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Real-Atletico: Zidane-Simeone, comme on se retrouve…

Ce samedi, ils s’affronteront pour ce qui ressemble bien au derby de la dernière chance entre le Real et l’Atletico, largués par le Barca en Liga. Zinedine Zidane et Diego Simeone écriront surtout un nouveau chapitre à leur histoire commune.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Ils remplissent l’un et l’autre parfaitement le costard mais dans une autre vie, Zinedine Zidane et Diego Simeone ont porté le maillot et le short. Plusieurs mêmes. Cannes, Bordeaux, la Juve et Madrid pour le Français, Velez, Pise, Séville, l'Atletico, l'Inter, Lazio, l'Atletico à nouveau puis le Racing Club (Argentine) pour l’Argentin. Au travers de leurs pérégrinations européennes, l’esthète et le besogneux se sont croisés à plusieurs reprises, en Italie pendant quatre ans (1997-2001) et en Espagne à l'arrivée de Zidane. Plus tard, rois de Madrid, ils sont devenus deux symboles pour deux institutions.

Rois de Madrid​

"Quand je me promène dans la rue, les gens me disent merci de leur avoir permis de voir Zidane au stade Bernabeu. J'ai de l'adoration pour lui, il a été mon joueur le plus emblématique", a résumé le président Florentino Pérez, quelques jours avant de nommer Zidane entraîneur début janvier. Au sein du Real des Galactiques, "Zizou" était l’élégance portée au pinacle. Cette élégance revendiquée jusque dans l'hymne du club : "‘Hala’ Madrid, tu joues comme un poème". A l'inverse, l'hymne de l'Atletico chante les mérites de l'engagement, du combat et de l'abnégation: "En jouant, en gagnant, tu te bats comme le meilleur". Ces qualités, Simeone n'en était pas dépourvu. Et tout le stade Vicente-Calderon aime aujourd'hui célébrer l'entraîneur, revenu fin 2011 pour tirer le club du marasme et conquérir l'Europa League 2012, la Coupe du Roi 2013 et la Liga 2014: "Olé, olé, olé, ‘Cholo’ Simeone!".

Deux équipes à leur image​

Samedi au stade Bernabeu, l'opposition de styles sera presque parfaite. D'un côté l'impénétrable Zidane (43 ans), tout en retenue devant son banc, de l'autre l'exubérant Simeone (45 ans) et ses gesticulations au bord du terrain. Mais il faudra aussi suivre l'opposition de styles entre leurs deux équipes. Évidemment, en quatre ans, Simeone a eu davantage de temps pour imprimer sa patte que Zidane en deux mois, et ses dix années d'expérience comme entraîneur pèsent plus que les 18 mois du Français. Résultat, son Atletico est une équipe intense, accrocheuse, organisée, qui dispose de la meilleure défense de Liga (11 buts encaissés) mais peine ces derniers temps en attaque. En face, le Real affiche la meilleure attaque d'Espagne (71 buts inscrits) mais son arrière-garde souffre. Après de récentes contre-performances à l'extérieur qui ont éloigné son équipe du titre, Zidane espère sans doute observer des progrès dans le jeu. Concentré qu’il sera sur le jeu, il y a peu de chances qu’il se souvienne qu’en 2000, sa Juventus Turin avait abandonné le titre au profit de la Lazio suite à une défaite face aux Romains sur un but de… Diego Simeone.

Avec AFP

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