Après deux journées de Ligue 1, l’Olympique de Marseille inquiète déjà
Il fallait les voir ces Olympiens croire à une improbable rébellion dans le dernier quart d’heure de leur premier naufrage de la saison sur la pelouse de Guingamp. Comme si le but de Florian Thauvin (78e) pouvait à lui seul changer le visage d’une équipe que l’on sait déjà mal construite alors que le marché des transferts fermera ses portes dans une toute petite dizaine de jours. Résultat d’une volonté en haut lieu – Margarita Louis-Dreyfus, pour la nommer -, le mercato olympien est d’une illisibilité effarante en plus de faire une nouvelle démonstration de la faiblesse de la cellule de recrutement d’un des clubs les huppés de l’Hexagone.
Une défense aux abois
Mais revenons à nos moutons (nos chèvres diront les supporteurs olympiens mais on leur laissera la formule), la défaite de l’OM à Guingamp. L’après-midi bretonne était douce et les Marseillais se sont peut-être laissé bercer dans une torpeur coupable en concédant l’ouverture du score de Yannis Salibur au bout de… 32 secondes de jeu ! Une action lunaire sur laquelle le latéral droit, Sakaï était aussi facilement effacé par Coco que son partenaire de la défense centrale, Hubocan. Le Japonais et le Tchèque, arrivés cet été sur la Canebière, avaient déjà montrés des signes inquiétants face à Toulouse en ouverture mais un Yohan Pelé inspiré avait fait illusion. Seulement voilà, Pelé n’est pas Mandanda et il ne fera pas de miracles toute la saison. Par rapport à la saison dernière, l’OM a changé toute sa défense. Le pauvre Doria justifie à chaque sortie sa mise à l’écart par Marcelo Bielsa et le cas Rekik n’est que le symbole d’un recrutement inadapté. Contraint d’évoluer à gauche par la blessure de Bédimo dans un rôle bien inconfortable, le Néerlandais souffre. Partie comme la saison olympienne l’est, il est bel et bien appelé à jouer les doublures de l’ancien Lyonnais jusqu’à janvier, au moins.
Lire aussi : l'OM déçoit encore à Guingamp
Pendant ce temps-là, l’état-major phocéen a empilé les joueurs à vocation offensive, des "solistes" (difficile de lui donner tort) analysait Antoine Kombaouaré, le coach guingampais vendredi (Cabella, Alessandrini, Sarr, Thauvin, la bonne surprise Khaoui ou encore Leya Iseka en plus de la probable arrivée de Clinton Njie). Ajoutez à cela un Bafé Gomis sans doublure comme Michy Batshuayi avant lui et vous obtenez un effectif déséquilibré. Et ce avant que Lassana Diarra ne fasse ses valises, comme il en est question, vers Galatasaray et ne laisse Abou Diaby comme seul "taulier" du milieu de terrain en compagnie des jeunes Machach (20 ans), Tuiloma (21 ans), et Zambo Anguissa (21 ans).
La pression monte
Lassana Diarra habituellement si calme et serein commence lui aussi à surréagir. Si les réseaux sociaux sont à considérer comme ils sont, il n’empêche que le blocage par le futur-ex capitaine de l'OM d’un journaliste du quotidien La Provence, sans doute coupable à ses yeux de la Une de ce lundi ("Lamentable", ndlr) renseigne de l’état de pression dans lequel se trouve l’OM.
Voir sur Twitter
Et Franck Passi, le coach olympien, a beau confirmer que celle-ci est « la marque de fabrique de l’OM », si tôt dans la saison, c’est relativement rare. Et ce fait ne tient pas tant aux deux premiers résultats qu’à l’impression que laisse l’Olympique de Marseille. Passi toujours lui ne veut pas "s’affoler", assurant qu’il y a du "potentiel", difficile de voir en cet OM là plus qu’un candidat au ventre mou tout au mieux. Toujours pas vendu, le club se cherche encore. Nouveau président en lieu et place du clivant Vincent Labrune, Giovanni Ciccolunghi a, nous apprend L’Equipe, voyagé en avion de ligne via Paris pour rallier Guingamp dimanche, alors que le jet privé était la norme jusqu’ici. A Marseille, le changement c’est maintenant.
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.