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Guerre d'ego, plan de jeu, staff… Les gros dossiers qui attendent le futur entraîneur du PSG

Il semble que le nom du futur entraîneur du Paris Saint-Germain soit d’ores et déjà connu. L’Allemand Thomas Tuchel est en effet pressenti pour prendre la place d’Unai Emery à partir de la saison prochaine. Mais, quel que soit le remplaçant de l’Espagnol, de nombreuses problématiques seront à gérer au plus vite.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

L’objectif restera inchangé, peu importe le coach : remporter le championnat, éventuellement les deux Coupes nationales, et bien sûr, atteindre au moins le dernier carré de la Ligue des Champions… Après Carlo Ancelotti (2011-2013), Laurent Blanc (2013-2016) et Unai Emery (2016-2018 ?), le futur patron des Parisiens devra tout mettre en œuvre pour atteindre les objectifs qui restent les mêmes depuis l’arrivée des Qataris.

Parmi les nombreux dossiers à gérer, le successeur d’Emery sera particulièrement attendu sur son plan de jeu. Emery avait été recruté pour donner une dimension plus verticale au PSG. Après Ancelotti et la récupération, Blanc et sa possession de balle, l’Espagnol aura, au final eu du mal à apporter ce brin de folie qui aurait peut-être eu raison du Real Madrid en huitième de finale de C1…

Le PSG d'Unai Emery a rendu une copie parfaite face à Barcelone. (JEAN MARIE HERVIO / DPPI MEDIA)

Un gant de velours, oui ...

Son successeur devra donc avoir la poigne suffisante pour imposer son schéma de jeu dans le vestiaire. La terrible « remontada » contre le Barça de la saison passée et la nouvelle déconvenue face au Real ont démontré qu’il manquait toujours un ingrédient à cette équipe.

Et pourtant les moyens sont là ! Avec Neymar, Cavani, Mbappé et consorts, l’effectif du PSG est très bien garni. Mais qui dit vedettes, dit aussi guerre des égos. Le « pénaltygate » du début de saison avait montré les failles de la gestion d’Emery à ce niveau. Son remplaçant sera donc là aussi attendu. Une main de fer dans un gant de velours, serait-on tenté de lui conseiller. Flatter l’égo des vedettes tout en imposant ses choix, c’est évidemment le dossier le plus sensible. Si la mayonnaise prend, le groupe pourra faire des merveilles. Si l’un des ingrédients ne correspond pas, le tout pourrait vite tourner au vinaigre.

Le défenseur central brésilien prolonge au PSG jusqu'en 2020. (FRANCK FIFE / AFP)

Ô capitaine ! Mon capitaine !

Pour gérer son groupe, le futur boss du PSG devra aussi gérer des cas individuels. Titulaires aujourd’hui, des joueurs tels que le capitaine Thiago Silva (menacé par Presnel Kimpembe) ou Alphonse Areola (menacé par la venue d’un gros calibre) le resteront-ils ? De même pour Adrien Rabiot dont le contrat se termine en 2019 et qui caresse l’espoir d’évoluer dans un autre très grand club. Au club depuis 2013 et engagé jusqu’en 2020, Edinson Cavani réfléchit lui aussi à donner un nouveau souffle à sa carrière.

Il faudra donc faire des choix de personnes et s’assurer de posséder un banc suffisamment riche pour atteindre les objectifs. L’exemple de Thomas Meunier résume bien la situation. « Frustré », le défenseur belge veut « juste jouer », comme il l’a précisé lundi à la RTBF. Si son objectif principal est de rester à Paris, Meunier se dit prêt à « redescendre d’un cran pour pouvoir être sur les terrains un maximum. »

Conservateur ou réformateur ?

Et au même titre que les remplaçants de luxe, ou les joueurs vieillissants (Dani Alves aura bientôt 35 ans), le cas des joueurs prêtés tels que Gonçalo Guedes (qui brille avec Valence), Grzegorz Krychowiak (dont le salaire plombe les finances de West Bromwich) ou de Jesé dont l’avenir au sein du PSG reste toujours aussi incertain. Gérer une équipe, c’est aussi anticiper l’avenir. Celui-ci passe-t-il par des jeunes joueurs tels que Christopher Nkunku (20 ans) ou Giovani Lo Celso (22 ans) ?

Enfin, le nouvel entraîneur parisien aura peut-être à gérer des conflits dans son propre staff. Ainsi, l’actuel directeur sportif Antero Henrique qui a milité pour la venue de Sergio Conceiçao risque de ruminer longtemps un probable désaveu de la part de ses patrons. Si celui qui n’aura finalement réussi à faire venir que Lassana Diarra (libre) saura-t-il s’accommoder d’un entraîneur qu’il ne souhaitait pas ? Quel qu'il soit, le remplaçant d'Emery doit s'attendre à relever un gros défi.

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