant la rencontre entre les deux équipes, dimanche, le début de saison des Gones est source d’inquiétudes.

Article rédigé par franceinfo: sport - Etienne Leray
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
L'entraîneur hollandais Peter Bosz durant le match de Ligue 1 entre le Stade de Reims et l'Olympique Lyonnais, le 28 août 2022.  (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Il y a des signes qui ne trompent pas. Quand Jean-Michel Aulas tweete frénétiquement après le revers de l’Olympique lyonnais à Monaco le week-end dernier (2-1), c’est que la crise pointe le bout de son nez. "JMA" a beau écrire que  "la défaite est injuste" ou que son équipe a fait son "meilleur match cette saison", la venue du Paris Saint-Germain au Groupama Stadium pour la 8e journée de Ligue 1, dimanche 18 septembre, a de quoi inquiéter. Des résultats en forme de mirage, une politique sportive peu lisible, un futur propriétaire discret, le danger semble général avant de défier l’ogre parisien.

Parce que l'équipe réalise un début de saison en trompe-l’œil

Si avec 13 points pris en sept journées (quatre victoires de rang à domicile), l'Olympique lyonnais réalise son meilleur début d'exercice depuis 2018-2019, ces premiers résultats invitent à la mesure. En 2022-2023, Lyon a battu dans son enceinte Ajaccio (2-1), Troyes (4-1),  Auxerre (2-1) et Angers (5-0), quatre équipes jouant le maintien dont deux promus.

Au Groupama Stadium, la dernière victoire de l'OL contre le PSG en Ligue 1 remonte au 3 février 2019. Depuis, l'OL a perdu à trois reprises (deux fois en championnat, une fois en Coupe de France) pour un nul (1-1 en janvier 2022). Les défaites à Lorient et Monaco, après déjà un nul miraculeux à Reims, laissent plâner le risque d'enchaîner un troisième revers de rang en onze jours.  

Parce que Peter Bosz est sous pression

"Peter [Bosz] a maintenant une exigence de résultats, car on a changé l’effectif, l’état d’esprit, plein de choses en accord avec lui, et on estime qu’il y a tout ce qu’il faut pour performer" , a déclaré Vincent Ponsot, directeur du football de l'OL, dans un entretien accordé au Progrès jeudi. Après la huitième place la saison dernière, soit le pire classement de Lyon depuis 1996-1997, les progrès restent discrets. Si les Gones ont une meilleure moyenne de buts marqués par match (2,29 cette saison contre 1,77 en 2021-2022), celle des buts encaissés reste similaire (1,29 contre 1,34).

Face au PSG, qui a gagné six de ses sept matchs de Ligue 1 depuis le début de la saison, avec la meilleure attaque (25 buts marqués) et la meilleure défense (4 buts encaissés), Peter Bosz sait son équipe face à un énorme défi. Mais "porter un jugement après Paris ne serait pas pertinent", concède Vincent Ponsot. Selon le dirigeant lyonnais, son entraîneur a "des objectifs à la trêve Coupe du monde [après la 15e journée]" et "d'autres après les matchs aller [mi-janvier]". Une feuille de route pas si évidente. "À moi, il [Vincent Ponsot] a dit qu'il faut être sur le podium en fin de saison, c'est autre chose qu'avant la Coupe du monde" a révélé Peter Bosz en conférence de presse vendredi. Des remous en interne pourraient apparaître.

L'homme d'affaires américain John Textor et le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, en conférence de presse, le 21 juin 2022. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Parce que le mercato a été incomplet

C'est une constante pour l'OL ces dernières années : le club rhodanien peine à conserver et à remplacer ses meilleurs joueurs. Le transfert de Lucas Paqueta, dans les derniers jours du mercato estival, a éclipsé les retours de Corentin Tolisso et Alexandre Lacazette. Même constat en défense centrale. Alors que Jason Denayer est parti librement, l'association du prometteur Castello Lukeba (19 ans) avec le milieu de terrain de formation, Thiago Mendes (30 ans), a pris l'eau lors des dernières sorties lyonnaises. Autre illustration d'un mercato peu efficace : la venue du jeune havrais Saël Kumbedi (17 ans) pour compenser le départ Léo Dubois à Galatasaray, et concurrencer Malo Gusto (19 ans) au poste de latéral droit.

Certains cadres comme Moussa Dembélé et Houssem Aouar ne sont pas partis, obligeant Peter Bosz à composer avec un effectif trop riche pour une saison sans Coupe d'Europe. 

Parce que le futur patron reste très discret

Président-propriétaire de l'OL depuis 1987, Jean-Michel Aulas doit laisser la main à John Textor, qui est censé, via sa société Eagle Football, acquérir la majorité des parts du club rhodanien. Mais depuis la conférence de presse conjointe des deux hommes, le 21 juin dernier, l'homme d'affaires américain se fait discret, à l'exception d'une interview accordée à L'Equipe, le 1er août. Reste à voir si les joueurs de Peter Bosz sauront réunir les "ingrédients de demain" pour redresser la barre aujourd'hui. 

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