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Deschamps, l'incertitude marseillaise

La traditionnelle question sur l'avenir de Didier Deschamps à la tête de Marseille revient. Encore plus après une saison éreintante, à peine sauvée par une Coupe de la Ligue et un quart de finale de Ligue des Champions, qui pourrait le pousser à aller voir ailleurs. Alors, restera ou restera pas?
Article rédigé par franceinfo
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Didier Deschamps dubitatif (ANDREAS GEBERT / MAXPPP)

Comme l'an passé, Deschamps fait planer le doute sur son avenir à la tête de Marseille. "Laissez-moi profiter de ce petit moment de bonheur tellement rare ces derniers temps. La fin de saison est le 21 mai et je ne répondrai pas sur ma situation personnelle": après la victoire contre Lyon samedi (1-0 a.p.), l'ancien entraîneur de la Juventus et de Monaco a encore botté en touche. Malgré ses six titres, un championnat, trois coupes de la Ligue, deux trophées des champions, en trois ans, Deschamps a un vrai bilan positif. "C'est le 6e titre en trois ans, ce n'est pas rien. Pour un club qui n'en avait pas gagné depuis 17 ans, il y a de quoi être fier", a-t-il souligné. Un bilan somme tout exceptionnel pour un club qui n'avait plus rien gagné depuis 1993.

Une saison ratée et éreintante

Après une saison ratée en championnat (l'OM, qui avait budgeté la 5e place, est actuellement 10e), en partie sauvée par un quart de finale de C1 et une 3e victoire d'affilée en Coupe de la Ligue, Deschamps, 43 ans, apparaît affaibli et moins en mesure d'imposer ses exigences dans le domaine sportif et du recrutement, alors que dans le même temps, le club doit vendre pour se renflouer. Bref, l'intersaison s'annonce aussi agitée que la saison.

Trois ans à la tête du club phocéen valent bien dix ans dans d'autres clubs. Plus que le classement décevant en championnat, le niveau de jeu de l'équipe, l'usure provoquée par le contexte marseillais, le mécontentement des supporters et la rivalité avec le manager José Anigo épuisent l'entraineur marseillais. Alors qu'il reproche à mots couverts à Anigo de lui savonner la planche, Deschamps a lancé samedi comme une mise au point: "Ces titres, personne ne pourra nous, et me les enlever, même mes pires ennemis (...) Je dis mes pires ennemis, parce que si je le mets au singulier, vous allez penser à une seule personne, et ce n'est pas le but." Il est aussi de notoriété publique que Deschamps et José Anigo, directeur sportif en charge du recrutement, ne se parlent plus depuis octobre, une situation intenable au moment de construire la future équipe.

Les Blues ou les Bleus ?

Une remise à plat est nécessaire pour relancer un projet sportif et une dynamique. Interrogé pour savoir si le flou qu'il entretient ne pèse pas sur le recrutement - certains joueurs convoités comme le Nancéen Bakaye Traoré souhaitant connaître le nom de leur futur entraîneur avant de se prononcer - Deschamps rappelle qu'il avait l'an passé "effectivement commencé en juin". Deschamps sait qu'il a le choix entre plusieurs options.

L'ex-entraîneur de Monaco (une finale de C1), la Juventus (un titre en série B) et de Marseille (6 titres) a une vraie côte en Europe. Chelsea ou à l'AS Rome seraient susceptibles de l'accueillir. Les Bleus aussi car Laurent Blanc est aussi dans l'incertitude et tout aussi convoité (l'Inter? ). "Je décide ce que je dis et quand je veux le dire", a lâché Deschamps lundi, comme pour décourager les curieux. Son avenir, "personne ne peut le savoir. Même pas moi. Mon président sait comment je fonctionne. A chaque fin de saison, je prends le temps, je réfléchis et on discute". Pour le moment, il est toujours lié à l'OM jusqu'en 2014.

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