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Le PSG est prêt pour le Barça

Dominateur une heure durant, le PSG a dû attendre l'entrée de Kevin Gameiro pour faire la différence contre Montpellier (1-0) au Parc des Princes lors de la 30e journée de Ligue 1. Les Parisiens s'envolent en tête du championnat et peuvent désormais se concentrer sur la réception du Barça mardi soir en quart de finale de Ligue des champions.
Article rédigé par franceinfo
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Jérémy Menez tente de déborder

Le PSG peut sereinement attendre le Barça pour son quart de finale de Ligue des champions. Contre Montpellier, les hommes de Carlo Ancelotti ont fait le travail et n'ont dû qu'à leur maladresse face au but de ne l'avoir pas plus largement emporté. Dans l'optique de la réception de l'armada blaugrana mardi soir, le technicien italien a choisi de laisser au repos Jallet, Lavezzi et Lucas, les deux derniers ne figurant même pas sur la feuille de match.

Ultra-dominateur entre la 20e et la 55e minute, le club de la capitale n'a jamais réellement été inquiété par des Montpelliérains qui manquent une nouvelle opportunité d'intégrer provisoirement les places européennes. Sans la mansuétude de M. Bien sur deux interventions litigieuses de Stambouli et les parades de Geoffrey Jourdren, les Parisiens auraient pu ouvrir le score plus tôt. Finalement, le supersub Kévin Gameiro a surgi pour offrir la victoire au leader de la Ligue 1.

Jourdren sauve les meubles

Le PSG manque de peu l'entame idéale. Parfaitement servi par Maxwell, Chantôme croise trop sa frappe (1ère). Si le match s'équilibre, Alex sauve les meubles devant Cabella, déjà buteur au match aller (19e). Ce petit électrochoc est le début d'une domination sans partage des locaux. A la 21e minute, Jourdren sort à propos dans les pieds d'Ibrahimovic. Stambouli accroche ostensiblement le pied droit de Menez dans la surface mais M. Bien ne bronche pas (26e). Le milieu de terrain héraultais remet ça trois minutes plus tard. Il tacle le ballon mais emporte également la cheville de Van der Wiel sans convaincre l'arbitre de la rencontre (29e). Dans la foulée, Thiago Silva reprend un corner de la tête mais le gardien du champion de France en titre la sort d'une manchette (30e). Invaincu au Parc des Princes depuis sa remontée en Ligue 1 à l'issue de la saison 2009/2010 (1 victoire, 2 nuls), Montpellier a laissé passer l'orage. Comme souvent en Ligue 1 cette saison, les vice-champions nationaux ont souffert d'une certaine inefficacité offensive. 

La deuxième période débute comme la première. Bien décalé, Van der Wiel accroche un nuage (47e) et Menez manque le cadre sur une reprise à 20 mètres (52e). A la suite de cette action, Montpellier part en contre. Camara efface Maxwell et sert Cabella lancé. Van der Wiel sauve les siens en taclant le meneur de jeu héraultais (53e). Le MHSC va mieux et les deux équipes se neutralisent. Paris cherche un nouvel élan. Entré à la 72e minute, Kévin Gameiro ne va pas tarder à le lui apporter. Hilton se trompe et rend le ballon de la poitrine à Menez. L'ailier international fixe et décale Zlatan sur la gauche. Le défenseur brésilien et El Kaoutari se précipitent sur leur ligne pour éventuellement suppléer leur portier face au meilleur buteur de Ligue 1. Intelligemment, Gameiro décroche et attend l'offrande de l'ancien milanais (1-0, 81e).

Gameiro remplaçant de luxe

Une fois encore, l'ex-sochalien a mis à profit le peu de minutes qu'il a passé sur le pré pour conforter sa place de deuxième meilleur buteur du club de la capitale en championnat avec 6 réalisations. "Ce n'est pas facile dans la tête, mais je montre, au coach et aux supporters, qu'on peut compter sur moi ", a commenté Gameiro au micro de Canal + à l'issue de la rencontre. "Même si ce n'est pas facile tous les jours, on essaie de voir les choses du bon côté et garder le moral." Avec cette victoire, le PSG renvoie provisoirement son dauphin lyonnais, qui reçoit Sochaux dimanche soir, à 8 points.

Ce succès rapproche les Parisiens d'un titre de champion de France qui ne devrait plus leur échapper. Les Montpelliérains manquent eux l'opportunité de revenir à hauteur de Nice, 5e et à 1 point de Saint-Etienne, 4e et dernier qualifié européen. Les troupes de Carlo Ancelotti peuvent désormais se concentrer sur leur plus gros défi de leur saison : tenir en respect voire mettre à genoux la meilleure équipe de ces cinq dernières années. Mais pour secouer le Barça, Paris devra se montrer plus réaliste. 
 

René Girard (entraîneur de Montpellier):  "On a joué avec nos arguments, on a fait le maximum. On peut regretter de  prendre un but sur une erreur de notre part au milieu, c'est un peu dommage.  Ils auraient pu marquer à d'autres moments mais là, c'est sur une de nos  erreurs. Mais je suis très content de la prestation de mes garçons, qui se sont  bien battus. On n'a pas gagné mais c'était un match intéressant. J'ai senti  qu'on avait une petite place (pour gagner, ndlr), oui, mais j'ai aussi senti  qu'eux aussi avaient une petite place.

Carlo Ancelotti (entraîneur du PSG) : "C'était vraiment une bonne performance, les joueurs ont eu la bonne  attitude. Gameiro a montré comme les autres qu'il était très concentré.  Peut-être que je dois lui donner plus de temps jeu. Il a marqué un but important et ce n'est pas la première fois (…). Quand un joueur sait ce  qu'il a à faire, il n'a pas à être inquiet. Etre là, en tête du championnat, en  quart de finale de la Ligue des champions et en coupe, c'est très bien. C'est  maintenant que ça devient dur mais c'est très bien. C'était bien de gagner et  de mettre la pression sur Lyon mais le championnat n'est pas fini. On sait que  la C1 va prendre beaucoup d'énergie physique et mentale."

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