L1 - Marseille se rapproche de Lille
Après le faux-pas de Lille, samedi face à Bordeaux (1-1), Marseille avait l'occasion de revenir à un point de la tête du championnat. Les Phocéens ont fait le métier en allant arracher la victoire à Montpellier (2-1) après l'ouverture du score des joueurs de Louis Nicollin. Une semaine après son but égalisateur à Toulouse, André-Pierre Gignac avait exprimé sa volonté de jouer à gauche, il a été exaucé, aux côté de Loïc Rémy et Mathieu Valbuena à la tête de l'attaque phocéenne. Grand bien lui en a pris puisque Gignac, comme la semaine passée, a remis les deux équipes à égalité. Dans un match à enjeu pour l'OM, la tension a longtemps semblé peser sur les champions de France en titre. Peu ou prou d'occasion à se mettre sous la dent à part avant un coup franc bien enroulé de Heinze qui terminait dans les gants de Jourdren (39e).
Dans un match sans rythme, Olivier Giroud a finalement débloqué la situation à la 64e min. Sur une belle combinaison avec Marveaux, l'ancien tourangeau a conclu l'action d 'un bel enroulé du pied gauche. Son 10e but de la saison. Le match allait alors s'emballer. Quelques minutes plus tard, c'était à Loïc Rémy de répondre à l'ouverture du score. Sur une longue inspiration de Benoit Cheyroux, l'international français.
Mais le match allait tourner à dix minutes de la fin lorsque El Kaoutari ceinturait Loïc Rémy dans la surface réparation. Monsieur Lannoy indiquait sans hésiter le point de pénalty, une décision plus que sévère tant les tirages de maillot de la sorte sont monnaie courante durant les matchs. Un geste mal digéré par Rémy, qui giflait son adversaire. Expulsion immédiate et deuxièùme carton jaune pour El Kaoutari, pour contestation. A dix contre dix, Taiwo se chargeait de la transformation du pénalty. L'OM confirme sa solidité en déplacement, avec 29 points remportés en 16 matchs. A un point de Lille désormais, le sprint pour la fin de saison est lancé. Montpellier, malgré la défaite, peut se tourner vers l'avenir et la finale de la coupe de la Ligue, le 23 avril. L'occasion de prendre sa revanche sur l'OM au stade de France
Le PSG fonce sur Lyon
Paris SG, récompensé de ses efforts, met sans doute fin au rêve de titre de Lyon, battu (1-0), et, en revenant même à un point de l'OL, le PSG reste accroché à une possible qualification en Ligue des champions, dimanche à l'issue de la 31e journée de L1. Désormais devancés de six points par Lille et de cinq par son dauphin marseillais, les Lyonnais, qui n'avaient perdu qu'un seul de leur 23 derniers matches de championnat et aucun depuis neuf journées, font face à un écart qui a tout d'un gouffre à sept journées de la fin. A Paris, en revanche, les sourires sont de retour. L'équipe de Kombouaré, qui échange même sa 5e place avec la 4e de Rennes, a pour sa part 52 unités au compteur, c'est-à-dire une de moins que son adversaire du soir. Avec la perspective de jouer Brest puis Valenciennes après sa demi-finale de Coupe de France mercredi contre Angers, le PSG, qui revient de loin après un catastrophique mois de mars, est plus que jamais dans les clous pour atteindre ses objectifs.
Après une première période entièrement à son avantage, le PSG, invaincu face à Lyon en trois matches cette saison, a fait la différence lorsque l'on voyait son adversaire, plus expérimenté, revenir dans la partie et faire valoir son sens du +money-time+. Mais il n'en a finalement rien été, Camara endossant pour une fois le costume de héros en poussant du genou le ballon au fond des filets (76) d'un Lloris qui a fait durer le plaisir et a longtemps été impeccable. Notamment devant un Hoarau qui continue de peser mais personnifie la lente agonie des attaquants parisiens puisque Erding est désormais invisible. Pour l'OL, le résultat peut être difficile à digérer mais il avait ces derniers temps donné contre Rennes et Nice des signes d'essoufflement. Alors qu'ils n'avaient jamais perdu contre un membre du Top 5, les Lyonnais, avec la charnière Toulalan-Lovren qui a mis du temps à se régler, ont commencé trop timidement avant de hausser leur niveau en 2e période, lorsqu'ils sont repassés en 4-4-2 après l'entrée d'Ederson.
Arles-Avignon relégué !
Arles-Avignon jouera en Ligue 2 la saison prochaine. Ce n'est pas vraiment une surprise tant le parcours du club promu a été chaotique en Ligue 1. Sa nouvelle défaite ce dimanche contre Valenciennes (0-1) a une nouvelle fois frappé un clou depuis longtemps enfoncé. Le bourreau s'appelle Grégory Pujol (68e). Grâce à cette victoire, les Nordistes remontent à la 13e place du classement.
René Girard(entraîneur de Montpellier): "Je trouve que c'est bien dommage... On avait le pain, le couteau, on avait tout, mais nous n'avons pas été rigoureux jusqu'au bout et on l'a payé. A partir de là, cela a été du n'importe quoi... J'aurais aimé qu'un penalty soit sifflé pour une faute d'Heinze. Et là, une faute bénigne fait la différence. Jusque là, nous n'étions pas en danger, mais il y a eu une grossière erreur défensive de notre part. A ce niveau, cela ne pardonne pas. Ce sera un tout autre match samedi (en finale de la Coupe de la Ligue, ndlr), mais on aurait préféré au moins le nul pour le capital confiance, cela n'aurait pas été immérité. Mais le haut niveau exige de réfléchir et on ne réfléchit pas assez en ce moment".
Faruk Hadzibegic (entraîneur d'Arles-Avignon): "La relégation m'attriste pour les joueurs et les supporteurs. L'équipe a tout fait pour faire un résultat. Descendre bien sûr ne me plaît pas mais ce n'est pas une surprise. On savait à quoi s'attendre. Il faut dire qu'on n'a pas réuni toutes les conditions pour réussir. Encore une fois on a les occasions et pas de but. C'est-ce qui nous aura le plus manqués: la réussite offensive. Mais pas uniquement. Le résultat du match n'est pas logique car on a eu les opportunités et si on avait mené au score ce n'aurait pas été le même match. Après on fait trois changements sur trois blessures. Il faut maintenant tout analyser pour bien fonctionner au haut niveau. On doit être impeccable partout".
Philippe Montanier (entraîneur de Valenciennes): "Ce n'est pas la plus belle de nos victoires mais on ne va pas faire la fine bouche. La chaleur nous a certainement gênée mais ce fut un match de piètre qualité. Il y avait deux équipes en recherche de points et de confiance. L'essentiel était de prendre les trois points. On a été costaud jusqu'à la fin car encore une fois Arles-Avignon n'a rien lâché. Mais on est programmé pour se battre jusqu'à la fin. On ne jouait pas notre maintien ici. Ca fait du bien mais ce n'est pas suffisant".
Zoumana Camara (défenseur du Paris SG, buteur, au micro de Canal+): "Tout est un peu relancé. On a eu un petit coup de moins bien, maintenant c'est Rennes qui est moins bien. Il faut avoir les nerfs solides, de la sérénité. On a encore une grosse échéance pour une place en finale de la Coupe de France cette semaine. C'est le scénario rêvé pour moi après de longs mois sans jouer. Comment j'allais me trouver physiquement, c'est e gros point d'interrogation. J'étais bien à l'entraînement. Mon travail a été récompensé. Je marque, tant mieux pour l'équipe. Tout le monde doit saisir sa chance".
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