La Real Sociedad mate le Barça
Dépassés par la vivacité du Français et de ses partenaires, les Barcelonais ont progressivement perdu la tête au stade Anoeta: Lionel Messi, qui avait égalisé en première période, a été très discret, Neymar a cruellement manqué de rythme et l'entraîneur Gerardo Martino a été expulsé à la pause d'une rencontre houleuse. La déroute du Barça, la deuxième en trois semaines après un revers contre Valence (2-3), sonne comme un coup d'arrêt pour les Catalans, pourtant séduisants mardi en Ligue des champions contre l'ogre Manchester City (0-2). Elle profite à son grand rival le Real, qui prend seul les commandes avec 63 points, soit trois de plus que le club blaugrana et que l'Atletico Madrid, qui joue dimanche à Pampelune contre Osasuna.
Depuis 2007, Barcelone ne gagne plus à Saint-Sébastien et Griezmann s'est chargé de faire respecter cette nouvelle tradition. L'attaquant, qui frappe avec insistance à la porte des Bleus avant le match amical contre les Pays-Bas début mars, a fait beaucoup de mal aux Catalans par ses courses, ses déviations et ses combinaisons avec les autres feux-follets basques, notamment le Mexicain Carlos Vela. Et la Real a bousculé le Barça, au figuré comme au propre: à la 32e minute, Gorka Elustondo, à la lutte avec Alex Song sur un corner, a contraint le Camerounais à dévier le ballon dans son propre but.
Griezmann insaisissable...
Sur sa première occasion, Lionel Messi a entretenu l'illusion que le Barça avait digéré ses efforts en C1. Le match était indécis, alternant entre une frappe de Vela (40) et une tête de Bartra (51), mais c'est finalement Griezmann qui a fait la différence. Le Mâconnais s'est jeté à la réception d'une passe de Vela pour tromper Victor Valdes et enflammer Anoeta (54). Cinq minutes plus tard, le même Griezmann, d'une ouverture millimétrée, a parfaitement servi dans la surface David Zurutuza, qui a devancé la sortie de Valdes (59). Même si Vela a ensuite trouvé le poteau (81), l'exploit était accompli pour la Real, désormais cinquième et qui revient provisoirement à un point de la quatrième place de l'Athletic Bilbao, synonyme de Ligue des champions.
Le mea culpa de Martino
"Nous estimions que c'était un match où nous devions rechercher davantage la profondeur et, avant la rencontre, j'ai estimé que cette profondeur, il fallait la rechercher en alignant un attaquant de plus", a expliqué "El Tata" Martino, l'entraîneur du Barça. "C'a été probablement une très mauvaise lecture de ma part de ce dont nous avions besoin (...) L'adversaire a très bien joué, il nous a été supérieur", a-t-il reconnu.
L'entraîneur, qui a achevé la rencontre dans les tribunes, a néanmoins refusé de commenter cette sanction. "Concernant mon exclusion, je n'ai rien à dire. L'arbitre a pris la décision qu'il a prise, rien de plus", a-t-il commenté, visage fermé.
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