L1 : Ces entraîneurs sur la sellette
Chacun le sait, le métier d’entraîneur de football est aussi convoité que redouté. Compte tenu des enjeux sportifs et surtout financiers, rares sont les entraîneurs qui font l’unanimité dans leur club. Si Eric Hély a donné sa démission après seulement sept rencontres (pour cinq défaites), donnant raison à une partie des supporteurs sochaliens. C’est pourtant ce même Hély qui avait sauvé le club doubiste à deux reprises, lors des deux précédentes saisons. Adulés un jour, conspués le lendemain, tel est le sort souvent injuste des entraîneurs de football.
Chaque saison connaît son lot de démissions et de licenciements. La plupart du temps liés à la situation sportive, les remerciements d’entraîneurs peuvent également avoir des raisons plus floues, comme celle qu’a connue Antoine Kombouaré au PSG en 2011, alors que le club était en tête du classement à la trêve. Elles peuvent également être la résultante de conflits en interne, soit avec les joueurs, soit avec la direction du club. Licencié en juin 2008 après avoir signé le premier doublé Coupe-Championnat de l’histoire de l’Olympique Lyonnais, Alain Perrin en sait quelque chose.
Cette saison encore devrait vraisemblablement être marquée par quelques ruptures de contrat. Comme pour Hély, certains coachs de L1 pourraient bien voir leur contrat s’interrompre plus tôt que prévu. Après une sixième défaite d’affilée, Daniel Sanchez se sait en danger. Son équipe de Valenciennes est 19e, et pourrait bien faire les frais d’un début de saison extrêmement compliqué dès samedi, face justement à Sochaux. « C’est juste une rencontre à bien négocier pour ne pas déraper », a résumé celui qui est à la tête de VA depuis 2011.
Tous concernés
C’était l’une des surprises de ce début de saison ; Fabrizio Ravanelli prenant les commandes d’Ajaccio était du pain béni pour les rédactions. Un homme au fort tempérament dans une équipe qui n’en manque pas, fait forcément jaser. L’ancien joueur de l’OM peut sans doute remercier ses joueurs d’avoir remporté leur tout premier succès cette saison face à Lyon (2-1), mais il sait aussi que ce résultat « extraordinaire » comme il le dit lui-même devra être aussitôt suivi d’autres bonnes surprises.
« Je suis très inquiet pour la suite », déclarait Francis Gillot la semaine dernière après la défaite de Bordeaux en Europa Ligue contre Francfort (3-0). Mettant en cause l’implication de certains de ses joueurs, Gillot a du mal à trouver la recette pour motiver cette équipe. Malgré ses coups de gueule, l’entraîneur girondin voit son équipe pointer dans la zone de relégation, ce qui n’est pas du goût des supporteurs. Ces derniers pointent du doigt ses décisions et ne cessent de mettre la pression sur le président Jean-Louis Triaud, qui lui, a toujours prôné la stabilité.
D’autres entraîneurs sont inévitablement sous la menace d’un licenciement, comme Jean Fernandez, ou encore Christian Gourcuff. Les deux hommes savent que leur président n’hésiteront pas à faire sauter le premier fusible si les performances ne sont pas au rendez-vous. Et si les relations entre Fernandez et Louis Nicollin restent cordiales, celles entre Gourcuff et Loïc Féry sont de plus en plus tumultueuses, depuis notamment le transfert de Mario Lemina à l’OM. Au-delà de ces situations difficiles, d’autres entraîneurs pourraient se retrouver sur la sellette. En matière de football tout peut aller très vite.
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