Le FC Barcelone battu à Grenade

Comme contre l'Atletico, le Barca a perdu sur le plus petit des scores contre Grenade (1-0). Et le scénario s'est répété. Comme sur la pelouse du Vicente Calderon, un but rapide d'un ancien pensionnaire de Ligue1 Yacine Brahimi (ex-Rennes) a contraint les hommes de Tata Martino a courir après le score durant la majeure partie de la rencontre. Si les occasions se sont multipliées sur les buts d'Orestis Karnezis, les attaquants catalans ont buté sur le portier grec. Cette défaite tombe au plus mauvais moment pour des Barcelonais qui voulaient se racheter de l'échec vécu en C1. En cas de victoire des deux clubs madrilènes, les Barcelonais glisseraient à la troisième place. Et il y avait une meilleure manière de préparer la finale de la Coupe du Roi, autre objectif de cette fin de saison pour les Blaugrana.

Les Catalans, pas à l'abri de tout perdre en seulement une semaine, ont peiné à entrer dans leur match après leur élimination contre l'Atletico Madrid  mercredi en quart de finale de C1 (1-0). Entre les blessures, la fatigue et la perspective du clasico de mercredi  prochain, l'entraîneur Gerardo Martino avait dû faire tourner: sa défense  centrale était faite de bric et de broc, avec deux milieux de terrain de  formation associés dans l'axe (Mascherano et Busquets), ce dont Grenade a  profité. Bien lancé en profondeur, l'ancien Rennais Yacine Brahimi a résisté à Javier Mascherano et trompé le gardien José Manuel Pinto d'une frappe au premier poteau (16).

Gâchis offensif

Le Barça, outrageusement dominateur, a alors multiplié les incursions dans  la surface adverse, mais comme contre l'Atletico cette semaine, il a manqué de  justesse dans la finition. Y compris les meilleurs: Lionel Messi a expédié à côté une tête décroisée  (18) et Neymar a envoyé au-dessus une tête en pleine course (22), a trouvé  Karnezis sur un tir enroulé (30) et a trop croisé sa frappe aux six mètres (59). Avec une attaque en berne et une défense en chantier, le Barça s'est exposé  aux contres, comme sur cette frappe lointaine qui a mis en danger Pinto (36) ou  bien ce sauvetage in extremis de Montoya devant Brahimi (55). La défense de Grenade, très resserrée, s'est alors recroquevillée devant sa  surface et on a beaucoup vu Messi redescendre au milieu de terrain chercher les  ballons. Mais le quadruple Ballon d'Or n'a pas eu son efficacité habituelle et a même reçu un carton jaune pour contestation (64).

Barcelone poussait, Barcelone doutait, et le gardien de Grenade s'est  chargé d'accroître le malaise des Catalans en écartant trois occasions chaudes. Le portier grec a sauvé les Andalous sur une demi-volée au ras du poteau de  Fabregas (54) puis sur un coup franc de Messi qui filait dans la lucarne (62).  Et dans la foulée, il a stoppé un tir de Sergio Busquets à bout portant (65). Malgré les tentatives brûlantes de Neymar (73) ou Iniesta (79, 81), le  score n'a pas bougé, même si Grenade aurait pu marquer en contre en fin de match. Près d'une trentaine de frappes pour Barcelone, seulement une poignée pour  Grenade, pourtant vainqueur: cette statistique résume bien le gâchis offensif  du club blaugrana, qui risque de vaciller sur ses fondations.