Le Real freiné par Villarreal
Le Barça est le grand bénéficiaire de ce dimanche. Devant leur télé, les Catalans ont assisté aux deux matchs nuls du Real et de l'Atletico. Accroché par une remarquable équipe de Villarreal, le Real Madrid est de nouveau sous la menace directe de Barcelone tandis que les "Matelassiers" pointent désormais à cinq longueurs du FC Barcelone, vainqueur à Grenade samedi (3-1). A trois semaines du clasico, l'inattendu règne en maître dans cette Liga: au stade Santiago-Bernabeu, le leader merengue est passé au travers, face à une épatante équipe bis du "sous-marin jaune", qui a égalisé par Gerard Moreno (64) après l'ouverture du score de Cristiano Ronaldo sur penalty (52), le 30e but du Portugais cette saison.
Décidément, la "Maison blanche" peut s'en vouloir: les hommes de Carlo Ancelotti n'ont pas confirmé l'embellie affichée ces dernières semaines, à l'image d'un Cristiano Ronaldo très discret en première période et qui s'est révolté sans succès en seconde. Villarreal avait pourtant remanié en profondeur son onze de départ par rapport à l'équipe qui s'est qualifiée jeudi à Salzbourg (3-1) pour les huitièmes de finale de l'Europa League. Mais cette équipe B a fait mieux que résister en se créant plusieurs occasions franches. Et Gerard Moreno, à l'heure de jeu, a obtenu une égalisation méritée d'une frappe croisée du gauche à l'entrée de la surface (64).
Le raté de Jesé
Auparavant, le Real avait dû s'en remettre au penalty de Ronaldo pour ouvrir la marque (52), le Portugais ayant été ceinturé dans la surface par le défenseur ivoirien Eric Bailly. Poussif dans le jeu, le Real a obtenu ses occasions les plus franches de la première période sur des corners (30, 34, 43) et sur un centre manqué de Gareth Bale, qui a rebondi sur la transversale (42). Ronaldo, mis à part son penalty, s'est surtout signalé par son égoïsme et deux coups francs expédiés au-dessus du cadre (45+2 et 61). Certes, le triple Ballon d'Or portugais s'est réveillé après l'égalisation de Villarreal, mais il s'est heurté à l'excellent gardien Sergio Asenjo (69, 71). Ce n'était vraiment pas la soirée du Real: quand le portier du "sous-marin jaune" a manqué une sortie aérienne, Jesé a expédié à côté sa frappe devant le but vide (84).
Résultat, un nul qui remet en selle le Barça et console l'Atletico, qui a été dominé à Séville mais a fait le dos rond avec un schéma ultradéfensif. C'était aussi l'occasion pour l'Atletico se rassurer quatre jours après son inquiétante défaite à Leverkusen en huitième de finale aller de la Ligue des champions (1-0). Simeone, dans ce contexte, a choisi de muscler son milieu de terrain avec la titularisation de Raul Garcia aux dépens de l'avant-centre Mario Mandzukic, ce qui a valu au Français Antoine Griezmann d'évoluer seul en pointe.
La semelle de Griezmann
Dans ce rôle, le Français a fait ce qu'il a pu mais le bloc très bas de l'Atletico l'a rarement accompagné en contre. Il a expédié au-dessus un coup franc bien placé (21) et sur sa plus belle occasion, il a manqué sa reprise après avoir été servi plein axe par Fernando Torres (61). Signe qu'il n'était pas dans un bon jour, Griezmann aurait même pu être sanctionné d'un carton rouge pour une violente semelle sur le genou d'Aleix Vidal. L'attaquant français s'en est tiré avec le jaune (52), lequel lui vaudra néanmoins d'être suspendu contre Valence le week-end prochain pour accumulation d'avertissements.
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