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Le TOP / FLOP des entraîneurs de L1 : Bielsa revit, Garcia grimace

De Marcelo Bielsa (Lille) à Oscar Garcia (Saint-Etienne), les 20 entraîneurs de l’élite ont vécu de différentes manières la 12e journée de Ligue 1. Voici donc après ce week-end, une sorte de baromètre des coachs, de celui qui a sans doute sauvé son poste, à celui qui sent doucement le vent tourner… Comme pourrait le dire un certain Didier Deschamps, ce Top / Flop se base "tant sur le plan tactique que technique" !
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

 

Marcelo Bielsa

+ TOP

1. Rudi Garcia (Olympique de Marseille)
L’affaire Patrice Evra et son coup de pied à la figure d’un supporteur aurait pu polluer la préparation du match de l’OM face à Caen. Mais Rudi Garcia a su parfaitement gérer la situation et s’en est au contraire servi pour motiver ses troupes, pourtant très attendues au Vélodrome. L’absence de Dimitri Payet ne s’est pas faite ressentir sur le terrain, et le coach phocéen a également su faire comprendre à Thauvin qu’il ne devait pas « faire une fixation sur les buts ». Au final, l’international français a planté un doublé, et l’OM a écrasé l’équipe normande 5-0 !

2. Bruno Genesio (Olympique Lyonnais)
Que ce soit dans sa communication, sobre et respectueuse de ses adversaires, ou dans la gestion de son groupe, l’entraîneur de l’Olympique lyonnais a démontré qu’il savait se montrer à la hauteur des grands rendez-vous. Dans le jeu, Genesio profite il est vrai de la grande forme de ses attaquants, mais c’est bien son système qui met en valeur la qualité de ses joueurs. Avec Diaz en pointe, Fékir en soutien, et des joueurs essentiels comme Aouar, l’entraîneur de l’OL tient une organisation qui devrait continuer à faire trembler les équipes adverses. Outre l’aspect tactique, Genesio a aussi démontré avec des mots simples que l’humilité a parfois du bon dans le football, regrettant la provocation de Fekir.

3. Marcelo Bielsa (LOSC Lille)
C’est un peu le rescapé de ce week-end. Dans le match qui ressemblait à celui de la dernière chance, l’Argentin est resté égal à lui-même. Arborant un sourire et une certaine sérénité avant et pendant la rencontre si importante du Losc face à Metz, « El Loco » a sans doute permis à ses joueurs de se libérer. Dire qu’il a enfin trouvé la solution serait présomptueux, et il ne le cache pas, mais sa pugnacité et la foi qu’il garde dans ce projet lillois lui procure une certaine légitimité, malgré la 19e place de son équipe. Et le succès 3-0 sur Metz va peut-être permettre à Lille de prendre son envol.

Oscar Garcia

- FLOP

1. Oscar Garcia (AS Saint-Etienne)
Pour les supporteurs, stéphanois comme lyonnais, il restera l’entraîneur qui a subi la pire défaite des Verts face au grand rival. Bien conscient que ce 5-0 sera très dur à faire oublier, le coach espagnol n’a pas hésité à demander « pardon » aux fans, assurant qu’il s’agissait de son « jour le plus triste comme entraîneur ». A sa décharge, il faut dire que le scénario du match ne lui a pas vraiment été favorable. Les Rhodaniens ont tiré deux fois au but et marqué à deux reprises. Il a été contraint d’effectuer ses trois remplacements sur trois blessures et Léo Lacroix n’a rien arrangé sur son dangereux tacle qui lui a valu le rouge dès la 47e… Après une telle déconvenue, le remplaçant de Christophe Galtier va devoir rapidement remobiliser ses joueurs. Et ce ne sera pas facile.

2. Antoine Kombouaré (En Avant Guingamp)
« On a honte quand on prend 6-0 », a résumé l’entraîneur de Guingamp après la claque subie à Monaco. Kombouaré n’a pas trouvé la solution défensive pour éviter le naufrage de son équipe. « J’aurais pu sortir les onze joueurs », a-t-il même lancé. Mais la faute lui revient aussi en partie lorsqu’il convient avoir pensé que « Monaco serait entamé physiquement après un match de Ligue des Champions » disputé trois jours plus tôt. Avec cette sixième défaite (pour 4 succès et 2 nuls), l’EAG est encore loin d’être sorti de la menace d’une relégation. Il devient urgent pour lui de trouver les remèdes aux errements techniques de ses joueurs, déjà coupables de relâchement dans les matchs précédents contre Amiens (1-1) et Nantes (défaite 2-1).

3. Thierry Laurey (RC Strasbourg)
Défait 3-0 sur le terrain de Troyes, un concurrent direct dans la lutte pour le maintien, le coach de Strasbourg a raté le coche et qualifie lui-même la situation de « petit pas en arrière ». Après sa belle série de quatre matches sans défaite, Thierry Laurey a en effet souffert sur son banc, notamment lorsqu’il a vu Da Costa sortir sur un rouge, mais doit-il pour autant fustiger « les faits de jeu qui sont très souvent à (leur) désavantage en ce moment » ? Quoi qu’il en soit, l’équipe alsacienne fait du sur-place et reste en 18e position, sans vraiment montrer un visage séduisant.

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