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L'argent ne fait pas le bonheur

La 2e journée de Ligue 1 a confirmé les impressions du weekend inaugural. Le PSG version budget illimité a du mal à se mettre en route. Pendant ce temps, Lyon, l'OM et Bordeaux surfent sur la stabilité et engrangent un deuxième succès en deux matches pour occuper, en compagnie Bastia, la place de co-leader du championnat de France.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Michel Bastos a inscrit le plus beau but de cette 2e journée (JEFF PACHOUD / AFP)

Paris et Montpellier piétinent

Les deux locomotives de la saison passée ont du retard à l'allumage. Après deux journées, ni Montpellier, ni Paris n'ont remporté la moindre victoire. Les deux équipes pointent à la 12e et 13e place, dans l'ordre inverse de la saison 2011/2012. Du côté de Montpellier, on pensait la première victoire de la saison acquise mais un relâchement coupable des hommes de René Girard leur coute deux buts et les trois points sur le terrain de Lorient. Si Herrera a ouvert son compteur but en Ligue 1, la défense héraultaise inquiète avec trois buts encaissés en deux matchs. Montpellier grimace, Lorient sourit. En deux journées et face à deux cadors, les joueurs de Gourcuff ont engrangé quatre points et trouvent en Jérémy Aliadière un attaquant efficace. Le Paris Saint-Germain peut toujours avancer que son équipe a besoin de réglage après un (nouveau) mercato agité mais hier sur la pelouse de François Coty, Carlo Ancelotti alignait dix joueurs présents la saison dernière. Seul Lavezzi est arrivé cet été. L'Italien a d'ailleurs laissé ses petits camarades jouer entre eux après son expulsion pour un geste dangereux à la 59e minute. Un raté de Ménez seul aux six mètres, un poteau pour Ajaccio, l'expulsion de Carlo Ancelotti pour un geste d'humeur et une coupure de courant à la 93e minute, c'est à peu près tout ce qu'il y a à retenir de ce match.

La rigueur a du bon

Comme un pied de nez au budget illimité parisien, Bordeaux, l'OL et l'OM trônent en compagnie de Bastia en tête de la Ligue 1. A elles trois, ces équipes symbolisent la rigueur budgétaire imposée par les propriétaires des clubs de Ligue 1 cet été. Aucun achat et des ventes pour soulager les finances mais six points en deux matchs pour trois des cinq derniers champions de France. Face à Troyes, Lyon a douté mais s'en est sorti grâce à des joueurs sur la sellette, comme Bastos, auteur d'un but sublime. A Bordeaux, c'est Ludovic Obraniak qui fait la différence. L'ancien Lillois a encore marqué. son deuxième but de la saison et c'est en général un bon présage. Depuis ses débuts en Ligue 1 quand l'international polonais a marqué, son équipe n'a pas perdu. A bon entendeur… Sur la Cannebière, on ose à peine croire à la résurrection de "Dédé" Gignac. Déjà trois buts en quatre rencontres toutes compétitions confondues pour l'attaquant olympien. Plus affuté et en confiance, l'ancien toulousain a débloqué la situation face à une équipe sochalienne bien pauvre en ce début de saison. Au Vélodrome, on ne s'enflamme pas mais les points pris à l'été permettront à l'OM de ne pas se trouver dépourvu quand l'hiver sera venu.

Saint-Étienne et Rennes inquiètent

Aux portes de l'Europe la saison passée (6e et 7e), Rennes et Saint-Étienne sont auteurs d'un début de saison médiocres. Pour les Rennais, ça ne fait que confirmer la fin de saison 2012. Pour le coach, Frédéric Antonetti, la confiance de ses joueurs est d'ailleurs "entamée depuis la saison dernière". Si perdre face à Lyon puis Bordeaux n'est pas honteux, c'est la manière qui inquiète puisque les Bretons n'ont toujours pas trouvé le chemin des filets. Pour les Verts, les causes sont différentes mais les conséquences sont les mêmes. Après un premier match frustrant mais encourageant face à Lille, les joueurs de Galtier ont sombré à Toulouse. Une défaite 2-1 qui aurait pu être bien plus lourde si les attaquants du TFC avaient été plus adroits devant le but de Stéphane Ruffier. Dans le bas de tableau, Nice se cherche encore. Tout comme Evian TG crucifié par le Brestois, Pascal Baysse, dans les arrêts de jeu.

Fortunes diverses pour les promus

Comment ne pas évoquer la formidable histoire bastiaise ? Pour son retour en Ligue 1 à Furiani, le Sporting Club de Bastia a offert un scénario complètement fou. Menés dès la sixième minute de jeu sur un but de Fauvergue, les joueurs de Frédéric Hantz ont attendu la toute fin de match et les deux expulsions rémoises pour renverser la vapeur par Ilan, au bout du temps additionnel (90+5'). Une victoire qui laisse à penser qu'il sera difficile de "bouger" les Bastiais dans leur stade. Pour Troyes et Reims, l'apprentissage de la Ligue 1 est difficile. Corrigés par Lyon, les Troyens ont cru en leur chance en première mi-temps mais dans l'élite le manque d'efficacité finit toujours par se payer. Zéro point et cinq buts encaissés en deux matchs, c'est le bilan de l'ESTAC en ce début de saison. Deux défaites par la plus petite des marges, c'est cruel pour le Stade de Reims mais c'est la dure loi du football. La réception de Sochaux, samedi prochain, sonne déjà comme un match de la peur pour les deux équipes.

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