L1: La bonne affaire du PSG face à Bordeaux
Les données étaient assez simples avant le coup d'envoi: Parisiens et Bordelais se trouvaient tous deux deuxièmes du championnat, à sept longueurs du leader marseillais. Grands favoris pour le titre, les hommes de Laurent Blanc avaient évidemment plus de pression que leurs adversaires, d'autant qu'ils n'avaient plus gagné au Parc des Princes depuis le 31 août dernier (5-0 face à Saint-Etienne).
Avec Bahebeck en pointe, le PSG profitait des raides de Lucas sur la droite et des incursions de Matuidi à gauche pour porter le danger dans le camp bordelais. Relativement équilibré jusqu'au quart d'heure de jeu, le match allait monter d'un cran en termes d'intensité et surtout de nervosité lorsque Thiago Motta ne prenait qu'un carton jaune sur un tacle dangereux sur Poko. L'Italien s'en sortait très bien mais 12 minutes plus tard, van der Wiel était expulsé pour un tacle par derrière sur Khazri (28e).
Deux cartons rouges
Cette expulsion obligeait Blanc à réorganiser son équipe et Aurier remplaçait rapidement Bahebeck. Le camp parisien avait le mérite de rester bien en place et les Girondins ne profitaient pas de leur supériorité numérique. Pire, Poko était coupable d'un tacle bien trop haut pour ne pas laisser de marbre Tony Chapron. Ce dernier sortait une nouvelle fois le rouge (37e), et les deux équipes se retrouvaient à dix contre dix, sous le regard d'un Willy Sagnol dépité.
Sur le coup franc suivant, le plat du pied de David Luiz envoyait le cuir sur le montant gauche des cages de Carrasso, totalement battu. Mais après ce coup du sort, Yambéré crochetait Verratti dans la surface et l'arbitre pointait le point de pénalty. Lucas se chargeait de donner l'avantage au PSG avant la pause (45e + 2).
Et deux pénaltys
Dès le retour des vestiaires, un nouveau fait de jeu allait assommer les coéquipiers de Sertic, une faute de Lucas de nouveau dans la surface, permettait aux Parisiens d'enfoncer le clou. L'attaquant brésilien se faisait justice lui-même, malgré une bonne anticipation de Carrasso (2-0, 50e). A dix contre dix, les deux entraîneurs sentaient que le score aurait du mal à évoluer. Sagnol procédait toutefois à un double changement avec les entrées en jeu de Kaabouni et Sala.
Alors que le match avait clairement baissé d'intensité, Blanc pouvait sereinement remplacer Verratti par Cabaye, puis Lucas par Lavezzi. L'Argentin allait d'ailleurs réveiller un peu le Parc des Princes en reprenant victorieusement et avec un peu de réussite un centre de Matuidi (3-0, 82e). Le PSG savourait ce précieux succès qui d'une part écartait un concurrent direct, et d'autre part, lui permettait de remettre la pression sur le leader.
Sagnol voit rouge
A la fin du match Willy Sagnol ne décolérait pas. "Sur l'expulsion de Poko, on peut épiloguer mais quand le directeur de jeu estime qu'un tacle par derrière et un tacle par devant c'est la même chose, soit on change les lois du jeu, soit on accepte", a estimé le tacticien bordelais. "C'est dommage parce qu'avant le match on a eu une bonne discussion avec (le directeur technique de l'arbitrage) Pascal Garibian sur la volonté de laisser plus jouer. C'est dommage que ça ne soit pas suivi d'effet", a-t-il ajouté. "Si ce rouge est mérité alors il faut faire de la danse ou du patinage artistique. On peut l'interpréter comme on veut. Le carton rouge était dans sa main avant même que Verratti soit tombé", a même affirmé Sagnol.
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