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L’été des embusqués

Sans ambitionner de soulever le trophée de champion de France le 29 mai prochain, le PSG, Monaco et Rennes ont en tête l’idée d’occuper le devant de la scène. Et de se placer en pôle position pour, peut-être, venir perturber les plans des favoris lyonnais et marseillais. Avec sa recrue brésilienne Nenê, le club de la capitale a le potentiel pour surprendre. Abonnés aux dix premières places, Monégasques et Rennais tenteront, eux, de gravir un échelon au classement.
Article rédigé par franceinfo
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On devinerait presque l’embuscade. Derrière ces trois noms de club. Paris-Saint-Germain, Monaco et Rennes. Car si le championnat a ses premiers de la classe et ses mauvais élèves, certaines formations ont les moyens de rivaliser avec les cadors de la Ligue 1. C’est le cas de ces trois équipes. Pas vraiment favorites. Ni vraiment données perdantes.

Le PSG, entre ordre et chaos

Une place européenne, ce serait la cerise sur le gâteau. Se mêler à la lutte pour le titre, pour le moment impensable à Paris, ou alors dans un tout petit coin de la tête, ce serait le gros lot ! Pour le 40e anniversaire du Paris-Saint-Germain, qui sera paré d’un maillot rouge pour l’occasion, en souvenir de celui de 1970 et de son époque glorieuse, le club de la capitale, sous la houlette d’Antoine Kombouaré, a une idée fixe. Faire que le PSG retrouve enfin son rang. Mais le discours parisien est, à l’instar de celui des Stéphanois, toujours plein de promesses. Sans forcément les tenir. Cela fait maintenant quelques saisons que le club squatte les places de troisième zone au classement. La saison dernière, les coéquipiers de Mevlut Erding ont échoué à la 13e place, avec pour seul lot de consolation une coupe de France. Un trophée qui donnera le droit à l’équipe de disputer l’Europa League. Mais cela relève de l’anecdote. Cette saison, le véritable challenge de Paris étant de jouer les premières places. Comme gage de crédibilité, le PSG a enregistré les venues de Mathieu Bodmer, qui retrouvera une place dans l’entrejeu, lui qui à Lyon était descendu d’un cran, en défense central, et celle du Brésilien Nenê, venu apporter sa technique sur le flanc gauche. Sur le papier, ce Paris là a de la gueule. Sur le papier, souligne-t-on. Car si l’on se penche plus près du pré, on déplore encore (et toujours) des erreurs tactiques en défense, Sammy Traoré étant souvent dans les mauvais coups. Pourtant, si les Parisiens règlent ce problème défensif et arrivent à bonifier leur jeu, l’équipe pourrait devenir menaçante. Et, en gagnant en constance, elle pourrait même, osons le dire, rivaliser avec les plus grands. « On ne va pas commencer à se prendre la tête avec un objectif même si, bien sûr, personnellement, on est convaincu que l'on a notre place dans les dix premiers, voire mieux », explique Christophe Jallet. Mais tant de paramètres extérieurs peuvent peser sur la bonne marche de l’équipe. A commencer par l’ambiance dans les tribunes, qui promet d’être tendue après la dissolution des groupes Supras et Authentiks et surtout, l’interdiction d’abonnements aux membres des kops Auteuil et Boulogne. On le sait bien. A Paris, tout est toujours plus compliqué…

Monaco, en toute sérénité

Ce n’est pas pour demain que Monaco risque de rentrer en guerre avec ses supporters. Et, à vrai dire, cela lui va bien. Depuis l’arrivée l’an passé de Guy Lacombe aux commandes de l’équipe azuréenne, l’ASM a réalisé une saison régulière, et a appris à s’enorgueillir en défense sous les ordres du moustachu, qui ne badine pas avec la discipline. Terminant 8e au classement, les coéquipiers de Stéphane Ruffier ont supplanté des adversaires sûrement dotés de plus de talents sur le plan individuel, à l’instar du PSG ou de Toulouse. Mais pour l’exercice qui se présente, les Monégasques devront continuer à progresser sans leur atout majeur, Nenê, arraché par le club parisien pour 5,5 millions d’euros. François-Joseph Modesto (Olympiakos), pilier de la défense, est également parti. Pour combler ces départs, l’ASM a renforcé son attaque avec l’ancien buteur auxerrois Daniel Niculae et le jeune Pierre-Emerick Aubameyang. L’ex capitaine du Stade Rennais Petter Hansson, connu pour être « dur sur l’homme » sera, lui, le mur de la défense monégasque. Alors, Monaco outsider ? Il y a des raisons d’y croire. Perché sur son rocher, le club monégasque pourrait aussi s’envoler à la tête de la L1. Au moins quelques temps.

Rennes, la force bretonne

Neuvième du dernier championnat, Rennes peut voir plus haut pour la saison à venir. Fort d’un effectif au large potentiel, la formation bretonne est une équipe solide, intelligente et au jeu varié. Sachant prendre le jeu à son compte quand il faut faire la différence, elle sait aussi temporiser. Tout comme elle peut laisser l’adversaire se porter vers l’avant pour jouer en contre. La palette bretonne est donc riche. Et elle risque de prendre de la valeur en attaque, avec la venue de Victor Hugo Montano qui, après avoir écrit une belle histoire avec Montpellier, accompagnera un autre buteur redoutable, Asamoah Gyan. Le Ghanéen, auteur d’une brillante coupe du Monde (3 buts), pourrait cependant être transféré. Une offre de 16 millions d’euros du Fenerbahçe a de quoi faire réfléchir les dirigeants rennais. En revanche, Fredéric Antonetti, le technicien de Rennes, pourra, en plus de compter sur le prometteur Yohan M’Vila, étoffer son milieu de terrain. De Sochaux, Stéphane Dalmat apportera sa technique et sa vista, tandis que le Camerounais Georges Mandjeck (Vfb Stuttgart) se veut un joueur alliant finesse et puissance, à l’image d’un Essien. Déjà très intéressante lors du dernier exercice, la formation rennaise devrait monter en régime cette saison.

Par Rayan Ouamara

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