Les Ayew propulsent Marseille en tête
Marseille assure
La réception de Nice était capitale dans la course au titre et Marseille n'a pas raté son rendez-vous. Cinq jours après sa victoire en Coupe de la Ligue, la formation phocéenne ont pu compter sur les frères Ayew pour mater des Aiglons un peu dépassés par un tel festival. C'était André, le cadet des frères Ayew, qui lançait les hostilités à la demi-heure de jeu. Sur un corner de Valbuena, le portier niçois se rendait coupable d'une grossière faute de main. Une erreur dont profitait l'attaquant marseillais pour inscrire son premier but de la soirée (1-0 à la 30e). Un peu avant la pause, les troupes d'Eric Roy revenaient au score par Traoré (1-1 à la 42e). Mais la joie allait être de courte durée...
En seconde période, la cadence s'accélérait cruellement pour l'OGC Nice. André Ayew, bien servi par son jeune frère, s'offrait un doublé à l'heure de jeu (2-1 à la 59e). C'était ensuite à Jordan Ayew d'apporter sa pierre à l'édifice marseillais. D'une frappe dans le petit filet, il réalisait le break pour l'OM (3-1 à la 78e). Et comme si l'addition n'était pas déjà assez salée, André Ayew crucifiait littéralement les Aiglons dans les arrêts de jeu (4-1 à la 91e). Nice sauvait quelque peu son honneur en revenant dans la foulée à 4-2 grâce à une réalisation de Civelli (93e). Mais cela ne suffisait malheureusement aux Niçois qui restent à trois petits points de la zone de relégation. Fort de ce succès, le troisième de rang, Marseille prend la tête de la Ligue 1, relégant Lille en seconde position, à un point.
Lyon reste placé
Au stade Gerland, les Lyonnais sont, eux aussi, ressortis victorieux de cette 32e journée de Ligue 1. Opposés à Montpellier, finaliste malheureux en Coupe de la Ligue, les Gones prenaient les rènes de la rencontre à la 23e minute sur un tir d'Ederson en pleine lucarne qui scotchait littéralement Jourdren (1-0). Comme les Niçois, les Héraultais ne tardait pas à revenir au score par Giroud qui plantait une splendide demi-volée du gauche (1-1 à la 29e). Et si Estrada n'avait pas manqué un but tout fait (42e), les hommes de René Girard auraient pu regagner les vestiaires avec l'avantage au tableau d'affichage. Il en a malheureusement été autrement.
En deuxième mi-temps, les Lyonnais ne mettaient pas longtemps à confirmer leur domination. Parfaitement servi par Gomis, Lopez s'approchait dangereusement de Jourdren pour le battre à bout portant (2-1 à la 54e). Il fallait attendre la fin de la rencontre pour assister à une réaction montpelliéraine. Suite à un ballon bêtement perdu par Briand, Camara reprenait victorieusement un tir de Bengali Koita repoussé par Hugo Lloris (2-2 à la 85e). Dos-à-dos, les deux formations ne lâchaient rien et c'était finalement l'OL qui allait être récompensé. Tout juste entré en jeu à la 87e minute à la place de Gomis, Gourcuff, très critiqué ces derniers mois pour son peu d'influence sur le jeu et les résultats de l'équipe lyonnaise, reprenait une passe de Lisandro de la tête et offrait ainsi une belle victoire aux siens (3-2 à la 90e). Une victoire qui place Lyon (3e) à cinq longueurs de Marseille, nouveau leader, et à quatre de Lille, 2e. De son côté, Montpellier reste 10e.
Déclarations
Claude Puel (entraîneur de Lyon) : "Satisfaction, non mais soulagement oui. On sait l'importance que pouvait avoir un tel résultat. C'était un match très compliqué car d'entrée nous perdons Toulalan. Nous avons passé une première période au cours de laquelle nous avons manqué de maîtrise. Nous voulions trop bien faire et nous avons manqué de discernement de lucidité. Nous avons eu beaucoup de déchet dans notre jeu. Nous avons eu beaucoup de mal dans la gestion de ce match. Même quand on a mené au score, c'était toujours tangent et bravo à Montpellier qui y a cru jusqu'au bout et qui a eu une dernière occasion pour égaliser. Je veux y voir un signe également car ces derniers temps ce n'était pas le cas: nous avons eu de la réussite et du caractère car aller chercher la victoire dans ces conditions c'était costaud. Les rentrées de Cris et Gourcuff ont été encourageantes".
René Girard (entraîneur de Montpellier) : "J'ai la haine. Perdre un match comme cela. Faire le match qu'on fait les garçons... et perdre... Nous avons mis quatre buts, ce n'est pas autre chose. Nous avons fait deux cadeaux, c'est vraiment rageant car livrer le match que nous avons fait. Nous avions joué il y a trois jours... Nous avons été présents. Nous avons eu six occasions très nettes... Il faudra apprendre à être sérieux jusqu'au bout. Le football, c'est la rigueur, ce n'est pas seulement se faire plaisir. Le contenu y était, le match était là. C'est vraiment dommage. Il y a longtemps que nous n'avions pas livré un tel match à l'extérieur et à l'arrivée on prend trois buts, c'est vraiment rageant. Si nous avions transformé toutes nos occasions, ils en auraient pris six. Pour un futur champion de France c'était cher payé. C'est plus les erreurs que nous avons commises qui me gênent. C'est dramatique de faire les efforts que nous avons fait. Je vais être gentil mais sur le match, je dirais qu'ils (Lyon) n'ont pas existé. Je ne pense pas que tout le monde leur fera des cadeaux comme cela jusqu'au bout. Lyon a-t-il la carrure pour être champion ? "Je m'en bats le +tartufion+."
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