Kevin Trapp décevant, le PSG doit-il conserver Salvatore Sirigu ?
Bon nombre d'observateurs avaient déjà du mal à comprendre pourquoi les dirigeants du PSG avaient misé sur Kevin Trapp pour faire concurrence à Salvatore Sirigu. Alors que la presse annonçait des grands noms tels qu'Iker Casillas, Petr Cech ou encore Hugo Lloris, c'était finalement le dernier rempart de l'Eintracht Francfort, qui avait été choisi par le club de la capitale. Son jeune âge (tout juste 25 ans) et les nombreuses louanges entendues à son sujet outre-Rhin avaient sans doute fini de convaincre le PSG, qui pensait avoir réalisé un joli coup.
Mais depuis son arrivée, Kevin Trapp est loin d'avoir mis tout le monde d'accord. Si son talent n'est pas remis en question, comme l'attestent quelques belles parades dont sa première face à Montpellier, on peut se demander s'il n'y a pas un réel écart de niveau entre le gardien italien et son coéquipier allemand. Dimanche face à Lyon (5-1), il n'y a eu qu'une ombre au tableau de l'ogre parisien: celle de son gardien. A la 24e minute, Trapp qui était trop avancé, n'a pu que dévier la trajectoire du ballon dans ses propres cages.
Perseverare diabolicum
Oui "l'erreur est humaine", mais comme le dit aussi la célèbre locution latine, "persévérer est diabolique" ! Lorsque l'on connaît les ambitions de ce PSG là, et qu'il s'agit déjà de la quatrième bévue en trois mois, après les deux contre Bordeaux début septembre (2-2), et sa sortie hasardeuse face au Real Madrid (1-0) en novembre, il est bien difficile de faire comme si tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Le recrutement de Trapp pour un contrat de cinq ans n'avait finalement coûté "que" 9 millions d'euros, mais ses prestations sont décevantes. Heureusement, son président et ses coéquipiers le soutiennent devant les micros. Nasser Al Khelaïfi qui avait déjà eu un échange avec Trapp après sa bourde contre le Real, a relativisé expliquant que "ce n'est pas la fin du monde". "Kevin Trapp a la confiance de tout le PSG", a aussi rétorqué Thiago Motta.
Mais malgré les discours de façade, Laurent Blanc ne va-t-il pas finir par regretter d'avoir reléguer Salvatore Sirigu sur le banc ? La question se pose d'autant plus que l'Italien, qui a commis moins d'erreurs en quatre ans au PSG que Trapp en quatre mois, a reçu un bon de sortie des dirigeants parisiens, et prend vraisemblablement le chemin de la sortie. Alors qu'il était pressenti pour jouer mardi dernier face au Shakhtar Donetsk, Sirigu n'avait pas été aligné afin de faciliter un éventuel transfert à l'intersaison. Si Sirigu avait joué, il n'aurait en effet pas pu jouer en Ligue des champions pour un club tel que l'AS Rome, qui le convoite, et qui est qualifié pour les huitièmes de finale de la compétition. Mais si l'Italien intéresse un club de ce rang, il n'aurait pas été incongru de le voir rester au PSG.
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