Galtier accuse Nice pour la blessure de Clément
"Ce qui devait arriver est arrivé", a lâché un Galtier très ému face aux journalistes. "Je ne vous cache pas que j'aurais préféré perdre le match plutôt que perdre Jérémy. ", a-t-il poursuivi, dénonçant la mentalité négative des joueurs de l'OGCN. "C'est une équipe qui n'a pas joué au football dès l'entame du match et ce qui devait arriver est arrivé à l'image du coup de coude pris par Stéphane Ruffier et à l'image de beaucoup de choses", a insisté le coach forézien dans une colère froide.
Galtier remonté
S'il ne s'est pas emporté, Christophe Galtier s'est montré très clair sur ses sentiments: "Jérémy est au bloc avec une fracture ouverte, sans doute une fracture tibia-péroné. Sur le match, je n'ai pas grand chose à dire car je n'y étais même plus dans le match. Je tiens à féliciter le groupe d'être, lui, dans une partie de football car ce que j'ai vu en face, ce n'était pas une partie de football. Les accidents peuvent arriver. C'est arrivé ce soir mais je n'ai pas vu une équipe, avec tout le respect que j'ai pour tout le monde, qui ressemblait à un 4e".
Le milieu de Saint-Etienne, Jérémy Clément, victime d'une fracture ouverte de la cheville droite, a été opéré dès son admission à l'hôpital Nord de Saint-Etienne. Sa saison est bien entendu terminée et c'est un coup dur pour le joueur qui réalisait une excellente saison, comme pour les Verts, qui perdent leur stabilisateur au milieu de terrain.
Puel: "pas un match de voyous"
Claude Puel, l'entraîneur de Nice, a déploré la blessure de Clément autant que l'amalgame fait par son homologue stéphanois: "Il ne faut pas tout mélanger", a-t-il averti. "Il y a eu un accident tout à fait regrettable. J'ai de la peine pour Clément car perdre un joueur de cette manière...". "On peut comprendre leur colère mais il faut rester mesuré", a expliqué l'ancien technicien de Monaco, Lille et Lyon. "Le match n'a pas été un match de voyous. Il n'y a pas eu beaucoup de fautes mais il est vrai que celle-ci, commise par un joueur offensif qui n'a pas mesuré son engagement, est bien sûr regrettable. C'est un fait de match important", a-t-il avoué.
"Nous avons eu du mal à poser le jeu, à répondre à un penalty très vite concédé. Il y a eu ensuite l'exclusion. En infériorité numérique, nous avons eu la possibilité de poser le jeu et de démontrer plus de qualités. Nous n'avons pas su le faire. Nous avons eu du mal à répondre à différentes situations et aléas du match", a encore confié Claude Puel, très déçu. "C'est la limite d'un soir, tout simplement. Nous avons eu aussi des problèmes physiques dans notre effectif, avec des absents mais cela n'explique pas tout. Ce n'était pas assez consistant pour inquiéter l'équipe de Saint-Etienne." Mais assez pour la priver de goûter à un beau succès entacher d'un acte à bannir de tous les terrains de football.
Eysseric: "je ne suis pas bien du tout"
D'ailleurs, bien plus que son entraîneur, le fautif Valentin Eysseric, jeune joueur bourré de talent qu'on ne peut soupçonner d'avoir voulu "casser" Jérémy Clément, s'est dit prêt à assumer son erreur. "Je n'avais nullement l'intention de faire faute", a confié l'ancien Monégasque, meurtri. "J'arrive lancé, tellement vite, que je ne pense à rien", a-t-il souligné. "Je n'y vais pas pour faire mal, je ne suis pas bien du tout. On ne peut pas revenir en arrière", a-t-il sincèrement regretté.
Interrogé sur une probable lourde suspension –qui sera de toute façon moins importante que la durée de la blessure de Clément, Eysseric a répondu compatissant: "Je n'en ai rien à foutre, ce qui m'importe, c'est la blessure de Clément". Le dossier du Niçois sera étudié jeudi prochain par la commission de discipline de la LFP.
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