Ligue 1 : face à Lille, la rechute d'un OL sans réussite
Une victoire, et puis c’est tout. Les Lyonnais, qui avaient stoppé l’hémorragie contre Rennes avant la trêve (1-0), sont retombés dans leurs travers contre le Losc, dimanche 26 novembre. Ils se sont inclinés 2-0, à domicile, au terme d'un nouveau match manqué. Jonathan David (27e) et Tiago Santos (32e) ont fait preuve d'efficacité pour permettre aux Dogues de marquer, tout ce dont les Gones ont manqué.
Des "Olé" scandés par le public sur les successions de passes adverses, des sifflets à la mi-temps et une bronca en fin de match... Pour la première fois de la saison, le Groupama Stadium a lâché ses joueurs. Hormis dix minutes de temps fort ponctué d'occasions gâchées, les Lyonnais se sont montrés impuissants avec le ballon et parfois spectateurs en phase défensive. Les supporters lillois les remercieront d’avoir relancé Jonathan David, en manque de confiance et qui n'avait plus marqué depuis la 3e journée, fin août.
Son équipe étant menée 2-0 à la pause, Fabio Grosso a tenté d’impulser une nouvelle dynamique, qui ne montrait pas une envie débordante, avec un triple changement, dont la sortie d’Alexandre Lacazette, remplacé par Mama Baldé. Mais l’attaquant bissau-guinéen ne s’est pas montré en réussite avec une tête passée au-dessus du cadre alors qu’il était seul face au but (57e), puis un duel perdu face à Lucas Chevalier (59e). De quoi énerver les Bad Gones, les ultras lyonnais, qui ont ironisé : "Chevalier, si t’es sympa, laisse marquer Mama Baldé".
Heureusement pour l'OL, ses concurrents font du surplace
Fabio Grosso a tenté un nouveau coup de poker, plus incompréhensible, en faisant le choix surprenant de remplacer un attaquant, Tino Kadewere, pour faire rentrer un défenseur, Dejan Lovren (65e). Le score est resté figé à 2-0 en défaveur des Lyonnais qui, malgré leur attitude, ont terminé la rencontre avec plus d'Expected Goals que les Lillois (2,19 contre 1,49 – une statistique qui mesure le nombre de buts qu'aurait dû inscrire une équipe en fonction de la dangerosité de ses tirs). C'est la sixième fois cette saison qu'ils échouent à s'imposer en dépit d'Expected Goals supérieurs à leur adversaire.
"On a raté des buts, même faciles, mais on ne peut rien faire. Quand tu n'es pas en confiance, c'est difficile", a regretté Fabio Grosso en conférence de presse. Son équipe pointe toujours à la dernière place du championnat, et son arrivée sur le banc mi-septembre n'a pas inversé la spirale très négative. L’Italien connaît le pire départ pour un entraîneur des Gones en Ligue 1, avec seulement 5 points en 7 matchs.
"Est-ce que le lien fonctionne encore avec les joueurs ? Je pense que oui. Après s'il ne fonctionne pas, quelqu'un doit regarder et prendre des décisions, a-t-il répondu, défaitiste, au micro de Prime Video après la rencontre. On sait qu'on est dans une position où on perdra plus de matchs qu'on en gagnera, mais il faudra gagner des matchs suffisants pour reprendre les équipes devant. C'est difficile de dire ça quand on représente l'OL, son histoire et ses supporters". Dans leur malheur, les Lyonnais ont la chance de ne pas voir l'écart s'agrandir avec leurs plus proches concurrents, Clermont, Lorient, Toulouse et Montpellier, s'inclinant tous dans le même temps. L'OL reste à cinq points du premier non-relégable.
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