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Angers SCO, le club des cinq

C'est un PSG rouleau compresseur qui aborde ce mardi soir la 16e journée de Ligue 1. Invaincus en championnat, les Parisiens n'ont pas l'intention de laisser des plumes cette saison. Encore moins lors de ce voyage chez un promu (19h00). Et, pourtant, Angers SCO, qui s'apprête à fêter l'événement dans son stade Jean-Bouin, ne manque pas de ressources. Solide défensivement, le club dirigé par Stéphane Moulin se base sur un vrai collectif. Sans star. Mais avec cinq hommes de base au parcours atypique.
Article rédigé par franceinfo
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A la surprise générale, Vincent Manceau, Thomas Mangani, Yoann Andreu et Cie se sont installés sur le podium de la Ligue 1 ! (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Après le succès mérité samedi dernier contre Lille (2-0), Stéphane Moulin, l’entraîneur angevin, a bien insisté : “On essaye toujours, quand on en a l'opportunité, de jouer. Mais on ne peut pas résumer l'équipe du SCO à sa défense et à la qualité de ses coups de pied arrêtés. Il y a ça… Mais il n'y a pas que ça ! Il y a aussi des garçons qui se révèlent de match en match, qui confirment et puis un collectif qui, après chaque match, rend des copies cohérentes et performantes. » Parmi ceux-là, voici cinq titulaires devenus incontournables chez le promu. Ce quintet devenu incontournable et qui s’apprête à rivaliser sans complexe avec le PSG. Découverte.

Ludovic Butelle (gardien de but, 32 ans)

Tout a failli s’arrêter pour le gardien du SCO en 2004 lorsque, alors jeune portier au FC Valence, il est victime d’une terrible blessure, après un choc avec un joueur de Parme, Tonino Sorrentino. Verdict : rate éclatée et opération en urgence. “J’aurais pu mourir“, révèle le natif de Reims. Loin des terrains pendant de longs mois, “Ludo“ reviendra sans appréhension dans sa surface. L’ancien Messin jouera encore en Liga, à Alicante, à Valladolid, avant un retour en 2008 en L1. Prêté au LOSC, il prouve qu’il n’a rien perdu de son explosivité sur sa ligne et son sens de l’anticipation dans ses sorties. Ce sera ensuite Nîmes, Arles-Avignon puis Angers qu’il rejoint la saison passée avec, en bout de parcours, l’accession parmi l’élite. Après 15 journées dans l’exercice actuel, le SCO n’a encaissé que 9 buts (deuxième au classement défensif, derrière le PSG justement, avec 8 buts concédés). Un coffre-fort bouclé à double tour par un Butelle plus que jamais décisif.

Yoann Andreu (défenseur latéral, 26 ans)

Question pour un champion : dans quel club étranger Yoann Andreu a-t-il évolué lors de la saison 2012-2013 ? Faites le test autour de vous, même auprès des calés en foot, peu de monde saura y répondre. En fait, le longiligne Bressan a porté le maillot de Mouscron, en Division 2 belge à l’époque. Formé à l’AS Saint-Etienne, ce latéral gauche découvre la Ligue 1, alors qu’il n’a que 19 ans, sous la tunique verte. Avec le club forézien, “Yo“ découvre même la Coupe d’Europe, lors d’un match à Bruges. La Belgique déjà ! Après son séjour sans relief outre-Quiévrain, Andreu met le cap sur la Corse pour renforcer un Gazélec Ajaccio encore en National. L’ancien Forézien participe à deux montées successives avec le GFCA, avant finalement de rejoindre l’effectif, l’été dernier, d’un autre promu, Angers SCO.

Vincent Manceau (milieu défensif, 26 ans)

L’enfant du pays ! Les supporters le rebaptiseraient bien Vincent “Angevin“, tant il représente les valeurs du SCO, son club de toujours, lui le natif de la préfecture du Maine-et-Loire. Après 155 matches en Ligue 2 et sept longues saisons dans l’antichambre de l’élite, Manceau décroche le pompon en mai dernier, avec la montée d’un SCO absent au plus haut niveau depuis vingt et un ans ! Quand Vincent n’avait que 5 ans… Surnommé également le “couteau suisse“ pour sa polyvalence, il a, par exemple, évolué au poste de latéral droit samedi dernier contre Lille. «Découvrir la Ligue 1 avec mon club formateur, ce fut un rêve dès que j'ai signé professionnel. C'était un de mes objectifs, dévoile l'intéressé. C'est une fierté, un honneur de représenter mon club au sommet.» Dans son couloir droit de préférence, il apporte toute sa solidité pour endiguer les offensives adverses. À son tour de se frotter à Thiago Motta, Matuidi, Di Maria…

Thomas Mangani (milieu relayeur, 28 ans)

Un match en Serie A italienne et puis s’en va… Transféré en 2014 de l’AS Nancy-Lorraine au Chievo Vérone, la sentinelle de Carpentras, où il est né, va cirer le banc quelques mois chez les “Mussi Volanti“. Un regret pour cet enfant d’émigrés transalpins, venus de la région d’Arezzo. Pourtant, durant cinq saisons à l’AS Monaco (de 2006 à 2012, avec un prêt à l’AC Ajaccio entretemps), Mangani a acquis pas mal d’expérience au plus haut niveau. Barré dans les rangs du Chievo, il accepte finalement un prêt à Angers en février dernier. Bonne pioche : le SCO prend l’ascenseur en fin de saison. Et Thomas retrouve la Ligue 1, niveau qu’il n’avait plus côtoyé depuis 2013, c'était alors sous le maillot de Nancy.

Gilles Sunu (attaquant, 24 ans)

D’origine togolaise, cet ailier a déjà pas mal bourlingué, malgré son jeune âge. Passé entre les mains d’Arsène Wenger à Arsenal, alors qu’il sort tout juste de l’adolescence, Sunu comptera pourtant ses matches en Premier League sur les doigts des mains. Prêté à Derby County en 2010, il finit par se résigner en 2011 à rentrer dans l’Hexagone, avec un nouveau prêt puis un transfert définitif au FC Lorient. Sous la conduite de Christian Gourcuff chez les Merlus, autre mentor influent, il prend encore de l’assurance. Puis il opte pour Evian la saison passée. De nombreux pépins physiques l’empêchent vraiment de s’épanouir du côté de l’ETGFC, finalement relégué. Gilles Sunu veut continuer en Ligue 1 et opte, l’été dernier, pour le promu angevin. Il s’est stabilisé sur le front de l’attaque du SCO, aux côtés de Billy Ketkeophomphone, Abdoul Camara et Férébory Doré.

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