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Comment Blanc est devenu un entraîneur encensé au PSG

Deux ans et demi après son arrivée sur le banc parisien, Laurent Blanc bénéficie d'une confiance aveugle de ses dirigeants. L'entraîneur du PSG, dont le contrat vient d'être prolongé jusqu'en 2018, a su balayer le scepticisme qui escortait son arrivée en 2013. Essentiellement parce qu'en France, son bilan sportif frôle la perfection. Aujourd'hui, Nasser Al-Khelaïfi, son président, ne tarit pas d'éloges sur son management et sa philosophie de jeu.
Article rédigé par franceinfo
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Laurent Blanc champion de France 2014 et 2015 avec le PSG. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Il n'était pas le premier choix. En 2013, Paris imaginait un nom plus prestigieux, plus clinquant. Aujourd'hui, Laurent Blanc n'est plus le successeur contesté de Carlo Ancelotti. Aujourd'hui, il est un entraîneur encensé. "L'un des meilleurs du monde", pour reprendre les termes de Nasser Al-Khelaifi. Ces propos, le président du PSG les a tenus mi-décembre dans les colonnes du Figaro. Deux mois avant de prolonger le bail de son entraîneur jusqu'en 2018.

A relire : l'interview de Nasser Al-Khelaifi au Figaro

Blanc voit dans cette prolongation "une marque de confiance forte". Elle récompense surtout un bilan de haut vol. Car depuis qu'il s'est assis sur le banc parisien, l'ancien sélectionneur des Bleus gagne. Les victoires, il les enfile comme des perles. Déjà 73 en 101 matches de Ligue 1. Pour seulement 6 défaites.

Les dirigeants parisiens l'ont bien compris : Blanc a beau être à la tête d'une équipe bâtie à coups de millions, il est déjà un entraîneur marquant de l'histoire du PSG. Qui écrase ses prédécesseurs. Le Cévenol affiche un taux de victoires stratosphérique. 72%, quand Georges Peyroche, Luis Fernandez, Artur Jorge et Gérard Houllier, autres centenaires, ne franchissent même pas la barre des 50%.

Autre signe qui ne trompe pas, le PSG surfe sur une invincibilité de 34 matches en L1. Et s'incruste dans le gratin des équipes européennes, aux côtés du Milan, du Bayern et d'Arsenal.

Enfin, et surtout, avec Blanc, Paris gagne des trophées :
- 2 titres de champion (2014, 2015)
- 1 Coupe de France (2015)
- 2 Coupes de la Ligue (2014, 2015)
- 3 Trophées des champions (2013, 2014, 2015)

Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que Nasser Al-Khelaïfi assure avoir "toujours eu une totale confiance" en son entraîneur. Le président parisien l'affirme : "J’ai toujours cru en sa capacité à porter notre équipe plus haut chaque saison."

Un style de jeu et un management qui séduisent

Car, au-delà des résultats sportifs, qui frôlent la perfection sur la scène nationale, Blanc a su convaincre ses dirigeants par sa philosophie de jeu. L'ancien sélectionneur des Bleus prône la possession à outrance. En construisant son 4-3-3 autour du trio Verratti-Motta-Matuidi, il a fait du PSG une formidable machine à jouer. Une équipe séduisante, qui pratique un football chatoyant. "Qui, reprend Al-Khelaïfi, donne beaucoup de plaisir à nos fans et à tous les amateurs de football."

Dans un vestiaire de stars, sa gestion des egos a aussi marqué les esprits. "Ma manière de manager c'est plutôt d'encourager, de redonner confiance", expliquait-il cet automne, quand un certain scepticisme entourait le rendement de Zlatan Ibrahimovic. Depuis, Blanc a su imposer son autorité pour recadrer Edinson Cavani. Ou David Luiz, qui avait contesté son remplacement à Marseille dimanche. D'où la confidence de son président au Figaro : "Au cours des trois saisons, il a gagné en expérience dans le management, dans la gestion de l’équipe en Ligue des champions." 

Mourinho, Guardiola et Ancelotti étaient hors course

La Ligue des champions : l'objectif majeur de Laurent Blanc. L'ancien coach de Bordeaux se sait attendu au tournant. Survoler une concurrence française aux moyens limités ne suffit plus. Paris a des rêves de grandeur européenne. Pour les assouvir, il lui faudra franchir l'obstacle Chelsea, les 16 février et 9 mars. L'an passé, Paris avait sorti les Blues. Ils étaient alors dirigés par José Mourinho. Depuis, le Portugais a pris la porte. Ses derniers mois londoniens ont, semble-t-il, entamé son aura. Y compris dans l'esprit des propriétaires qataris du PSG.

Les autres entraîneurs de renommée internationale ne sont plus sur le marché : Pep Guardiola vient de signer à Manchester City ; Carlo Ancelotti a déjà choisi le Bayern Munich. D'une certaine façon, Paris n'avait pas mille options sous la main pour la saison prochaine. C'est aussi ce qui a poussé QSI à prolonger son entraîneur dès maintenant. "L'un des meilleurs du monde".

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