Di Maria, Marquinhos, Thiago Silva, Thauvin, Bouanga... les footballeurs, cible privilégiée des voleurs
Voir Leonardo descendre des loges du Parc des princes pour discuter avec ses entraîneurs est une scène des plus inhabituelles. Alors, quand quelques minutes plus tard, Mauricio Pochettino a fait sortir Angel Di Maria avant de le raccompagner aux vestiaires à l'heure de jeu entre le Paris Saint-Germain et Nantes, l'inquiétude s'est vite fait grandissante. Ce remplacement a rapidement dévoilé ses mystères, le PSG annonçant dans la foulée de la rencontre que son joueur argentin avait été victime d'un cambriolage à son domicile, alors que ses proches s'y trouvaient. Violence, séquestration… Certaines incertitudes subsistent. Mais elles ne remettent pas en cause la liste grandissante de larcins de ce genre autour du monde du football.
• Les domiciles d'Angel Di Maria et de la famille de Marquinhos cambriolés pendant le match du PSG
Outre Di Maria, la demeure des parents de Marquinhos a elle aussi été cambriolée, la famille du défenseur brésilien étant victime de "home-jacking". Le joueur a annoncé tard dans la soirée que "tout le monde va bien", bien que son père aurait été frappé par les agresseurs. Depuis novembre 2018, les cambriolages ou tentatives de cambriolages se multiplient au sein de l'effectif du Paris Saint-Germain. Dani Alves, Eric-Maxim Choupo-Moting à deux reprises en à peine un mois, Marquinhos (déjà), puis Sergio Rico et Mauro Icardi en janvier dernier… Ce sont au total au moins sept joueurs du PSG qui ont été touchés par ces délits. Effets de luxe, argent liquide… les butins peuvent atteindre plus d'un million d'euros, comme ce fut le cas pour l'ex-capitaine parisien Thiago Silva.
Des actions délibérées contre des acteurs du ballon rond
Les footballeurs ont régulièrement été ciblés par les vols en France ces derniers mois, et pas seulement au Paris Saint-Germain. Plusieurs joueurs de Dijon (Nayef Aguerd, Mounir Chouiar puis Mickaël Alphonse) avaient vu leurs domiciles être cambriolés à quelques semaines d'intervalle la saison dernière. En 2014, le "gang des footballeurs", une équipe de cambrioleurs, avait été reconnue coupable de sept cambriolages contre des joueurs du FC Metz. Deux mêmes points communs : des actions ciblées contre des acteurs du ballon rond, et régulièrement menées pendant des rencontres ou des périodes connues d'absence, des moments propices pour procéder aux méfaits.
Ceux-ci s'inscrivent dans une période d'insécurité croissante, malgré des moyens de surveillance privée de plus en plus sophistiqués. Selon les chiffres du Ministère de l'intérieur, les cambriolages de logements ont augmenté de 22,1% entre 2010 et 2019 en France. D'autres actes de violences à main armée ou d'agression, notamment subis ces dernières années par des joueurs de l'Olympique de Marseille comme Bouna Sarr ou Florian Thauvin, sont aussi à déplorer dans le football français. En août dernier, le Stéphanois Denis Bouanga avait, lui, été cambriolé durant son sommeil.
Le phénomène est toutefois loin d'être isolé. Angel Di Maria en sait quelque chose. Alors joueur de Manchester United, l'international argentin avait vu des malfaiteurs tenter de faire irruption chez lui alors qu'il s'y trouvait, accompagné par sa famille. L'alarme avait finalement dissuadé les fauteurs de trouble, mais le choc avait été grand pour le joueur et son entourage. Di Maria avait alors décidé de quitter l'Angleterre quelques mois plus tard pour rejoindre le PSG. "À partir de là, il n'était pas raisonnable de rester là-bas, avait-il expliqué au Parisien en septembre 2015. Ma famille n'allait pas bien, ma fille souffrait. Donc, le plus important était de partir." Vendredi dernier, "El Fideo" se félicitait de prolonger l'aventure avec le club de la capitale pour une saison supplémentaire.
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