Epreuve de force basque pour le Barça
Gare à l'indigestion pour le Barça. Affronter trois fois l'Athletic Bilbao en l'espace d'une semaine, ce n'est pas un programme minceur. Le double affrontement avec les "Lions de San Mames" en Supercoupe était certes prévu de longue date puisque ces derniers étaient déjà les finalistes malheureux de la Coupe d'Espagne face aux Catalans mais le calendrier n'a pas été tendre en resservant une louche de basque supplémentaire au champion en titre dès la première journée de la Liga. Avant de penser à bien rentrer dans le championnat, le club de Luis Enrique doit déjà se focaliser sur ce double duel face en Supercoupe. Pour cela, l'entraîneur possède une bonne base de réflexion : le dernier match de ses joueurs contre le FC Séville en finale de la Supercoupe d'Europe et cette victoire arrachée dans les dernières minutes après une rencontre aux multiples rebondissements (5-4 a.p).
L'arrière-garde catalane, en particulier, a montré des signes de fébrilité. Peu convaincant face aux Andalous, Jérémy Mathieu ne sera d'ailleurs pas aligné au coup d'envoi à San Mames. "Il faudra analyser ce qui s'est passé", a reconnu Luis Enrique. Paradoxalement, l'entraîneur peut peut-être se réjouir de cette victoire au forceps, qui montre à ses joueurs qu'ils ne joueront pas de matches faciles cette saison. "C'est un exemple clair de la difficulté de gagner des titres", a résumé le technicien asturien. Par bonheur pour Luis Enrique, le Barça a une assurance-vie: Lionel Messi semble revenu de ses vacances en pleine forme, malgré la déception de sa finale de Copa America perdue avec l'Argentine cet été.
"Si Messi n'est pas imparable, il est quasiment imparable..."
En l'absence de Neymar (oreillons), le quadruple Ballon d'Or argentin a été la principale menace barcelonaise mardi contre Séville, marquant sur deux coups francs magistraux et amenant le but décisif de Pedro sur une autre tentative repoussée par le gardien. Bref, trois mois après la finale de Coupe du Roi contre l'Athletic, où il avait réussi un slalom d'anthologie pour ouvrir le score, Messi reste l'arme N.1 du Barça. D'ailleurs, fin mai, l'entraîneur de Bilbao Ernesto Valverde s'était montré fataliste: "Si Messi n'est pas imparable, il est quasiment imparable..."
S'il est dans l'un de ces bons jours (et ils sont nombreux), l'Argentin pourrait bien de nouveau être la pièce maîtresse vers un cinquième titre pour le Barça en cette saison de gloire qui l'a déjà vu remporter la Ligue des Champions, la Liga, la Coupe d'Espagne et la Supercoupe d'europe. Un succès contre les Basques et les Blaugrana ne serait plus qu'à une marche (le Mondial des clubs) d'égaler le Barça de 2009 qui, sous le règne de Guardiola, s'était goinfré de six trophées.
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