Cinq prétendants pour un trône
Le Barça peut-il faire mieux ?
Et, un, et deux, et trois trophées ! Pour sa première saison sur le banc des Blaugranas, Luis Enrique a réalisé le hat-trick en remportant Coupe d’Espagne, Championnat et Ligue des Champions (quadruplé si l'on ajoute la Supercoupe d'Europe remportée face à Séville il y a dix jours). Une performance à l’image de son prédécesseur Pep Guardiola. Emmené par le trio Messi-Suarez-Neymar intenable l’année dernière (81 buts en Liga), la saison des Catalans a frôlé la perfection. Pourront-ils faire mieux ? Interdit de recruter jusqu’en janvier 2016, le Barça a néanmoins enregistré l'arrivée de deux nouveaux joueurs (Aleix Vidal et Arda Turan) mais devra attendre le début d’année prochaine avant de pouvoir les faire débuter sous leurs nouvelles couleurs. Les départs de Xavi vers le Qatar et celui de Pedro du côté de Chelsea laissent un Barça avec une profondeur de banc moins importante, même si l’on connaît la capacité du club Catalan pour faire sortir au meilleur moment ses pépites couvées depuis plusieurs années à la Masia. Une chose est sûre, les bases sont là pour conquérir un 24e titre national.
Madrid voudra éviter la saison blanche
L’été n’a pas été des plus sereins du côté de Madrid. Carlo Ancelotti mis à la porte, Florentino Perez a également mis dehors l’éternel Iker Casillas, et est passé à deux doigts de voir partir Sergio Ramos, qui a finalement prolongé chez les Merengues. Rafael Benitez, successeur du technicien italien, arrive donc en terres loin d’être conquises, où son prédécesseur était plus que respecté par les cadres dans le vestiaire et par les socios pour avoir ramené cette fameuse Decima. Benitez va devoir gérer les égos des stars madrilènes et les ambitions d’un président omnipotent qui aura du mal à digérer une deuxième saison consécutive sans titre.
L'Atletico Madrid veut retrouver de l'allant
Le pire les attendait probablement. Après une saison 2013-2014 hors-norme où la bande a Diego Simeone a décroché le titre national et atteint la finale de la Ligue des Champions, perdue face au rival honni du Real Madrid, la nouvelle saison qui débutait devait confirmer la grosse impression laissée par les Colchoneros. Pas évident après avoir vu Thibaut Courtois, Filipe Luis et Diego Costa, trois pièces maîtresses, s’envoler pour la Premier League. Mais l’intégration rapide des recrues (Antoine Griezmann évidemment) a permis à l’Atletico Madrid d’assurer la troisième place, sans jamais avoir pu être capable d’aller chatouiller les deux mastodontes. L’équipe semblait avoir perdu le mordant et l’allant qui avait fait d’elle une machine quasi inarrêtable il y a deux ans. "L'équipe a besoin d'une nouvelle stimulation (...) Je suis convaincu que nous avons besoin d'un changement. Un mouvement interne pour que l'équipe fasse un pas en avant. » déclarait cet été l'entraîneur argentn. Avec le retour au bercail de Filipe Luis et des recrues pimpantes et prometteuses (Jackson Martinez, Yannick Ferreira-Carrasco, Stefan Savic ou Luciano Vietto), "El Cholo" Simeone espère pouvoir remobiliser ses troupes pour ne pas voir des clubs sur une pente ascendante lui chiper sa place de premier outsider.
Valence, la jeune garde prend le pouvoir
Porté par son coach Portugais Nuno Espirito Santo et son milliardaire Singapourien Peter Lim, le FC Valence a repris du poil de la bête après plusieurs années difficiles dues à une dette abyssale. Revigoré par le chéquier sans limite de son propriétaire asiatique, le club Ché s’est offert une vraie cure de jouvence. Avec une équipe de 23 ans de moyenne d’âge et un entraîneur avec très peu d’expérience, Valence a décroché l’année dernière une quatrième place que peu lui promettait en début de saison. Avec en bonus une équipe jeune et sexy, un jeu séduisant et un Mestalla redevenu une forteresse ‘presque’ imprenable (une seule défaite la saison passée face au FC Barcelone). De quoi venir embêter un peu plus les cadors de la Liga, un club fermé que Valence se verrait bien rejoindre.
Séville, vendre pour grandir
Le FC Séville est encore une fois l'agitateur principal du mercato outre-Pyrénnées. Un rôle que le club d'Unai Emery se plait à garder, sans en avoir trop le choix non plus. Car faire avec les moyens du bord, le FC Séville en a fait sa devise, et avec une certaine réussite sur le terrain. Auteur de la meilleur saison de leur histoire l'année dernière avec 76 points, les Palanganas se sont offerts une quatrième Ligue Europa qui valide leur accession pour la prochaine C1. Mais la politique sportive rappelle le FC Séville à la raison à chaque nouveau mercato, l'obligeant à vendre la plupart de ses meilleurs joueurs, courtisés par les grandes écuries européennes. Cet été, les Andalous ont notamment perdu Carlos Bacca (Milan) et Aleix Vidal (Barcelone) pour près de 50 millions d’euros et ont massivement recrutés pour moins de 30 millions d’euros. Avec de nouveaux chefs d'orchestre plutôt talentueux sur le papier avec les arrivées de Steven N’Zonzi, Gaël Kakuta, Ciro Immobile, ou Evgen Konoplyanka. De quoi faire espérer aux supporters Sévillans un peu mieux qu'une nouvelle cinquième place.
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