Cet article date de plus de cinq ans.

Ligue 1 : l'arbitre de Brest-Rennes "n'a pas cédé à la pression" selon le patron des arbitres

La 5e journée de Ligue 1 a été entachée de plusieurs polémiques liées à l'utilisation du VAR ce week-end. Le match entre Brest et Rennes (0-0) n'y a pas échappé. L'arbitre de la rencontre Clément Turpin avait validé un but de Raphinha avant de revenir sur sa décision de façon assez curieuse. Ce lundi, la direction de l'arbitrage a expliqué que l'officiel "n'avait pas cédé à la pression" des Brestois mais reconnaît des "dysfonctionnements".
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
  (FRANCK FIFE / AFP)

Sale temps pour le VAR. Il a été sur toutes les lèvres ou presque ce week-end lors de la 5e journée de Ligue 1. À Paris, à Saint-Etienne mais surtout à Brest, l'arbitrage vidéo a fait débat. Et c'est d'ailleurs cette rencontre entre Brest et Rennes qui a généré le plus de réactions.

Le derby breton a en effet donné lieu à une drôle de scène samedi. L'attaquant rennais Raphinha a inscrit un but que l'arbitre a validé malgré la faute préalable d'un partenaire. Les Brestois ont refusé de reprendre le jeu et, après cinq minutes de palabres, Clément Turpin, l'arbitre du match, a recouru à la vidéo avant d'invalider le but. Olivier Létang, le président rennais, ne décolérait pas après la partie : "On ne peut plus continuer comme ça. Nous sommes les cobayes d’un système incompréhensible que les premiers intéressés, le corps arbitral, ne maîtrisent pas". Une réserve technique a même été déposée.

"En aucun cas Clément Turpin n'a eu recours à l'assistance vidéo sous la pression de quiconque"

Face à la polémique, la direction de l'arbitrage a réagi ce lundi par l'intermédiaire de son directeur technique, Pascal Garibian. Pour lui, "la bonne décision a été prise et en aucun cas Clément Turpin, qui est un arbitre international reconnu pour son expérience, n'a eu recours à l'assistance vidéo sous la pression de quiconque", même si "le déroulé des événements" peut laisser penser l'inverse, défend-il. Il reconnaît toutefois "un dysfonctionnement dans le "process" de l'assistance vidéo", avant de promettre : "on va tirer les leçons de cet épisode qui ne doit pas se reproduire".

"Un manque de communication" qui doit être corrigé pour le directeur technique de l'arbitrage

Selon lui,  Clément Turpin a bien "détecté une faute" du Rennais Jordan Siebatcheu mais il a laissé l'action se terminer, conformément au règlement. Puis il a demandé à l'assistant vidéo de "vérifier que le coup de sifflet soit bien intervenu une fois que le ballon a franchi la ligne, et non pas avant", rapporte le patron des arbitres. "Une fois cette vérification faite, l'assistant vidéo "est resté sur un gros plan qui montre que le gardien est bousculé par son propre défenseur. A partir de là, Clément a modifié sa décision et accordé le but". L'affaire aurait pu en rester là mais "à un moment ils se sont aperçus qu'il y avait potentiellement une faute dans le déroulement de l'action - une charge de l'attaquant dans le dos du défenseur. Quand Clément a eu cette information (...), il a décidé comme le veut le protocole d'aller voir lui-même les images. Chronologiquement, le travail aurait dû être inversé. L'analyse d'un but doit se faire dès le départ de la phase offensive et, après, on déroule" jusqu'à la fin, explique Pascal Garibian qui pointe en outre "une communication pas efficiente" entre l'arbitre et l'assistant vidéo.

D'après des informations de RMC Sport, le Stade Rennais aurait écrit ce lundi à la Ligue de football professionnel afin de lui demander de ne pas homologuer le résultat de la rencontre. Une demande qui, si elle est acceptée, pourrait avoir des conséquences sur l'intégralité de la 5e journée de Ligue 1 - et donc le classement.

France TV Sport avec AFP

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.