1e journée : Les troubles-fêtes sont d'attaque
Les Tops
- L'Olympique Lyonnais sort du brouillard
Lisandro parti, Gomis toujours au placard, l'OL débutait la saison sans vrai attaquant de pointe. Et pourtant, les Gones plantent 4 buts dès le premier match, soit la meilleure perf' de ce lever de rideau. Clément Grenier, Yohann Gourcuff et Alexandre Lacazette ont assuré le spectacle. Preuve que même dans un contexte sportif et économique difficile, l'OL répond présent et sait garder la tête froide.
- Dimitri Payet comme Papin
Sur les trente dernières années, ils ne sont que deux à avoir marqué un doublé pour leur début sous le maillot phocéen : Laurent Blanc et Jean-Pierre Papin. Mais ça, c'était avant Payet. Pour sa première au Roudourou, le Réunionnais était aligné dans le couloir droit. Certes, la défense guingampaise était à la rue. Mais le neo-marseillais a profité à merveille du laxisme des joueurs bretons, et a donné une leçon d'opportunisme. Mieux, il a combiné à merveille avec Valbuena, Ayew et consorts. Et le meilleur reste sans doute à venir.
- Et si Lacazette était le n°9 que l'OL recherche ?
Doublé toujours, pour sa première en pointe de la saison, Alexandre Lacazette n'a pas déçu. En concurrence avec le champion du monde U20 Yassine Benzia, l'attaquant international a lancé un signe fort à ses dirigeants. Un message, qui semblait signifier :"ne recrutez pas, je suis là". Et sur ce coup là, comment lui donner tort. Alors qu'on avait l'habitude de le voir sur un côté ou rôder autour d'un attaquant, Lacazette a étonné. D'abord par ses appels, sa vitesse, sa générosité sur le front de l'attaque lyonnaise, mais surtout par son efficacité (comme son joli numéro sur son deuxième but à la 68ème, où il prend tout le monde de vitesse et élimine Ospina). A l'arrivée, l'attaquant lyonnais est déjà à un but de son total de la saison passée.
- Clément Grenier, maître à jouer
On se demandait s'il allait surfer sur la vague des matches de préparations où il alignait des performances de haute-volée. On a pas été déçu. Déjà auteur d'un somptueux coup franc contre Nice la saison dernière (de 35m, à la 37ème journée), le neo-international français confirme qu'il est bien LE playmaker de cette équipe lyonnaise version 2013/2014. Pour ce match contre les Azuréens, Grenier a d'abord servi Lacazette sur un plateau, avant d'y aller de sa petite tête victorieuse sur un joli centre de Yohann Gourcuff. Décisif.
Les Flops :
- Le "Paris Saint-Galactique" tenu en échec
Cette première rencontre et ce score nul à la Mosson avait clairement des airs de déjà vu. L'an dernier, lors de la douzième journée de Ligue 1, Maxwell avait déjà répondu à Rémy Cabella. Menés dès la dixième minute de jeu, les Franciliens ont connu une première période très compliquée. Pire, les champions de France ont même été dominés dans tous les domaines. Probablement touchés dans leur orgueil, les Parisiens se sont repris en seconde période et ont fini par égaliser grâce à Maxwell, à la réception d'une remise de Zlatan. L'entrée d'Edinson Cavani n'aura pas contribué a faire sauter le verrou montpelliérain. Débuts réussis pour Jean Fernandez. Moins pour Paris, qui compte déjà deux points de retard sur Marseille, Monaco et Lyon.
- La fragilité guingampaise
Pour son retour parmi l'élite, les Bretons ont dû apprécier le bizutage. Les défenseurs guingampais ont étonné par leur placement bien souvent aléatoire, un laxisme indigne de ce que l'on est en droit d'attendre d'une équipe de Ligue 1. Et le verdict n'est pas fait attendre : deux buts encaissés dans les cinq premières minutes, et un troisième dix minutes plus tard. Imbula, Payet et Valbuena se sont régalés dans les espaces béants non couverts par l'arrière-garde bretonne. Joyeux retour en Ligue 1.
- Toulouse : La crue toujours d'actualité
Dans la ville rose, cela fait déjà quelques semaines que la Garonne n'est plus sortie de son lit. Pourtant, samedi soir, l'équipe entraînée par Alain Casanova a bien pris l'eau. Face à un Toulouse bien trop imprécis, les nordistes n'ont quasiment jamais été inquiétés. Sur des buts de Melkison, Saez et Pujol, les Valenciennois ont montré qu'ils pouvaient marquer toujours autant de buts malgré le départ de plusieurs cardres pendant l'intersaison (Danic, Isimat-Mirin et Kadir en janvier dernier). Mention spéciale pour Stéphane Jochem, l'arbitre de la rencontre, auteur d'une grosse erreur d'appréciation en première mi-temps en expulsant le mauvais joueur (Spajic en lieu et place de Yago) sur la faute sur Pujol.
- Les aiglons ratent leur envol
Déjà à la peine en première période (menés 1-0) à la pause, les Niçois ont sombré au retour des vestiaires. Comment expliquer cette leçon donnée par les joueurs lyonnais ? D'abord par des absences, et non des moindres (Kolodziejczak, Cvitanich et Mendy, suspendus), mais pas seulement. En réalité, les Azuréens peinent à retrouver le niveau qui était le leur la saison dernière, et restent dans une mauvaise dynamique depuis le premier match de préparation. Mais avec le retour de ses cadres et peut-être encore une ou deux recrues, l'OGC Nice peut espérer mieux.
La stat' : 3 buts
L'OM, l'attaque lui va comme un Guingamp
Marseille n'avait pas marqué 3 buts dans le même match depuis le 19 janvier 2013 (match contre Montpellier)
La résurrection : Yohann Gourcuff a ébloui Gerland
Impliqué dans les quatre buts de l'OL face à Nice, l'ancien bordelais a signé un retour étincelant. Au menu : une avant-dernière passe décisive, deux caviars et un coup-franc lumineux en pleine lucarne. Il a aussi dévoilé une complicité - enfin - naissante avec Clément Grenier et Alexandre Lacazette. Éblouissant offensivement, Gourcuff est également souvent revenu aider ses partenaires :"Il a aussi fait un gros boulot défensif", précise à ce sujet Gueïda Fofana. Du côté de Rémi Garde et des dirigeants lyonnais, on espère qu'il restera. En même temps, qui voudrait se séparer d'un tel joueur. Car, le temps d'une rencontre, on a retrouvé le Gourcuff de Bordeaux.
La révélation : et Imbula déboula
Recruté 7,5 Millions d'euros pendant l'intersaison, l'ancien guingampais était probablement le joueur le plus observé dimanche soir au Roudourou. Et les supporters marseillais n'ont pas été déçus. Les défenseurs bretons, eux, sans doute un peu plus. L'international espoir a combiné à merveille avec ses partenaires, formant un milieu imperméable aux attaques bretonnes, avec Alexys Romao. Il est resté très sobre, mais quand il accélère... il nous gratifie d'une de ces percées dont il a le secret (comme celle qui amène le deuxième but de l'OM). A la fin du match, pourtant défaits, les supporters bretons lui ont même adressé une belle ovation.
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