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Ligue 1 : Angel Di Maria, la caution sobriété du PSG

Homme fort du PSG lors de la victoire difficile décrochée à Nantes ce mardi (1-2), Angel Di Maria a une nouvelle fois montré combien son altruisme et son humilité sont profitables au collectif parisien. À la désinvolture et l’égocentrisme de certains, l’Argentin y oppose sa volonté de faire briller les autres. Et cela fait du bien.
Article rédigé par Emilien Diaz
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

À l’heure où le Paris Saint-Germain doit faire face à ce qui s’apparente à une petite guerre des egos - devenue plus intense après la sortie houleuse de Kylian Mbappé face Montpellier - un joueur émerge du brouillard ambiant par sa vista, son efficacité, et son humilité. Encore essentiel au collectif parisien ce mardi à la Beaujoire, Angel Di Maria enchaîne les prestations de grande classe, le tout sans faire de vagues, et sans rien attendre de personne.

Oh non vous ne risquez pas de le voir s’afficher en tenue bling-bling à un match de NBA, encore moins se teindre les cheveux en rose bonbon ou s’offusquer d’un changement précoce dans un match déjà plié. L’Argentin est un joueur discret, qui récite son football sans excès, sans artifice. Il excelle dans la sobriété et l’efficacité. Une attitude positive qui, si elle n’a rien d’exceptionnelle, contraste avec l’atmosphère chargée d’amour-propre qui règne en ce moment à Paris. 

"Je préfère faire des passes plutôt que marquer un but"

Brillant par son altruisme sur le terrain, Angel Di Maria l’est aussi en dehors. Il suffit d’écouter ses différentes conférences de presse pour se rendre compte que l’ancien de la Casa Blanca parle rarement de lui-même. Il préfère tourner les projecteurs sur les autres, quand certains se brûlent les mains à les ramener devant eux. “Beaucoup de gens ne comprennent pas mais quand je fournis une passe décisive, c’est comme marquer un but pour moi. Je ressens la même chose. Faire briller un coéquipier me fait vraiment plaisir. Honnêtement, cela me fait me sentir mieux que lorsque j’ai marqué” avouait encore le natif de Rosario lundi en conférence de presse. 

Cela tombe bien, Di Maria excelle dans l’art de la passe. Son péché-mignon. 11 fois passeurs décisifs la saison dernière, l’Argentin vient tout juste d’égaler son total en offrant les deux buts de la victoire à Mauro Icardi et Thilo Kehrer sur la pelouse de Nantes (1-2). Et encore, si l’ancien Milanais n’avait pas profité d’une déviation hasardeuse aux six mètres, l’ouverture du score serait revenue à Angel Di Maria. Comme un symbole, le destin a préféré la lui enlever.

Alors que les tensions s'accroissent au sein du collectif parisien, obligé de composer, non sans mal, avec les polémiques qui s’abattent depuis samedi, la générosité d’un Di Maria fait du bien. Le gaucher n’est, certes, pas le remède à tous les maux de Thomas Tuchel, mais son attitude sert le PSG beaucoup plus qu’il n’y paraît. Ce n’est pas un hasard si le coach allemand a fait du milieu argentin son fils préféré. Joueur le plus utilisé de l’ère Tuchel (1856 minutes), Di Maria ne se contente pas d’être bon sur le terrain.

Presque sans le vouloir, il calme et apaise tout le monde. “Je l’adore” disait Tuchel à son sujet récemment, “J’étais déjà un grand fan de lui lorsqu’il évoluait au Real. Je suis convaincu qu’on joue comme on est. Et lui, il travaille pour l’équipe”. Car oui, quitte à naviguer à contre-courant, Di Maria ne trahit pas sa personnalité. Il reste lui même sur et en dehors du terrain, et ça n’a jamais fait autant de bien. 

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