Après les échauffourées contre Lyon, Bastia perd le match sur tapis vert mais échappe au retrait de points

Le Sporting Club de Bastia échappe au retrait de points après les affrontements survenus dans son stade lors de la réception de Lyon, le 16 avril. Le match, interrompu, ne sera pas rejoué, et l'OL s'est vu attribuer la victoire sur tapis vert, jeudi 4 mai, par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Outre la défaite, Bastia est sanctionné de trois matchs à jouer à huis clos sur terrain neutre, dont un a déjà été purgé.

Le 16 avril, une cinquantaine de supporters bastiais étaient entrés sur le terrain pour s'en prendre à un partie des joueurs et du staff lyonnais lors de l'échauffement. Le coup d'envoi avait finalement été donné en retard, mais de nouveaux incidents avaient éclaté à la mi-temps du match, notamment une altercation entre le gardien lyonnais Anthony Lopes et le directeur des services généraux du SCB, Anthony Agostini. Ce dernier a été suspendu pour quatre mois fermes par la LFP. Le match avait été abandonné à la mi-temps, sur le score de 0-0.

Déjà sanctionnés d'un retrait de point avec sursis pour des cris racistes

Avant même la délibération de la LFP, Bastia avait déjà disputé un match loin de son stade de Furiani, recevant Rennes dans une enceinte de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) aux tribunes vides, le 29 avril. Leurs deux prochains matchs à domicile seront également délocalisés et à huis clos, dont leur dernier cette saison, le 14 mai contre Lorient. Ses trois prochaines rencontres à l'extérieur auront lieu sans supporters en tribune visiteurs.

Dans l'éventail des sanctions qui menaçaient le club corse figurait aussi un possible retrait de points. Celui-ci aurait pu condamner le club à la relégation, car sa situation sportive est compliquée : les Corses sont derniers à trois journées de la fin, avec deux points de retard sur le 18e. Bastia s'était vu infliger un retrait d'un point avec sursis après les cris racistes qui avaient visé l'attaquant de Nice Mario Balotelli lors d'un match à Furiani, en janvier.

"Les faits sont très graves" et "le casier disciplinaire de Bastia" a joué dans la sanction, a expliqué le président de la commission de discipline Sébastien Deneux. Mais "ces matches à huis clos délocalisés sont apparus comme suffisants. Nous ne sommes pas partis sur un retrait de points".