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La sale semaine de Messi et du Barça

En l’espace de cinq jours, Barcelone a enregistré une défaite historique face au Bayern Munich (4-0) et concédé le nul en championnat face à l’Athletic Bilbao (2-2). Deux matchs aux conséquences bien différentes mais qui ont souligné les mêmes difficultés dans le jeu catalan. Retour sur la semaine noire des Blaugrana.
Article rédigé par franceinfo
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Samedi soir le cauchemar de Munich était encore dans toutes les têtes. Humilié (4-0) mardi à l’Allianz Arena, le Barça n’avait pas encore vraiment tourné la page sur le terrain de l’Athletic Bilbao. Menés au score (but d’Aduriz à la 27e min), les joueurs de Tito Vilanova ont longtemps buté sur la défense des « leones ». Une fois n’est pas coutume, il a fallu attendre l’entrée à l’heure de jeu de Lionel Messi pour inverser la tendance. Actif dans le jeu, il a marqué un but et offert une passe décisive à Alexis Sanchez pour donner l'avantage aux siens. Mais une fin de match bancale des défenseurs barcelonais a permis à l'Athletic d'arracher l'égalisation à la dernière minute grâce à Herrera Aguera.

Si ce match nul n’aura que peu d’effet sur le titre à venir pour Barcelone – toujours leader du championnat avec 11 points d’avance sur le Real Madrid à cinq journées de la fin – il a permis de souligner les maux récurrents des Blaugrana ces dernières semaines. Comme face à Munich, la possession de balle d’Alexis Sanchez et consort n’a pas réellement mis à mal la défense de Bilbao. Avant la pause, elle était même très faible selon les standards habituels du club, seulement 45-55. Une preuve de plus du manque d’assurance de cet effectif lorsqu’il est privé de son artificier favori. En défense, les lacunes étaient encore bien visibles. Piqué, peu à son avantage encore hier, s’est fait prendre de vitesse sur l’ouverture du score d’Aduriz. Le recrutement d’un défenseur central au mercato estival, annoncé comme une priorité, fera le plus grand bien au groupe. L’Allemand Mats Hummels (24 ans, Borussia Dortmund) serait pressenti.

Le 44e but de Messi en Liga, un bijou

Heureusement, super Messi était de retour ! Vexé par sa piètre performance en C1 face aux Bavarois, le meneur de jeu argentin s’est montré bien plus en jambes. Son but égalisateur (67e min), son 44e de la saison en Liga, est un petit bijou de plus. L’Argentin s’est offert un slalom face à trois défenseurs avant de trouver le petit filet du but adverse en enroulant sa frappe du gauche. La preuve que le quadruple ballon d’or est désormais rassuré sur l’état de santé de sa cuisse droite, touchée le 2 avril face au PSG. « C’est le meilleur joueur du monde, reconnaissait Jordi Roura – l’entraîneur adjoint du Barça - et quand on ne l’a pas, ça se voit. Quand il est rentré, il nous a donné cette capacité à déséquilibrer l’adversaire. »

Messi en pleine possession de ses moyens, c’est au moins une première bonne nouvelle pour les Espagnols qui auront besoin d’une Pulga au sommet de sa forme s’ils veulent rêver d’une finale de C1. Cela suffira-t-il à inverser le cours d’une rencontre bien mal engagée ? Depuis la mise en place du format actuel de la Ligue des Champions (1992-93), aucune équipe n’est parvenue à réaliser une telle prouesse. Par contre, les Coupes d’Europe antérieures ont enregistré certaines remontées spectaculaires. La dernière en date est l’œuvre du Real Madrid lors de la saison 1985-86. Battus (1-5) à l’aller, les Merengue avaient remporté le match retour (4-0).

Le Barça peut-il renverser Munich ?

Le Barça n’a pas la faveur des pronostics, mais il pourra s’appuyer sur l’expérience de son match retour face à Milan. En effet, après le match aller des  8e de finale, les Catalans étaient dans une situation quasi-similaire. Défaits (2-0) par les Rossoneri en C1, ils avaient accusé le coup également en championnat et en coupe en s’inclinant à deux reprises face au Real Madrid.

Rien ne laissait espérer la réaction d’orgueil des Catalans au match retour face à Milan (4-0) quelques jours plus tard. Pourront-ils rééditer une telle performance mercredi au Camp Nou en recevant le champion d’Allemagne. L’heure n’est pas à l’optimisme, tant les Munichois ont affiché leur supériorité dans tous les domaines du jeu. Mais un champion n’est jamais plus fort que lorsqu’il est blessé. Alors, qui sait ? Il est permis de rêver.

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