Cet article date de plus de quatorze ans.

Le Barça donne la leçon au Real

L'explosif et très attendu "clasico" du championnat d'Espagne a tourné court, avec la large et probante victoire de Barcelone devant le Real Madrid (5-0) dans le dernier match de la 13e journée. Outre la leçon qu'il a donnée à son principal rival, à qui il a infligé sa première défaite, le Barça a aussi fait une bonne affaire en s'emparant de la la première place de la Liga avec deux points d'avance sur le Real.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

L'opposition entre le jeu léché du Barça et le système mis en place par Mourinho, a tourné à l'avantage des hommes de Guardiola, ce qui constitue pour le Real son cinquième revers d'affilée dans ce duel direct entre les deux formations vedettes du championnat d'Espagne. Hors la contre-performance à domicile contre Alicante, Barcelone connaît une série impressionnante, à l'image du football déployé depuis maintenant plusieurs semaines par Messi et les siens.
Mourinho trop souvent présenté comme "l'anti-Barça" n'a pas réussi à vaincre le signe indien. Et tout au contraire, les Catalans se sont faits un point d'honneur non seulement à dominé les Madrilènes, mais aussi à les humilier, notamment au cours d'une deuxième mi-temps à sens unique, afin de les atteindre moralement.

Le Barça a tenu parfaitement sa tactique, en allant jouer chez l'adversaire dès l'entame de la partie, avec du rythme et du mouvement, mettant au supplice la défense du Real (pourtant jusqu'alors très solide, puisqu'il n'avait concédé que six buts en douze matches). Beaucoup plus présents, plus réactifs, avec Xavi, Iniesta et Busquets en  maîtres du milieu de terrain, les Catalans ont étouffé complètement les Madrilènes. .Xavi, à bout portant devant Casillas après  une superbe ouverture d'Iniesta (10e), puis Pedro doublant  la mise quelques minutes plus tard à la réception d'un centre de Villa (18e), ont rapidement débloqué la situation. A partir de cet avantage, le match a perdu en suspense tout en gardant beaucoup d'intensité. Le Real n'a quasiment pas eu d'occasion franche, alors que les Barcelonais ont parfaitement su faire tourner le ballon et se créer des situations de but.      

Le festival catalan

 Mourinho a vu ce que tout le monde a vu en première période et a tenté d'y remédier après la pause en faisant entrer Lassana Diarra à la place d'Özil pour prêter main forte à Xabi Alonso et Khedira, complètement dépassés au milieu.  Mais le mal était fait, D'ailleurs, la deuxième mi-temps a tourné au calvaire pour les joueurs de Mourinho. Car les Catalans ont monopolisé le ballon (67% de possession) , ne laissant que quelques miettes de jeu à un Real désemparé qui ne parvenait à stoppé les ambitions offensive d'un Barça survolté.  Messi en maître à jouer, a offert les troisième et quatrième buts à Villa en seconde période (55e et 58e). Le Barça s'est ensuite beaucoup amusé à faire tourner les Madrilènes en bourriques, en les privant de munitions et en  continuant à pratiquer un football offensif et technique. Les joueurs de Real étaient sans solution. Le Barça ne lâxchait rien et Jeffren portant l'estocade dans les arrêts de jeu (5-0), enfonçant un peu plus la tête sous l'eau des Madrilènes, pour le plus grand plaisir du public du Nou Camp.
Fidèle à ses prédécesseurs, ce "Clasico" a été très tendu. D'abord à la 32e minute avec un regroupement général sur le bord du terrain (de joueurs, d'entraîneurs et d'assistants) provoqué par Cristiano Ronaldo, nouvel ennemi N.1 du Camp Nou, qui venait de bousculer l'entraîneur du Barça Josep Guardiola. Et en fin de match avec l'exclusion de Sergio Ramos dans les arrêts de jeu pour une faute sur Messi puis des gestes d'énervement sur Xavi et Puyol.
Signe de la frustration du Real, marquée par la physionomie de Mourinho qui, contrairement à d'habitude, s'est très peu levé. Mais il a quitté la pelouse le visage fermé, alors que ses joueurs n'avaient toujours pas compris ce qui s'était passé. Du côté de Barça, pas de bluff..Guardiola avait promis que son équipe allait attaquer; c'est ce qu'elle a fait.   

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.