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Ligue 1 : De plus en plus inquiétant, l'OM arrache un nul miraculeux contre Metz

Rien ne va plus sur la Canebière. Pour son troisième match consécutif à domicile, l’OM a enchaîné une troisième contre-performance. Après avoir perdu contre Saint-Etienne, et concédé le nul face à Lille, Marseille a décroché un nouveau nul miraculeux sur sa pelouse contre le FC Metz (1-1) lors de la 5e journée de Ligue 1. Apathique, imprécis et sans réaction : l’OM inquiète, et n’a plus gagné depuis sa victoire lors du classique. De son côté, Metz peut nourrir des regrets après l'égalisation en toute fin de match des Marseillais. L'OM revient de loin, de très loin.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Buteur, Ibrahima Niane savoure son ouverture du score pour Metz au Vélodrome. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Pour son troisième match consécutif au Vélodrome, l’Olympique de Marseille devait se rassurer contre le FC Metz, un adversaire qui semblait idéal pour se relancer et faire le plein de confiance. Et pourtant, l’OM a fait tout le contraire lors d’une nouvelle soirée plus que compliquée. Dominés dans tous les compartiments du jeu, les hommes de Villas-Boas ont affiché un niveau de jeu certes en léger progrès, mais encore bien trop faible et bien en dessous de ce qu’on peut attendre d’une équipe engagée en Ligue des champions, et d’un tel effectif. Soporifiques, les Marseillais ont manqué d’idées, d’envie et de justesse. Et lorsqu’ils réussissaient à s’approcher du but, leur imprécision les empêchaient de créer le danger. C’est donc logiquement que le FC Metz, opportuniste, efficace et plein de maîtrise, a ouvert le score et longtemps cru décrocher sa première victoire à Marseille depuis 2004. Mais un but tardif de Morgan Sanson est venu offrir un nul inespéré à l’OM. 

On prend les mêmes, et on recommence

Les soirées se suivent et se ressemblent au stade Vélodrome. Et elles sont tristes. Ou du moins terriblement ennuyeuses, malgré les hauts parleurs qui diffusent des chants enregistrés des supporters, pas là physiquement, mais tout de même plus présents que les joueurs marseillais, une nouvelle fois à côté de leurs chaussures contre le FC Metz. En alignant la même équipe que contre Lille dimanche dernier, Andre Villas-Boas n’avait pas bousculé son groupe, qui en avait pourtant bien besoin. Alors le FC Metz s’en est chargé. Confiants, les Lorrains ont joué haut d’entrée, menés par un Boulaya de gala. Pourtant, l’OM se procurait la première double occasion, sur un coup franc de Thauvin bien boxé par Oukidja, puis une tête d’Alvaro de peu à côté (5e).

Dans le sillage d’un Dario Benedetto bien plus présent que contre Lille, Marseille multipliait les tentatives mais ni l’Argentin (17e, 35e), ni Payet, maladroit en pleine surface (14e), ne réglaient la mire. L’attaquant marseillais passait tout près de l’ouverture du score d’un ciseau inspiré au second poteau (38e), mais l’OM restait trop imprécis et sur courant alternatif, pas aidé par la discrétion de Sanson et Rongier au milieu, et l’irrégularité de Payet et Thauvin. En face, les Messins jouaient crânement leur chance, et sans un grand Steve Mandanda face à Boulaya (18e) et Niane (19e, 36e), ils auraient ouvert le score plus tôt. 

Alors qu’on pensait l’OM à l’abri, bien que toujours peu inspiré, les Messins sont venus surprendre Marseille dans le second acte à un moment où, curieusement, ils semblaient accuser le coup. Sur un centre parfait d’Udol, Niane surgissait entre Caleta-Car et Nagatomo pour planter une tête piquée dans le petit filet de Mandanda, impuissant sur le coup (70e, 0-1). De quoi glacer l’ambiance dans un Vélodrome vide, et frapper bien fort sur la tête des Marseillais, abattus. Avant cela, Niane avait déjà enroulé deux frappes au dessus du but olympien au retour des vestiaires, avant que Thauvin ne manque une reprise qu’il aurait dû remettre à Benedetto (54e), et que Payet ne frappe au dessus (58e). 

Incapable de prendre le jeu à son compte face à Metz, l’OM n’a jamais semblé en mesure de revenir dans la partie. Les entrées de Khaoui et Radonjic n’avaient pas franchement de quoi redonner espoir aux supporters olympiens. Alors Andre Villas-Boas prenait enfin un risque à la 84e minute, en remplaçant le défenseur Caleta-Car par Maxime Lopez. Effet immédiat : Dario Benedetto se retrouvait en position de frappe, sans inquiéter le portier messin. Mais ce n’était qu’une coïncidence, et une tentative désespérée. Face à Lille, l’OM avait réussi à relever la tête en fin de partie pour revenir de nulle part. Cette fois, Marseille frôlait la correctionnelle, sauvé, comme toujours, par un grand Steve Mandanda face à Maïga (91e).

On jouait les toutes dernières secondes, au-delà des quatre minutes de temps additionnel, quand l’impensable a eu lieu. Une intervention divine ou tout autre miracle est venu sauver l’OM, sur une combinaison initiée par deux parias : Khaoui vers Radonjic. Pour une fois, l’ailier serbe levait la tête. Mieux : il prenait même la bonne décision et jouait simple en centrant en retrait au point de penalty. Là, Morgan Sanson contrôlait avant d’enrouler du droit dans la lucarne gauche. Improbable. Impossible. Imparable. Au bout du bout (de l’ennui), l’OM venait d’égaliser et de sauver ce qui pouvait l’être. C’est-à-dire pas grand chose, mais toujours mieux que rien. Sur les trois derniers matches - tous disputés à domicile -, Marseille a engrangé … 2 points. C’est-à-dire pas grand chose, mais toujours mieux que rien. Et vu le niveau de jeu affiché, l’OM peut s’estimer heureux. C’est dire.

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