Gervais Martel conteste sa mise en examen
"Je conteste totalement ma mise en examen (...) Je suis très serein sur ce dossier", a déclaré devant la presse M. Martel. Ce dernier a affirmé que ce prêt n'a fait l'objet "d'aucune dissimulation". Cette mise en examen découle de l'ouverture d'une enquête à l'été 2011, à la suite du signalement par TRACFIN de versements de fonds d'un montant total de 4 millions d'euros sur le compte personnel de Gervais Martel par les sociétés DTP Ramery et Rabot Dutilleul, a expliqué le procureur d'Arras, Hugues Weremme.
La déclaration de Gervais Martel sur le site du RC Lens
M. Martel précise sa défense en trois points. "Premièrement, un prêt a été conclu entre une personne physique et une entreprise, ce qui est toléré à partir du moment où il ne s'agit pas d'une opération habituelle", indique-t-il. "Deuxièmement, les raisons qui ont conduit à ce prêt n'ont été dissimulées à personne, les documents concernant ce prêt ayant été déposés, le moment venu, au service administratif concerné, en l'occurrence les Impôts. Il n'y a donc eu aucune dissimulation.", affirme le président du RC Lens. Enfin, ce dernier indique "qu'à l'occasion de ce prêt, il pouvait y avoir un avantage donné à deux entreprises pour la rénovation du stade Bollaert. Nous étions alors au premier trimestre 2010, et il s'agissait donc à l'époque d'un marché totalement privé. Je pouvais donc choisir, dans un cadre normal, par rapport à des prix normaux, les entreprises que je souhaitais. Et, de toute façon, prêt ou pas prêt, je n'aurais choisi que des entreprises locales qui m'ont aidé depuis vingt ans", a déclaré M. Martel.
Au cours des investigations et des perquisitions menées par la PJ de Lille, plusieurs éléments à charge ont été découverts, dont notamment un contrat de prêt établi entre M. Martel et les deux sociétés de BTP. Ce contrat indiquait clairement que les fonds prêtés à M. Martel pouvaient pour 50% être utilisés à des fins personnelles, le reste étant destiné à conforter la position d'actionnaire de M. Martel dans la holding de contrôle du RC Lens. Parallèlement à cela, les policiers ont découvert un engagement écrit de M. Martel confiant les travaux de rénovation du stade de Lens aux deux mêmes sociétés, a-t-on précisé de même source.
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