Bousculé, le PSG gifle Nantes
Il y a encore deux ans, il voyait les maillots floqués du nom d’Ibra défiler à la caisse. Aujourd’hui, il l’a regardé droit dans les yeux. Depuis la boutique du PSG, située tout près de la tribune Francis Borelli, côté Auteuil, Yacine Bammou a fait du chemin. Ce samedi, il a même failli donner la victoire aux siens, face au club dont il faisait la promotion. Mais comme souvent, le Paris Saint-Germain a crée une cruelle illusion pour ses adversaires. Celle d'être prenable.
Bammou déchainé, les doublures dans le dur
Ligue des champions oblige, Paris se présente à la Beaujoire avec une équipe largement remaniée. Kurzawa remplace Maxwell sur le flanc gauche de la défense, Marquinhos supplée David Luiz dans l’axe, Stambouli est la pointe basse d’un triangle complété par Verratti et Pastore, Cavani squatte le banc de touche.
En début de partie, le PSG est perdu. Le pressing nantais est écrasant, Zlatan est pris en sandwich dès que ses crampons touchent la balle. Dès la 11e minute, les Canaris punissent des Parisiens trop approximatifs, quand à la suite d’une offensive nantaise, le Suèdois relance mal un ballon depuis sa surface de réparation. Sa passe vers Pastore n’est pas assez appuyée, Rongier s’empare de la gonfle et centre au point de pénalty. Bammou se défait du marquage de Marquinhos et trompe aisément Trapp d’une belle tête placée. Plus qu’un avertissement, une sanction immédiate. Pour autant, les joueurs de Laurent Blanc ne montent pas leur garde : 5 minutes plus tard, Bedoya s’échappe sur le côté droit, et expédie un nouveau centre au premier poteau, où se trouve… Yacine Bammou. Mais la tête du buteur nantais heurte cette fois le montant droit de Trapp. Les Nantais, désireux d’enrayer une série de trois victoires consécutives, continuent d’attaquer. Les Parisiens sont asphyxiés, littéralement dévorés par le flanc droit nantais, animé par le très vivace Iloki.
Pastore recadré, le PSG change de visage
Après la pause, Pastore, fantomatique en première période, revient sur la pelouse en compagnie de Motta et Thiago Silva. L’Argentin est secoué par ses coéquipiers, insatisfaits par sa prestation. Une remontrance à effet immédiat : à la 48e, il est à l’origine de l’action qui amène le but d’Ibra, lui aussi décevant en première période (13 ballons perdus, un record parmi les joueurs présents sur la pelouse). Sans être brillant, le collectif parisien se met enfin en marche, et trouve encore la solution avec son héros du début de saison, Edinson Cavani. Entré en jeu à la 65e, l'Uruguayen est à la réception d'un coup-franc de Di Maria, et marque de la tête son 6e but de la saison. En cette fin de partie, les hommes de Laurent Blanc haussent clairement le ton, et l'international argentin, en deça de ses standards habituels en première période, monte en puissance. Servi dans la profondeur par Javier Pastore, l'ancien Mancunien cale un lobe somptueux du pied gauche, qui caresse les filets de Rémy Riou (80e). Le festival - tardif - des Parisiens trouve son épilogue avec un joli but de Serge Aurier, qui trompe Riou d'un ciseau du pied droit.
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