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Ligue 1 : Kylian Mbappé, le cache-misère du PSG avant d'affronter le Real

L'attaquant français, encore sauveur des siens face à Rennes, a masqué les faiblesses de son équipe. 

Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La joie mesurée de Lionel Messi tranche avec celle, plus démonstrative, de Kylian Mbappé, encore sauveur du PSG vendredi 11 février contre Rennes au Parc des Princes. (MATTHIEU MIRVILLE / MATTHIEU MIRVILLE)

L'arbre Mbappé pourra-t-il indéfiniment cacher la forêt ? Buteur décisif, dans les arrêts de jeu, contre Rennes vendredi (1-0), l'attaquant du PSG a de nouveau maintenu le bateau à flots. Mais il ne pourra pas toujours l'empêcher de tanguer. Ou pire, de couler. 

On parle souvent de force d'inertie en physique. En football, cette dernière n'est certainement pas une force. Le PSG est plutôt plongé, depuis de trop longs mois, dans une centrifugeuse dans laquelle il tourne désespérément en rond. Les résultats sont, pour l'instant, relativement conformes aux prédictions mais la manière n'est pas sans rappeler ces rats de laboratoires qui pédalent en faisant du surplace.

Messi, un héros si discret 

Face à Rennes, la dynamo parisienne a encore tourné dans le vide. Alors que se profile la réception du Real Madrid, mardi, pour le véritable premier test de la saison parisienne, l'étincelle se fait toujours attendre et l'alchimiste Pochettino doit absolument trouver la formule sous peine que le labo n'implose. 

L'excuse, si tant est que cela en soit une, est toute trouvée pour expliquer le brouillon rédigé contre les Rennais : les joueurs du PSG avaient la tête au Real. Mais ce n'est pas avec ce genre de performance collective qu'ils vont se la remettre à l'endroit.

Encore une fois, Lionel Messi a parfois semblé errer sur le terrain et son manque d'implication apparent peut inquiéter, même s'il termine la rencontre avec la seule passe décisive. Mais il serait trop facile de stigmatiser l'Argentin. Il est certes, pour le moment, le symbole d'un PSG terrifiant sur le papier mais souvent quelconque sur le terrain, mais le problème est avant tout collectif.

Perturbations et décalage retardé

Hormis les fulgurances de Verratti et Mbappé, encore une fois les deux seuls à surnager contre les Bretons, Paris n'a montré aucune cohésion, se trouvant en chaque fois en infériorité numérique au moment d'attaquer. "Rennes a joué avec un bloc bas, très discipliné tactiquement avec Laborde à 30 mètres de ses buts. Avec le temps, si tu ne marques pas, cette discipline augmente", a justifié Mauricio Pochettino en conférence de presse à la fin du match. Cette absence de décalage a considérablement affaibli le PSG contre Rennes. Qu'en serait-il face au Real Madrid ? 

Heureusement, le club de la capitale possède en son sein un joueur insensible à la pression, à la physionomie d'un match, un métronome, presque un robot. Kylian Mbappé, après une première frappe détournée sur le poteau en première période, a attendu la 93e minute pour cadrer le premier tir du match. Et marquer bien sûr. Clinique. Classique.

Interrogé par Amazon Prime, à la fin du match, le capitaine Marquinhos a avoué que son équipe "n'avait pas réussi à débloquer la situation", mais qu'elle pouvait compter sur Mbappé "un joueur qui sait faire la différence" avant de conclure sans ciller que "Paris arrivait lancé dans la bonne voie" pour affronter le Real Madrid. "On a fait un très bon travail, avec un bon engagement des joueurs. On va arriver avec la meilleure condition possible mardi", a abondé ensuite son entraîneur en conférence de presse. La méthode Coué a encore de beaux jours devant elle. En tout cas au moins trois avant mardi. 

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